LeMonde éducation (16 septembre) ressort les fadaises habituelles sur l’école innovante et le pari de la créativité. Soyons clair, les slogans du type « l’imagination au pouvoir » (titre du dossier) n’ont aucune validité. Car si le système d’éducation de la société thermo-industrielle nous conditionne, il n’existe que par nous, il n’est que la projection de ce que le système de formatage de la mégamachine nous fait croire inéluctable. Et si quelques droits nous sont reconnus, c’est au sein d’une société dans laquelle l’homme n’est qu’un agent de production. L’élève est donc conforme quand il achète des vêtements de marque et le portable dernier cri. L’élève est conforme quand il rentre en compétition avec ses camarades pour pouvoir obtenir le droit de les commander plus tard. Si tout individu a apparemment le droit de s’épanouir, ce n’est que dans la mesure où son épanouissement sert le système, dans la mesure où il « rapporte ». Une fois ces éléments bien intériorisés dès l’école, le jugement que nous portons sur nos structures politiques, économiques et sociales est plus ou moins critique selon la place que nous occupons dans la société. Comme le système est devenu notre propre construction, le mettre en question revient à se mettre soi-même en question alors que toute société n’est que construction arbitraire, provisoire et discutable.
Pour mériter le terme de « créatif », il faudrait que les élèves cherchent des réponses pertinentes aux situations auxquelles ils vont être confrontés, c’est-à-dire des crises écologiques majeures. Ce n’est pas en développant une éducation 2.0, une science 2.0 et une culture des technologies numériques (cf. François Taddei, exemple type de reproduction sociale qui cosigne un rapport avec son père) que nos enfants seront préparés aux chocs qui les attendent. Car en détruisant la planète, la société thermo-industrielle capitaliste détruit également les conditions de la stabilité et de la prospérité de nos descendants. Les métiers de demain ne permettront pas d’avoir de plus en plus de mobilité, un écran télé de plus en plus grand et de plus en plus de bifteck dans son assiette.
Nos enfants peuvent encore éviter le pire. Ce n’est certainement pas d’innovation dont ils auront besoin, mais du goût de la simplicité. Quand le prix de l’énergie va monter, le travail va diminuer en ville et augmenter dans les villages, qui sont plus près des ressources stratégiques. Cela implique d’accepter de ne pas faire des études longues à la fac, mais de devenir agriculteur ou menuisier.
hum hum…
Interessant mais les deux paragraphes semblent deconnectes…
On pourrait aussi avancer le raisonnement suivant : pour en arriver aux « reponses pertinentes » qui permettront de changer le monde, il faut sortir des « constructions arbitraires » qui modelent le « formatage » (ce que j’appelle « culture » = dans le sens de ce qui nous semble « normal » et « naturel » dans un environnement donne a un moment donne).
Et pour sortir de ce formatage – ce qui implique notamment une prise de conscience qui passe par un recul – une nouvelle « culture » de l’education qui passerait par la creativite ne pourrait-elle pas etre un premier pas?
Enfin, ce que j’en dis…
Les petites boites intellectuelles francaises sont toujours a l’oeuvre.
hum hum…
Interessant mais les deux paragraphes semblent deconnectes…
On pourrait aussi avancer le raisonnement suivant : pour en arriver aux « reponses pertinentes » qui permettront de changer le monde, il faut sortir des « constructions arbitraires » qui modelent le « formatage » (ce que j’appelle « culture » = dans le sens de ce qui nous semble « normal » et « naturel » dans un environnement donne a un moment donne).
Et pour sortir de ce formatage – ce qui implique notamment une prise de conscience qui passe par un recul – une nouvelle « culture » de l’education qui passerait par la creativite ne pourrait-elle pas etre un premier pas?
Enfin, ce que j’en dis…
Les petites boites intellectuelles francaises sont toujours a l’oeuvre.