Nouveaux pouvoirs du parlement, nouvelles opportunités de lobbying pour les entreprises ! Nous allons passer d’un lobbying « clandestin » à un lobbying réglementé.(LeMonde du 20 mai 2009). En France le lobbying parlementaire est omniprésent, officiellement il n’existe pas. Pourtant nous savons qu’on glisse souvent à l’oreille de certains parlementaires des amendements pré rédigés. Il n’y a aucune garantie d’objectivité puisque les entreprises cherchent avant tout à être avantagées par la loi. Soyons clair, le lobbying se résume à un trafic d’influence qui empêche toute transparence dans l’élaboration de la loi.
Notre futur législatif est encore plus sombre. Les études d’impact, obligatoires à l’automne, imposeront de joindre à tout projet de loi un exposée de ses incidences économiques, sociales et financières. Tu as déjà compris que les conséquences écologiques, on s’en fout complètement. Deux exemples historiques de la dangerosité d’un tel aveuglement. C’est un lobby pétrolier, l’American Petroleum Institute, qui a entraîné Bush à sortir du protocole de Kyoto sous le fallacieux prétexte que les sciences du climat étaient si incertaines que l’impact de l’activité humaine sur l’effet de serre serait contestable. L’ex-président français Giscard d’Estaing se lance aujourd’hui dans la lutte contre l’éolien sous prétexte de « préserver les paysages de France ». Autant dire qu’il reste toujours soumis au lobby pro-nucléaire : en mars 1974, le président Pompidou mourant, son Premier ministre P.Messmer et VGE, alors ministre de l’économie et des finances, décidaient dans les salons du pouvoir parisien de lancer la France dans la construction d’un vaste parc nucléaire.
Tant que le lobby industriel fera la loi, il n’y aura pas d’avenir durable pour nos générations futures…