Sans avoir conçu le péril écologiste, juste conscient du péril que font courir de tout temps les hommes sur les hommes, Lanza del Vasto a préfiguré la simplicité volontaire des objecteurs de croissance. Voici quelques extraits de la pensée de Lanza pour vous inciter à en lire plus :
« Efforce-toi de désirer ce que chacun, comme toi, peut avoir.
Ne proteste pas contre ce que tu désappouves. Passe-t-en.
Passe-toi de toutes les organisations industrielles, commerciales, officielles.
Si tu désapprouves la laideur du siècle, jette loin de toi ce qui vient d’une usine.
Si tu désapprouves la boucherie, cesse de manger de la viande.
Si tu désapprouves la guerre, ne serre jamais les poings.
Si tu désapprouves la banalité, ne lis par le journal.
Si tu désapprouves la misère, dépouille-toi librement.
Si tu désapprouves le mensonge, quitte la ville.
Que font-elles de nécessaire les villes ?
Font-elles le blé du pain qu’elles mangent ?
Font-elles la laine du drap qu’elles portent ?
Font-elles du lait ? Font-elles un oeuf ? Font-elles le fruit ?
Elles font la boîte. Elles font l’étiquette.
Elles font les prix et la politique.
Elles font la réclame et du bruit.
Elles nous ont ôté l’or de l’évidence, et l’ont perdu. »
In Lanza del Vasto ou l’expérimentation communautaire (de Frédéric Rognon)
éditions les précurseurs de la décroissance, 110 pages, 8 euros