Les loups attaquent. « A chaque fois que je dois achever une bête agonisante, j’ai envie de chialer », explique un éleveur d’Ampus. « Le loup est un sujet à problèmes, explique le chef de service de l’ONCFS du Var. Mais il ne faut pas dramatiser, la plupart du temps, ce ne sont que des chiens. » L’anti-écologiste Emmanuel Macron veut pourtant relèvement le pourcentage de loups pouvant être tués, de 10-12 % à 17-19 %. Un internaute attend le jour « où un ramasseur de champignons se fera bouffer, et tant mieux si c’est un écolo bobo »*. Quelques réactions sur lemonde.fr :
pm42 : C’était notre chapitre « il faut sauver la biodiversité sauf quand elle nous dérange ».
Blanche Miroir : hum, l’image du gars « déchiré quand il voit une brebis tuée par un loup » me laisse sceptique. Je veux dire, quand il faut tuer les jolis petits agneaux nouveaux-nés afin de récupérer le lait de brebis, ça ne lui déchire pas le cœur plus que ça… Quant au « bobo écolo », s’exprimer par clichés montre bien la pauvreté de la pensée. On devrait offrir des stages en Slovénie aux éleveurs français, petit pays qui compte beaucoup plus de loups qu’ici.
Michel SOURROUILLE : Que diraient les éleveurs des montagnes françaises si, au lieu de loups, ils étaient confrontés à des troupeaux d’éléphants ! Le Botswana n’a levé que le 22 mai dernier l’interdiction de chasser l’éléphant sur son territoire. Le Botswana (superficie comparable à la France) a de loin la plus importante population d’éléphants en Afrique, avec 135 000 individus recensés en 2015, qui se déplacent librement. En France il n’y a que 430 loups. Autre comparaison, il y a 1500-2000 loups en Espagne et 1000-1500 en Italie. J’en arrive à me demander si les Français ne mangent pas trop de viande, à moins qu’ils ne soient trop nombreux, 67 millions de parasites de la chaîne alimentaire…
Herr Satz : Les éleveurs souhaitent travailler 35H et « avoir une vie ». Ils ne souhaitent plus dormir sur place pour surveiller le troupeau. Moralité : ce n’est pas le loup le problème, c’est l’éleveur. Au fait, ça sert à quoi un berger ?
Lescargot :
La France a longtemps été un pays anti-écologique par excellence.
L’ensemble du territoire a été déboisé. Excepté dans les Vosges,
il n’existe que des forêts secondaires avec très peu d’espèces
d’arbre, et une biodiversité ridicule. La question du loup n’en est
qu’une parmi tant d’autres :
– Tortues / Phoques moines de
Méditerranée n’ont plus aucune zone disponible en bord de mer.
–
Raies / Requins ont quasiment disparu et les rares survivants sont en
train de se nourrir de plastique
– Oiseaux, avec un nombre en
chute libre depuis des dizaines d’années. En cause : les pratiques
agricoles, les chats et la dégradation des derniers environnements
–
Saumons / Esturgeons… : Barrages, sur-pêche et pollution ont fait
de ces poissons autrefois très communs des animaux en danger
d’extinction en France (et en Europe)
La liste est trop longue, le
groupe Lynx / Ours / Loup est juste un autre exemple. Quand
apprendrons-nous en France à vivre avec notre environnement ?
Jong : Urbain, jeunesse « rurale », je vois d’un œil sarcastique les « ruraux » qui se posent en défenseur de la « nature » au titre que eux la connaissent mieux. Avec leurs voitures et leur kilométrage annuel a base de 10aines de milliers de km, leurs mono-cultures, mono-élevages, leurs pesticides, la destruction consciencieuse de la biodiversité. Qui de plus font porter sur « l’Etat » (=les autres) la responsabilité de leurs déboires. Non décidément pas de leçons de « nature » à recevoir.
Jean-Rémi : Je suis un bobo qui aime la montagne la rando, les moutons, les bergers et savoir qu’il y a des Loups dans la montagne. Ne peut-on pas progressivement tous les piéger et leur mettre un collier gps ? Des qu’ils s’approchent du troupeau = alerte = mesures d’effarouchement. Après tout, dans l’évolution les animaux terrestres qui n’ont pas appris à craindre les hommes ont tous disparus, avec un collier gps les pauvres loups vont apprendre à craindre les moutons. Ils vont vivre leur révolution numérique eux aussi.
* LEMONDE du 29 mai 2019, Dans le Var, les attaques de loups cristallisent le sentiment d’abandon du monde rural
Et si on reparlait du loup, pour changer …
Là aussi, le monde se divise en deux. Les POUR et les CONTRE. Pour faire simple, ou simplet, les POUR sont des citadins « bobos-écolos ». Et ils seront moins POUR quand ils auront le loup dans la forêt de Fontainebleau. Et les CONTRE sont les éleveurs pour qui le loup n’est que la goutte qui fait déborder le vase. Non non, les bergers ne passent pas leur temps au bistrot ! Et ceux qui disent ça l’ont justement entendu au bistrot.
D’où la question de tirer ou pas. Sacré sujet ! Un sujet, de société… qui pour moi mérite un référendum. Y’a pas plus simple, c’est OUI ou NON ? Je veux dire, POUR le référendum.
Personnellement, étant plutôt du genre « bisounounours-bobo-citadin-montagnard » , je ne veux pas qu’on tire sur les loups. Ni sur les éleveurs, d’ailleurs. Encore moins sur les éléphants, ni sur les loups, ni sur les lynx, les ours les blaireaux etc. Quoi que, là encore ce n’est pas aussi simple que ça…. il y a blaireau ET blaireau !