Le Parti de gauche tenait congrès le WE dernier. A 13h07, dimanche, le point de vue était clairement écolo : « La bataille sociale est ordonnée par la bataille écologique car sans écosystème, il ne peut même plus être question d’intérêt général. » Peut-on alors douter du mélenchonisme écologique ? NON si on en croit ces propos* :
– Le lien est désormais manifeste entre la nature capitaliste du mode actuel de développement et la gravité de la crise écologique.
– Dès ses premiers pas, le PdG a affirmé sa volonté de rompre avec le productivisme. Nous avons donc entrepris notre bifurcation idéologique.
– On ne peut changer radicalement la société sans penser l’humanité dans son écosystème. Cela légitime la contrainte légale au nom de la maintenance vitale de l’écosystème.
– La planification écologique permet de retrouver le temps long de la planète.
– Je suis favorable à une décontamination publicitaire de l’espace public. Les mouvements antipub, injustement criminalisés, contribuent à défendre l’intérêt général. L’idée même de publicité doit être interrogée. Comment ne pas voir sa place centrale dans la production méthodique des frustrations qui sont à la base de l’extension du productivisme ?
– La relocalisation de la production sera un levier à long terme pour limiter le routier au strict nécessaire.
– Notre parti est favorable à une sortie maîtrisée du nucléaire.
– Le PdG défend un moratoire sur la mise en culture des OGM, leur commercialisation et donc aussi leur importation.
Mais certaines affirmations de Mélenchon nous rendent sceptiques :
– La solution de nos problèmes est dans le renouvellement des techniques. Je ne crois pas qu’on pourra complètement se passer de l’automobile. Est-ce le même débat si elles prennent leur énergie dans les piles à combustible ?
– La perspective d’une transition vers un autre modèle compatible avec la préservation de la biosphère offre une alternative stimulante pour la recherche et l’industrie.
– De nombreux camarades pensent que l’accès aux OGM n’est ni pervers, ni mauvais en soi. C’est mon devoir de mentionner leur avis.
L’essentiel demeure. Le souhait de René Dumont d’écologiser les politiques semble enfin se réaliser…
* La Décroissance, avril 2009, Une écologie républicaine
Parti de Gauche, c’est aussi comme cela que se voit le Parti socialiste. Il est vrai que le mélanchonisme est issu du parti socialiste mâtiné de trotskisme.
Nous préférons donc simplifier et parler d’ultra-gauche pour ceux qui se croient plus à gauche comme le PdG.
Mais en définitive, qu’est-ce qu’être à gauche ?
Merci d’y réfléchir…
Pourquoi parlez-vous d’ultra gauche?
Nous sommes le Parti de Gauche, tout simplement.
Vous pouvez dire « la gauche » ou « l’autre gauche » ou « la gauche de transformation sociale » ou « la gauche anti-libérale » et on peut même en trouver encore d’autres!
Mais ultra-gauche n’a pas de sens!
Merci d’y réfléchir.
Où se trouvent politiquement les écologistes sincères ?
Il y a des écologistes sincères qui ont rejoint le Front de gauche, ou Europe-Ecologie, ou le Modem, ou le pôle écologique du PS, ou qui se situent même à droite comme NKM et Chantal Jouanno. Exit les Verts ? En fait, cela montre que le discours écologiste commence à imprégner toutes les personnes, donc tous les partis. C’est le signe concret que la rupture par abandon du système productiviste est de plus en plus proche. Donc le positionnement de chacun importe peu, tous les petits ruisseaux amènent aux rivières qui se jettent dans une seule biosphère.
La conversion de Mélenchon à la défense des écosystèmes sera réelle quand il n’aura plus d’arrière-pensées politiciennes. Par exemple quand il se refusera à débaucher chez les autres : « Nombre de camarades de l’écologie radicale qui sont chez Europe Ecologie mais se demandent ce qu’ils sont allés y faire, auraient également toute leur place dans le Front de Gauche. »