mélange de technologie et d’idiotie

En 2005, Orange II, le maxi-catamaran de Bruno Peyron, avait heurté un gros cétacé dans sa tentative de battre le record du tour du monde à la voile. L’histoire humaine nous dit que son safran bâbord a été endommagé, mais qu’il n’y a ni voie d’eau ni danger véritable ; par contre rien ne nous a dit si l’épaulard a subi des avaries telles qu’il ou elle ne puisse finir son propre tour de la Biosphère.

Aujourd’hui Yann Eliès se confie après son accident sur le Vendée Globe (LeMonde du 10 janvier) : «  J’ai été très touché par le fait que Bernard Stamm abandonne. Je voulais me venger de l’océan Indien et venger Bernard, mon pote… J’y retournerai quoi qu’il arrive ».

L’océan et ses poissons, qui se contentent de vivre leur vie sont toujours emmerdés par des rigolos qui concourent dans la course à l’inutile. Il est grand temps que cette situation inacceptable s’arrête !

2 réflexions sur “mélange de technologie et d’idiotie”

  1. J’ai oublié de le citer dans mon commentaire ci dessus ; « L’éloge de la lenteur » de Carl Honoré est une lecture indispensable pour prendre réellement conscience de la folie ambiante.

  2. Ces courses font partie intégrante de la folie de notre société ou tout doit aller toujours plus vite sans se préoccuper des conséquences.

    Je navigue en mer occasionnellement, en kayak à 3 nœuds, ce qui me permet d’apprécier mon environnement et de le prendre en compte (faire un détour pour ne pas déranger des oiseaux, continuer tranquillement ma trajectoire pour laisser aux phoques l’occasion de venir me voir de plus près…)

    De la même façon, un trajet à terre fait en voiture à vélo puis à pied permettra à chaque fois de découvrir de nouveaux aspects.

    Mais aujourd’hui même dans les loisirs, il faut de la performances que par le nombre de kilomètre. Combien de randonneurs ne décrirons leurs parcours que par le kilométrage et la dénivelée !

    Privilégions la qualité à la quantité.

Les commentaires sont fermés.