Le présidentiable Mélenchon récuse l’or et opte pour le vert ! La règle d’or serait l’inscription dans la Constitution du retour à l’équilibre des recettes publiques, la règle verte* aurait pour ambition de « rembourser la dette écologique ». Or Mélenchon est contre l’austérité, donc pour la pratique keynésienne d’une relance de l’économie par le déficit budgétaire. Mélenchon nous cache que cette méthode pernicieuse a abouti dans les années 1974-79 à la stagflation, mélange de stagnation économique (donc de chômage croissant) et d’inflation à deux chiffres. Mélenchon invente la règle verte, mais c’est toujours au rouge qu’il pense. Paul Ariès**, qui soutient Mélenchon, montre les contradictions du discours rouge/vert : « Il ne s’agira surtout pas d’appeler les gens à se serrer la ceinture » alors qu’Ariès reconnaît dans le même temps qu’il « nous faut réduire d’environ 60 % notre empreinte écologique ».
Tout le monde est normalement écologiste puisque directement concerné par les mésaventures de la biosphère. Mais il y a l’écologie superficielle, celle de Mélenchon qui cultive le consensus à gauche de la gauche, celle qui permet de haranguer les foules à un meeting. Et il y a l’écologie profonde, celle qui sait que la dette écologique s’est déjà concrétisé par une dilapidation du capital naturel, donc non remboursable. Pour réagir et s’en sortir collectivement, une seule issue : il faut prôner l’austérité, autrement dit la sobriété énergétique et la fin du pouvoir d’acheter n’importe quoi.
Si Mélenchon était un vrai chef d’Etat garant d’un avenir moins sombre, il n’aurait qu’un seul mot à la bouche, austérité, austérité. C’est ce qui se passe actuellement au Japon***. Dorénavant les parents japonais pensent qu’il faut apprendre à leurs enfants à vivre de manière plus austère. La dette publique a explosé, il y a eu Fukushima, le chômage est structurel et le Japon n’a pas de pétrole. L’argent ne tombe pas du ciel et pourtant les enfants, nés dans la société d’abondance, ne savent pas d’où vient l’argent, si ce n’est « de la banque ». « Que faites-vous quand vous n’avez plus d’argent ? » « On va à la banque », est la réponse des nouvelles générations. Il faut donc une « alphabétisation financière » à l’école pour préparer les enfants à une vie plus austère. Mélenchon devrait suivre de tels cours et arrêter de rêver à un avenir en rouge… La « révolution » s’est toujours accompagnée du rouge sang.
* LE MONDE du 25-26 mars 2011, chronique écologie d’Hervé Kempf, « Nouveau : la règle verte »
** Place au peuple selon Paul Ariès
*** LE MONDE du 24 mars 2012, Les petits Japonais à l’école de l’austérité
Je trouve stupéfiante l’analyse de Fabrice Nicolino, si l’on peut appeler « analyse » ses déclamations relevant beancoup plus de la tambouille politicienne poujadiste anti-écologiste d’un homme aigri; cette médiocrité n’ouvre aucune piste sérieuse pour une issue quelconque à la crise écologique et sociale à laquelle sont confrntés la planète et ses habitants et nous-mêmes au premier chef; ni aucun argument solide pour une discussion intéressante pour imaginer nsembl une issue!
Question : qui lui souffle, d’après vous, les paragraphes sur l’écologie que l’on trouve ici ou là ? Comme un Sarkozy, ânonnant sans rien y comprendre un Discours de Dakar écrit par Henri Guaino, Mélenchon répète des phrases qui ne sont pas les siennes. Demain est un autre jour, et les cocus d’aujourd’hui, cocufiés d’hier et réclamant de l’être encore, découvriront, mais un peu tard, ce qu’est une tirade politicienne. Ce qu’est un programme politicien. À en croire les illusionnistes de service, un homme qui a passé sa vie à tambouiller la politique dans ce qu’elle a de plus vil – la prise du pouvoir, à Besançon, à Massy, dans l’Essonne, au PS -, avec de tout petits groupes d’apparatchiks, pourrait donc représenter l’espoir d’un peuple ?
Fabrice Nicolino