Moins de glaciers, paradoxalement moins d’eau

Selon un article de la revue Nature, le réchauffement climatique pourrait modifier de façon sévère la disponibilité en eau. Dans un monde plus chaud, il y a moins de chutes de neige en hiver et la fonte survient plus tôt au printemps. Chacun de ces effets se traduirait par l’avancée du pic du niveau des rivières dans le courant de l’hiver et le début du printemps, là où la demande d’eau est la moins importante. Réciproquement les disponibilités seront au plus bas en été et en automne. Même dans l’Himalaya, on peut mesurer la diminution de l’épaisseur des glaciers, jusqu’à un mètre chaque année depuis cinquante ans. Pourtant un sixième de la population mondiale dépend des glaciers et de la couverture neigeuse pour son alimentation en eau. A travers ce simple exemple, on constate que le réchauffement climatique induit des effet en chaîne qui vont tous dans le même sens, une détérioration des ressources disponibles pour les humains… sans oublier les non-humains.

La Biosphère note que non seulement la ressource vitale en eau dépérit, mais qu’on peut aussi faire un lien entre température en hausse et risques sanitaires, surmortalité entraînées par les vagues de chaleur, maladies infectieuses comme le paludisme, prévalence de la dengue hémorragique… Qu’attendent les humains pour diminuer leurs émissions de gaz à effet de serre ?
(écrit le 8.03.2006 par Michel Sourrouille)