« Le Mythe végétarien »* n’y va pas par quatre chemins : « La quête d’une économie juste, durable et locale finira par nous mener à la triste conclusion que nous sommes tout simplement trop nombreux. Notre espèce souffre de surpopulation, et c’est le cas depuis 10 000 ans. Aujourd’hui, des milliards d’entre nous ne sont là qu’à cause des combustibles fossiles. La population mondiale est censée atteindre les 9 milliards en 2050. En parallèle, les réserves piscicoles seront épuisés, les nappes phréatiques trop profondes pour être exploitées et les dernières parcelles de couche arable seront devenues poussière. Toute discussion sur la population mondiale doit absolument prendre en compte la notion de capacité limite ou nombre d’humains qu’un environnement donné peut supporter indéfiniment. Au lieu d’occuper une niche à l’intérieur d’un écosystème, les humains se sont mis à occuper des écosystèmes entiers, transformant des communautés biotiques en monocultures. Chaque extension de la capacité limite a consisté à détourner une certaine fraction des ressources vitales terrestres depuis d’autres espèces de vie vers notre propre espèce. Il y a environ 10 000 ans, nos ancêtres horticulteurs ont commencé à prendre possession de terres pour y faire pousser des cultures à destination de la consommation humaine. Sans cela, ces terres auraient continué à accueillir des arbres, des terres humides et tous les animaux qui en dépendent, mais moins d’êtres humains.
Il y a manifestement plus d’habitants au Japon ou en Grande-Bretagne que ce que la terre peut nourrir. Ils vivent sur la superficie fantôme. Les exploitations agricoles d’un pays, ses pâturages et ses forêts constituent la superficie visible. La superficie fantôme représente les sources de nourriture au-delà de ses frontières. En Grande Bretagne, plus de la moitié de la nourriture du pays provient de l’extérieur. Si les Japonais ne s’appuyaient pas sur la pêche aux quatre coins de la planète et des produits agricoles venant de pays exportateurs, les deux tiers des habitants mourraient de faim. Une fois la capacité limite du pays atteinte, les individus supplémentaires ne peuvent être alimentés qu’à l’aide d’importations en provenance des superficies fantômes. Comme il n’y a pas de famine au Japon ou en Grande-Bretagne et que les magasins sont remplis d’aliments de base, les gens ne se rendent pas compte qu’ils ont collectivement dépassé la capacité de leur localité, de leur région biogéographique et de leur pays. De plus notre dépendance au pétrole, au gaz et au charbon produit une capacité limite fantôme. L’environnement ne peut supporter notre niveau de population indéfiniment, mais uniquement jusqu’à épuisement des combustibles fossiles. Nous avons découvert comment transformer les réserves d’énergie en énergie comestible. Nous exploitons des hectares fossiles, nous récoltons la lumière du soleil stockée depuis des millions d’années. Mais le pétrole ne sera plus jamais aussi accessible ou bon marché. Chaque seuil technologique que nous avons atteint n’a fait qu’accroître le problème en augmentant à la fois notre population et notre consommation. Nous épuisons les réserves, le capital naturel de la Terre, et lorsque le pétrole, les terres, le poisson et l’eau auront disparu, nous mourrons de faim. William Catton pense que nous avons atteint la population maximale en 1800, année qui marque le début de l’ère des ressources fossiles. Mais je ferais reculer le début d’environ 10 000 ans, au début de l’agriculture. Ce que je propose est le concept de sol fossile. Le sol est une réserve biologique ancienne que nous n’avons cessé de détruire depuis que nous dépendons des céréales annuelles. L’érosion des sols est irréversible car leur formation est si lente qu’on se doit de considérer la couche arable comme non renouvelable. Une population qui dépend d’une réduction des éléments de base de la vie ne peut durer. Si vous utilisez l’année 1800 comme référence, il y avait environ un milliard de personnes au début de l’ère des combustibles fossiles. Si vous utilisez 8000 av.J.-C., il y avait huit millions d’humains sur cette terre.
Nous ne sommes pas différents des bactéries dans un tonneau de vin. Rien n’étant là pour les arrêter, elles se reproduisent à un rythme exponentiel jusqu’à avoir épuisé toutes les ressource alimentaires. Puis elles meurent, empoisonnées par leurs propres déchets. Place au processus naturel appelé succession. En rendant leur habitat non adapté à leurs propres besoins, les organismes les rendent plus approprié à d’autres espèces, leurs successeurs. »
* Le Mythe végétarien de Lierre Keith, aux éditions pilule Rouge (2013)
Sur la question de combien d’humains la Terre peut nourrir, je vous rappelle déjà que « nourrir » ne veut pas dire « gaver ».
Après on peut faire de savants calculs, en faisant intervenir les calories etc.
Ce dont nous pouvons être certains , c’est que si les humains ont le ventre toujours plus gros, s’ils ne comprennent pas ce que « assez » veut dire, et ce pour toutes choses… alors à la fin de leur petite histoire, il restera le dernier homme trônant fièrement sur une montagne de déchets.
@Didier Barthes :
je le sais mais je suis à chaque coup surpris par la gigantesque capacité de Tartufferie de ces écologistes pour farces et attrapes .
Il est temps d’ interroger des agronomes et biologistes ayant la trempe et le parler vrai de Keith Lierre !
Bonjour Marcel
« Sur quelle base tangible…. ? » demandez-vous :
La réponse est simple : Aucune, on ne peut pas nourrir durablement autant de gens (et même la moitié).
J’ oubliais , comment et sur quelles bases tangibles peut – on affirmer que la terre a la capacité de nourrir 365 jours par an de façon suffisante 12 milliards d’ habitants en mode « organique » ?
M. Ziegler et son barnum onusien ont – ils réalisé un cadastre de toutes les terres cultivables de la planète avec leur potentiel « nutritif » respectif : sacrés Tartuffe , va !
@Invite2018 :
c’ est exact , les vasectomies / ligature des trompes sont réalisées dans les pays du 1/3 monde (Inde notamment où des centres de stérilisation se multiplient) avec un mépris des règles d’ hygiène et de respect de la personne , c’ est bien regrettable
car ce mode de maîtrise démographique est efficace et irréversible .
« l y a manifestement plus d’habitants au Japon ou en Grande-Bretagne que ce que la terre peut nourrir. Ils vivent sur la superficie fantôme. »
Bigre , le texte de M. Lierre est mortel et expose la terrible vérité : quel camouflet pour les déments à la Ziegler ou les »lords of illusions » de l’ ONU avec leur slogan criminel insinuant que la terre pourrait nourrir 12 milliards d’ habitants .
Je suppose que ça ne s’adresse qu’aux blancs hétéro cis-genre ? 🙂
Il est impératif que tout citoyen ait accès à de la bonne contraception qui soit sans effets secondaires indésirables, ainsi qu’à des vasectomies qui soit de qualité bien meilleure que les vasectomies qui actuellement sont pratiquées