Nous espérons beaucoup de commentaires sur ce post apportant d’autres éléments de réflexion sur la destinée humaine.
– Les dinosaures ont vécu cent cinquante millions d’années. Comment envisagez-vous une croissance équilibrée de cent cinquante millions d’années ?
– La gouvernance économique est aveugle à sa fin imminente Louis XVI, écrivant dans son journal le 14 juillet 1789: « Aujourd’hui, rien »
– Guillaume Sarkozy, ex vice-président du Medef, avait dit un jour publiquement au journaliste Hervé Kempf : « Et demain, vous allez retourner à la bougie, sans votre téléphone portable ? ». Il répliquait : « Si ceux qui ont le plus de capacité et de richesse ne reprennent pas notre destin par rapport à la crise écologique, nous irons précisément à un état de chaos social qui ne sera peut-être pas celui de l’âge des cavernes, mais qui serra extrêmement négatif. Donc, s’il vous plaît, monsieur Sarkozy, employons des arguments sérieux, et ne nous envoyons pas des bougies et des blocs de pierre à la figure. »
– Haroun Tazieff : « Pour moi, la Terre doit servir l’humanité. Si l’humanité disparaît, le sort de la Terre n’a plus aucune importance pour personne. » On pourrait aisément inverser la proposition : « L’humanité doit servir la Terre. Car si la Terre disparaît, le sort de l’humanité n’a plus aucune importance. »
– Comme disait une planète qui en rencontre une autre : « J’ai un problème terrible, l’espèce humaine ! Ca prolifère, ça change le climat, ça écrase mes montagnes, ça prend mes océans pour des poubelles, j’en peux plus. » Et la deuxième planète de répondre : « T’en fais pas, j’ai déjà attrapé cette maladie, mais ça passe sans rien faire… il suffit d’attendre un peu ! ».
– François Terrasson met en scène deux personnages, un nommé « Nature » et l’autre « Humanité » : « Le personnage Humanité tape à grands coups de marteau redoublés sur la tête de l’autre. Autour de la Nature se pressent quantité de gens, pour compter le nombre de coups de marteau, l’emplacement précis de l’impact, l’intensité des dégâts, le temps de survie possible, les modalités détaillées de l’agonie… Et personne ne songe à se demander pourquoi l’Humanité donne des coups de marteau, et comment on pourrait l’arrêter. »
Je livre la sage parole qu’on m’a renvoyée un jour ou j’étais anéantie par mon (notre) incapacité à améliorer le monde : « Tu es dans l’illusion de la toute puissance, comme les enfants. Mais tu es un adulte et ton engagement témoigne tous les jours de ce que tu es et de ce que tu crois. Ce n’est pas rien. Tu fais ta part. Même si elle est infime. »
– Pour qu’un écolo soit élu président, il faudrait que les arbres puissent voter (Coluche)
– L’optimisme et le pessimisme expriment sous des formes différentes la même capitulation face au futur ; car tous les deux le traitent comme une fatalité et non comme un choix.
– Un bon économiste est d’abord un bon écologiste. Le circuit économique qui lie production, consommation et flux monétaire n’a pas de fonctionnement autonome : il dépend entièrement des ressources naturelles. Un bon politique est aussi un bon écologiste. S’il ne défend que des intérêts particuliers à court terme, il oublie les acteurs absents, les générations futures, les habitants des autres territoires, les non-humains. Ses décisions doivent relever de la durabilité des écosystèmes, de leur résilience qui dépend de la biodiversité naturelle et culturelle. Un bon journaliste reflète ce que doivent être un bon économiste et un bon politique.
– Le catastrophisme médiatique, c’est l’art de monter en épingle des faits divers anodins de telle manière à dramatiser le contexte social. Cela permet de donner une place moindre à l’émergence des véritables catastrophes comme le pic pétrolier, le réchauffement climatique et l’extinction des espèces.
– La même conclusion s’impose aujourd’hui comme il y a 200 000 ans : il y a quelque chose d’absurde sur cette planète. Et cela s’appelle l’espèce humaine
@ Baumgartner
En effet on dit que l’homme serait le seul animal à avoir conscience de sa mort. Mais pouvons-nous l’affirmer ? Je pense que les découvertes scientifiques, notamment, en éthologie n’ont pas fini de nous en apprendre. La « nature humaine » reste un mystère, et ce concept finalement trop pratique.
– » l‘écologie est elle possible sans spiritualité , » je pense que non.
Bien sûr nous ne confondrons pas spiritualité et religion. Peut-être vaut-il mieux tout simplement parler de vie intérieure.
Je ne vois pas comment nous pourrions avoir une réflexion approfondie sur notre environnement, la nature, la Nature ( Dame Nature ?) sans avoir longuement réfléchi sur le sens de notre vie sur cette Terre, sur le sens de Tout Ça … réfléchi aux vraies valeurs, etc.
Je vous conseille un très bon article sur ce sujet, vous le trouverez sur le journal La Décroissance de ce moi-ci.
Bonjour Baumgartner
Indépendamment d’une psychologie différente de celles des autres animaux du fait de ses capacités intellectuelles l’homme en tant que prédateur est dans une situation toute différente.
Le problèmes des autres prédateurs est qu’en ne produisant pas eux-mêmes leur nourriture ils sont contraints par l’environnement. Si le lion réussissait toutes ses chasse très vite toutes ses proies disparaitraient et lui à son tour verrait ses effectifs diminuer, jusqu’à un nouvel équilibre.
C’est cette règle que notre statut de producteur à violée, nous avons pu aller au delà des ressources naturellement disponibles.
Je ne suis pas sûr que cela soit par sagesse, par prévoyance ou par bonté que les autres prédateurs ne prélèvent pas plus que ce qu’il faut, c’est parce que chaque fois qu’ils le font la nature les rappelle très vite à l’ordre.
Remarquez elle le fera pour nous aussi, un peu plus tard (enfin sans doute au cours de ce siècle quand même). Je ne sais si nous sommes spécialement névrosés, mais il me semble que nous avons eu un rapport différent à la contrainte naturelle.
« Pour mois et cela n engage que mois »
excusez MOI …
Il e semble que l homme est un « prédateur névrosé » qui tue et détruit sans faim et sans fin , à l inverse de la plupart des autres prédateurs qui ne prélèvent que pour se nourrir ou se défendre d un danger.
La névrose de l homme me semble venir de sa conscience de la mort , ce qui induit des comportements de compensation d étourdissement dans la recherche de pouvoir des plaisirs et l accumulation des biens comme si il devait vivre 1000 ans.
L homme névrosé par sa propre fin ne verra que frustration dans l écologie …
Pour mois et cela n engage que mois , l écologie est elle possible sans spiritualité ?
Je garde ma réponse …
Bonjour
Réflexion intéressante, puisse t-elle être constructive, ne serait-ce qu’un petit peu, ce serait déjà ça.
Un prédateur n’est pas nécessairement un destructeur, un pilleur. En ce sens je rejoins Didier Barthès, qui d’autre part voit que les choses ont commencé à mal tourner le jour où l’Homme est devenu producteur, au néolithique.
Sur ce point il y aurait beaucoup à dire. Certains diront que c’est plutôt le jour où il est devenu con-sommateur, ce qui peut aussi se défendre.
Personnellement j’ai tendance à penser comme François Cavanna, que c’est le jour où il est devenu con, tout simplement. (« … et le singe devint con. L’aurore de l’humanité » – 1984). C’est à dire le jour où il est descendu de son arbre, sur lequel il vivait pépère, où il n’avait qu’à tendre le bras pour attraper un fruit, le jour il s’est cru plus malin que ses cousins, qui eux ont eu la sagesse d’y rester. Mais ça n’est que ma théorie …
Bien entendu « l’économie n’est qu’une toute petite branche de l’écologie et qu’elle y est soumise », autrement dit c’est l’écologie (la science, la connaissance) qui prime sur l’économie (la gestion). Maintenant, essayez donc d’expliquer ça aux productivistes et progressistes de tous poils, et je vous souhaite bon courage. Essayez également de leur expliquer l’urgence de ralentir ; à ce sujet la chaîne LCP vient de diffuser le film documentaire de Gilles Vernet « Tout s’accélère ». J’invite chacun à prendre le temps de le regarder et d’écouter le débat qui suit.
Baumgartner dit n’avoir aucune idée de la destinée de l’être humain. Là aussi il y aurait beaucoup à dire. Les mots « destin », « destinée » laissent entendre que l’Histoire serait tracée. Et lors, par qui et pourquoi ?
Personnellement je l’ai déjà dit, je crois en l’évolution. Sur l’échelle de l’évolution l’Homme est une espèce jeune (2.5 Ma ?) et Sapiens n’est encore qu’un ado (200-300 000 ans). Je pense donc qu’il a une bonne marge de progression… d’autant plus que certains spécimens sont au nettement dessus du lot (de la moyenne). En attendant comme la plupart des ados, il fait beaucoup de conneries (c’est comme ça aussi qu’on apprend), il prend notamment un malin plaisir à jouer avec le feu. Pour qu’il arrête ses conneries, pour qu’il grandisse et évolue vers un Sapiens digne de ce nom, je crois qu’il a besoin de se brûler un bon coup, je pense même que c’est nécessaire. Seulement nous ne sommes pas sans savoir que ce genre de conneries se terminent souvent mal, ça passe ou ça casse. Nous ne sommes pas non plus sans savoir que la liste est longue, des espèces qui n’ont pas fait long feu sur la Terre. On dit lors qu’elles n’étaient pas adaptées… On peut alors penser que Sapiens n’est pas du tout adapté, qu’il serait alors un raté, une erreur de « Dame Nature », que sa complexité l’a condamné à ne pas durer. Comme ces technologies high-tech qui ne sont pas faites pour durer. Ceci dit, ça aussi ce n’est que ma théorie, et je ne sais pas ce qu’elle vaut.
Bonjour
Réflexion intéressante, puisse t-elle être constructive, ne serait-ce qu’un petit peu, ce serait déjà ça.
Un prédateur n’est pas nécessairement un destructeur, un pilleur. En ce sens je rejoins Didier Barthès, qui d’autre part voit que les choses ont commencé à mal tourner le jour où l’Homme est devenu producteur, au néolithique.
Sur ce point il y aurait beaucoup à dire. Certains diront que c’est plutôt le jour où il est devenu con-sommateur, ce qui peut aussi se défendre.
Personnellement j’ai tendance à penser comme François Cavanna, que c’est le jour où il est devenu con, tout simplement. (« … et le singe devint con. L’aurore de l’humanité » – 1984). C’est à dire le jour où il est descendu de son arbre, sur lequel il vivait pépère, où il n’avait qu’à tendre le bras pour attraper un fruit, le jour il s’est cru plus malin que ses cousins, qui eux ont eu la sagesse d’y rester. Mais ça n’est que ma théorie …
Bien entendu « l’économie n’est qu’une toute petite branche de l’écologie et qu’elle y est soumise », autrement dit c’est l’écologie (la science, la connaissance) qui prime sur l’économie (la gestion). Maintenant, essayez donc d’expliquer ça aux productivistes et progressistes de tous poils, et je vous souhaite bon courage. Essayez également de leur expliquer l’urgence de ralentir ; à ce sujet la chaîne LCP vient de diffuser le film documentaire de Gilles Vernet « Tout s’accélère ». J’invite chacun à prendre le temps de le regarder et d’écouter le débat qui suit.
Baumgartner dit n’avoir aucune idée de la destinée de l’être humain. Là aussi il y aurait beaucoup à dire. Les mots « destin », « destinée » laissent entendre que l’Histoire serait tracée. Et lors, par qui et pourquoi ?
Personnellement je l’ai déjà dit, je crois en l’évolution. Sur l’échelle de l’évolution l’Homme est une espèce jeune (2.5 Ma ?) et Sapiens n’est encore qu’un ado (200-300 000 ans). Je pense donc qu’il a une bonne marge de progression… d’autant plus que certains spécimens sont au nettement dessus du lot (de la moyenne). En attendant comme la plupart des ados, il fait beaucoup de conneries (c’est comme ça aussi qu’on apprend), il prend notamment un malin plaisir à jouer avec le feu. Pour qu’il arrête ses conneries, pour qu’il grandisse et évolue vers un Sapiens digne de ce nom, je crois qu’il a besoin de se brûler un bon coup, je pense même que c’est nécessaire. Seulement nous ne sommes pas sans savoir que ce genre de conneries se terminent souvent mal, ça passe ou ça casse. Nous ne sommes pas non plus sans savoir que la liste est longue, des espèces qui n’ont pas fait long feu sur la Terre. On dit lors qu’elles n’étaient pas adaptées… On peut alors penser que Sapiens n’est pas du tout adapté, qu’il serait alors un raté, une erreur de « Dame Nature », que sa complexité l’a condamné à ne pas durer. Comme ces technologies high-tech qui ne sont pas faites pour durer. Ceci dit, ça aussi ce n’est que ma théorie, et je ne sais pas ce qu’elle vaut.
Bonjour Baumgartner,
Au contraire, quand l’homme était prédateur tout allait bien (il y en a d’autres des prédateurs) car il était alors dépendant très immédiatement du reste des ressources et ne pouvait s’étendre à l’infini. Nous restions alors dans un mécanisme d’équilibre où d’ailleurs les prédateurs ont leur place.
C’est quand il est devenu producteur, quand il a commencé à organiser le monde à son profit, c’est à dire avec la révolution néolithique, que tout a mal tourné.
Mais peut-être entendiez-vous par « prédateur » », « destructeur absolu et sans limite ». en ce cas vous appelez prédateur ce que j’appelle producteur et nous sommes sans doute d’accord pour dénoncer la catastrophe que cela fut sur le plan écologique.
En ce qui concerne la liste des remarques proposées par Biosphère dans le texte ci-dessus, j’aime bien la réflexion qui rappelle que l’économie n’est qu’une toute petite branche de l’écologie et qu’elle y est soumise. Voilà une chose que l’on devrait rappeler (apprendre ?) à tous les étudiants en économie.
Il faudrait déjà identifier les périodes ou l humanité est absurde et voir quel est le dénominateur commun de ces « humanités absurdes « .
Des Humains ont été porteur d une belle humanité qui était automatiquement écologique , ou l homme n était plus un prédateur mais un des composantes en harmonie avec dans l ensemble des choses.
Je n ai aucune idée de la destiné de l être humain sur la terre , par contre ce que je sais c est qu au grand maximum je suis là pour 100 ans et non pour 1000 ans …