Mourir de faim, un choix volontaire

690 millions de personnes, soit 8,9 % de la population mondiale, sont sous-alimentées selon les données de 2019. C’est le constat du Rapport annuel sur « L’état de la sécurité alimentaire dans le monde » (baptisé rapport SOFI). En élargissant à la notion plus vaste d’insécurité alimentaire, qui désigne les difficultés d’accéder de façon régulière à une nourriture saine, équilibrée et nutritive, les Nations unies calculent que 2 milliards de personnes, soit plus d’un quart de la population, étaient touchées en 2019. L’émaciation, caractérisée par un faible poids par rapport à la taille de l’enfant, touche notamment 340 millions d’enfants, soit 6,9 % des enfants de moins 5 ans. Maximo Torero, économiste en chef à la FAO, mentionne l’aide aux populations vulnérables et des mesures de régulation de l’industrie agroalimentaire, il ne dit rien sur l’analyse malthusienne qui montre que famine et surpopulation sont intiment liées. Heureusement les commentateurs sur lemonde.fr compensent cet oubli trop fréquent :

lecteur assidu : Le titre du MONDE devrait être «  la natalité continue à progresser dans le monde » au lieu de « La faim dans le monde en progression lente mais continue » … Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes.

Hum : La surnatalité est le problème.

Jean Pense Pamoins : Cher Hum, vous avez raison, « surnatalité = dépassement des capacités d’éducation = Ignorance = saccages des ressources comme déforestation et perte de la terre nourricière. Ignorance = prévalence des coutumes et des religions. Ignorance = rôle traditionnel des femmes soumises aux hommes = surnatalité. » La boucle est bouclée.

FOJ : Trop d’humains et des ressources limitées, mais chute, parler démographie est toujours tabou… Avec le réchauffement climatique, la montée des eaux qui l’accompagne et le pic du pétrole que nous avons déjà passé, croire que le problème de la faim dans le monde va se résorber est au mieux naïf. L’explosion démographique est la cause de tous nos maux. Quand le pétrole sera rare la nature se chargera de réduire drastiquement la population humaine à notre place. De toute façon nous autres humains sommes tellement irrationnels sur toutes ces questions qu’il ne fait aucun doute que le pire est à venir.

Paris13 : Je n’ai jamais compris pourquoi des gens mal nourris, vivant dans des conditions précaires et insalubres, faisaient autant d’enfants dont, bien sûr, la vie sera aussi, sinon plus, difficile que celle de leurs géniteurs ??

Georges : La malnutrition vient souvent d une trop forte population : rappelons que la Chine a réussi à contrôler sa population alors que connaissant des famines, ce que l’Afrique peut entreprendre aussi. Rétrospectivement, la générosité européenne et US d’aider l’Afrique en vaccinant sa population ne l’aura peut être pas aidé, entraînant une surpopulation et un saccage de ses ressources naturelles. Aider des pays sous développés est parfois contre productif pour eux, il me semble.

Rabino : Cette idée de l’ONU qui doit intervenir et aider les pays pauvres est néfaste et dépassée. C’est à chaque pays et à chaque État de s’organiser pour équilibrer production et consommation selon les habitudes alimentaires et les possibilités du terrain. Là où les ressources ne sont pas suffisantes pratiquer un contrôle des naissances rigoureux. C’est irresponsable de laisser une démographie

galopa : LA PLANÈTE NE PRODUIT PAS ASSEZ OU LE TIERS-MONDE ENFANTE TROP ? Les pauvres ont beau défricher l’Amazonie ou l’Asie à grande vitesse et pratiquer l’agriculture la plus intensive, il n’y a pas assez de tomates. Faisons des lâchers de préservatifs sur le TIERS-MONDE.

Éric42600 : Pas terrible votre réponse, Galopa. Les comportements humains ne sont pas différents de ceux des animaux : ont fait davantage d’enfants en situation d’insécurité alimentaire afin qu’au moins un ou deux arrivent à l’âge adulte. Quant aux lâcher de préservatifs on vous attend avec impatience dans les campagnes africaines.

In varietate concordia : « Je voudrais rassurer les peuples qui meurent de faim dans le monde : ici, on mange pour vous. » – Coluche

12 réflexions sur “Mourir de faim, un choix volontaire”

  1. Alors qu’elles représentaient 97 % de la biomasse il y a 10 000 ans, les espèces sauvages n’en représentent plus que 2 % contre 85 % pour les animaux domestiques, notamment le bétail ! Et pourtant, on meurt encore de faim en masse.
    Il y a quelque chose d’absurde sur cette planète, une espèce invasive qui tue tout tout autour d’elle et qui en meurt en retour.

    1. Il y a toujours à manger, selon les recettes de cuisine d’Annibal Lecter, il existerait mille et une façon de cuisiner les croque-messieurs ou mesdames ! Tu pourras même goûter des bourgeois UmPs en méchoui, d’autant que pour le coup c’est du vrai Label rouge (socialo-communistes engraissés avec nos impôts) autant dire que ça doit être bon !

    2. Didier BARTHES

      Bonjour Statisticon
      Eh oui, c’est comme ça, c’est incroyable, ridicule, nous avons réduit le monde sauvage à rien, et nous avons toujours autant de problèmes et prétendons qu’il nous faut encore être plus nombreux, on ne va quand même pas laisser ces 2 % nous ennuyer.

      1. Ce que les bobos UmPs (et leurs supplétifs vert/rouge/modem) appellent se ressourcer dans la nature c’est de se rendre au cirque ou au zoo ! C’est ainsi qu’ils sont en harmonie avec la vie sauvage…

  2. Jubilatoires les commentaires sur le torchon l’ immonde !!!!!😁😁😁😁😁
    J’ ai bien cru me lire !
    Il est bien présomptueux de dire que quoiqu’ il arrive , nous serons 10 milliards sur cette belle planète .
    Les guerres inévitables pour la possession de d’ eau induisant des famines et des épidémies, les sécheresses , les déboisements massifs , le renchérissement du pétrole ne manqueront pas de liquider quelques milliards de bipèdes surnuméraires (j’ espère échapper à ce carnage) , ajoutons – aussi les guerres civiloethniques inévitables dues à la surprésence d’ immigrés .
    En matière d’ oeuvre de mort , dame nature en connaît un rayon 😎
    La nature humaine est catastrophique et rien ne changera dans son comportement suicidaire !
    Rappelons que ce saccageur parfois génial existe sur cette planète depuis 300000 ans , ce qui n’ est pas rien .

  3. Didier BARTHES

    Bonjour Michel C
    Dans le but de prendre aujourd’hui des mesures pour éviter que demain, après 2050 nous soyons 11 ou 12 milliards, dans le but que rapidement nous commencions à stabiliser puis à redescendre, il faut arrêter de laisser la démographie de côté au prétexte de son inertie
    Les commentaires du Monde sont justes , si l’humanité fait globalement plus d’enfants qu’elle ne peut en nourrir on peut parler de responsabilité collective et de faim « volontaire », Nous produisons déjà plus que la Terre ne peut le permettre sur la durée,
    Quand les engrais, la mécanisation et le transport manqueront alors nous regretterons de n’avoir pas écouté les malthusiens que vous vilipendez, et d’avoir tressé des lauriers à ceux qui, béatement, disent que tout est une question d’organisation, que dans un monde sans capitalisme où nous serons tous gentils, partageurs et agrobiologiculteurs tout ira bien.
    Nous regretterons de n’avoir pas eu le sens des limites

    1. « où nous serons tous gentils, partageurs et agrobiologiculteurs tout ira bien.

      Bravo , M. Barthes , on dirait du Rhabbi vivant dans son monde tout rose et tout sucre ; en bref , du bisounoursisme à très haute densité en nigauderie et naïveté
      J’ ai bien ri de ce sarcasme bien envoyé à l’ endroit des crétins à lunettes roses ou des khmers verts .
      La nigauderie et le bisounoursisme ne sont en tous cas pas le fait des malthusiens , groupe auquel je suis fier d’ appartenir !

        1. Bravo Mr Barthès ! Au moins cette fois ça a le mérite d’être clair.
          Et moi, vous me prendriez aussi dans votre équipe ? Misère misère ! 🙂

        2. Didier BARTHES

          Mais si vous voulez être malthusien, avec plaisir bien sûr. Mais si vous vous moquez en permanence des idées que je défends, cela n’aurait évidemment pas de sens, pas par opposition à vous mais par logique tout simplement.

  4. Heureusement, parmi ces 25 contributions à cet article du Monde, nous trouvons des choses bien plus intéressantes. Par exemple cet échange entre Piérick (13/07/2020-19H39 et 14/07/2020-11H34) Saint-Romain et joelb au sujet de «la nature humaine».
    Là encore chacun peut croire ce qui l’arrange. De mon côté je pense que ce concept de «nature humaine» est bien pratique pour botter en touche, pour s’empêcher de réfléchir plus loin, une sorte de «inch-Allah» ou de «ainsi soit-il».
    La «toute petite question» que pose Saint-Romain n’en est pas une, bien sûr, pour lui c’est tout vu. Toutefois j’aurais aimé qu’il réponde à celles que lui pose joelb en suivant (13/07/2020-20H56). Mais bon, peut-être est-il encore en train d’y réfléchir… et dans ce cas c’est très bien.

  5. Mon dieu quelle misère ! Et pas que dans Le Monde bien sûr, c’est sûrement l’époque qui veut ça. Et malheureusement (contraire de «heureusement») Biosphère a besoin de suivre la mode, ne serait-ce qu’en sélectionnant le plus misérable dans les 25 commentaires.
    Pourtant, l’article nous dit : «les dernières données de ce rapport conjoint (FAO, OMS, PAM, Unicef, IFAD) […] montrent que la faim poursuit sa progression, alors que la planète produit globalement des denrées alimentaires en quantité suffisante.» Mais non là encore, s’il y en a qui ont faim sur cette planète c’est parce qu’ils ne lisent pas Malthus chaque matin. Et rien par exemple sur le gaspillage alimentaire.
    QUESTION : Vu que quoi qu’on fasse la Terre portera dans les 10 milliards d’habitants vers 2050 (à moins bien sûr d’un Cataclysme d’ici là), alors à quoi bon se focaliser de la sorte sur ce problème du nombre ? Dans quel but ?

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