Le temps est venu de renvoyer dos à dos xénophobes et tiers-mondistes, le sadisme des premiers considérant que tout ce qui n’est pas blanc mérite de crever, sauf l’ours polaire s’il reste sagement assis dans un zoo à contempler nos crèmes glacées ; l’angélisme des seconds jurant qu’il n’est rien de plus impératif que de sauver un affamé et ses squelettiques cinq enfants, qui à leur tour feront cinq enfants tout aussi sous-alimentés, sans même glisser quelques salvateurs préservatifs dans le salutaire sac de blé. Oui, le temps est venu d’oser dire, quitte à se faire 7 milliards d’ennemis à nids fournis, que sur une planète surpollupeuplée, tout être humain supplémentaire, en 4X4, à bicyclette, à trottinette ou à dos de dromadaire, est désormais un être humain de trop qui se surajoute à un mortel excédent surnuméraire de déjà trop d’humains surpollupopulatifs, terriblement invasifs et biotopologiquement exterminateurs. Oui, chaque bébé qui naît, n’importe où dans le monde, c’est un peu de Terre qui meurt !
Il est tout de même frappant qu’Haïti (363 hab/km2 et 3 enfants par femme en 2012) ait perdu la quasi-totalité de son couvert forestier, prolixement évaporé en surfaces agricoles et en charbon de bois comme source d’énergie, malgré le niveau économiquement sobre, d’autres oseraient dire pauvre, de sa population… Je ne suis pas sûr qu’un militant du PPLD (parti pour la décroissance) ait le courage d’aller demander en face à un haïtien sous-alimenté de décroître économiquement pour réduire sa calamiteuse empreinte écologique à l’échelon local. Les femmes haïtiennes sauraient très bien par contre que faire d’une pilule contraceptive si elle leur était 1° accessible 2° gratuitement… Car nombre d’entre elles – 40% pour être précis – appartiennent, contre leur gré, à ces quelques 220 millions de femmes sur la planète dont les désirs contraceptifs ne sont pas assouvis.
Le dénatalisme n’est pas une solution, il est la solution sine qua non à TOUS nos problèmes environnementaux, ainsi qu’à la plupart de nos problèmes sociétaux, puisqu’il s’attaque au seul et unique problème : celui du NOMBRE. Ceci dit, il convient aussi de dire qu’il appartient absolument au brave imbécile occidental de montrer l’exemple en consommant moins et en se reproduisant encore moins, car le brave imbécile occidental a du moins accès à tous les moyens contraceptifs possibles, vasectomie comprise, au contraire de l’affamé du Sud qui n’a tout bonnement accès à rien du tout, pas même à l’eau potable ou à la pilule qui sauve. Pour transformer le rectangle de l’Impossible en sphère écologiquement crédible, il s’agit donc d’allier la décroissance démographique à la décroissance économique et d’instaurer par là même un cercle véritablement vertueux.
Théophile de Giraud
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