Nous passons entre deux articles ce post à propos de Nicolas Hulot, car trop c’est trop. Les médias, même LE MONDE, passent de ragot en ragots à l’image des réseaux sociaux pour nous faire oublier l’essentiel. De son côté un féminisme exacerbé présente toutes les femmes en victimes potentielles, ce qui commence à fausser la relation entre les hommes et les femmes. Depuis l’affaire Baupin, l’écologisme souffre d’un féminisme qui a oublié son universalisme.
Lire, Les faits divers, des faits qui font diversion
LE MONDE (article non attribué) : Nicolas Hulot a annoncé le 24 novembre qu’il quittait « définitivement la vie publique » à la veille de la diffusion d’une enquête de l’émission « Envoyé spécial » donnant la parole à des femmes l’accusant d’« agression sexuelle et de viol » remontant jusqu’à 1989… Nicolas Hulot a affirmé ne pas connaître les noms des nouvelles accusatrices… La présidente de la Fondation des femmes : « Il parle de cauchemar, mais c’est après avoir été violé qu’on fait des cauchemars, pas avant de voir un documentaire. »… L’ancienne candidate à la primaire écologiste Sandrine Rousseau : « C’est le #metoo politique qui commence. Ça bouge. Enfin. Enfin un homme politique est déstabilisé dans sa fonction et ça ne fait que commencer. » … Le secrétaire national d’Europe Ecologie-Les Verts, Julien Bayou : «J’invite donc les hommes et femmes politiques qui savent et se taisent à prendre enfin la parole… Nous avions décidé il y a déjà plusieurs années qu’EELV ne pouvait pas inviter Nicolas Hulot — qui n’a jamais été membre de notre mouvement — à nos différents événements »…
Pour y voir plus clair et plus loin, quelques commentaires sur lemonde.fr :
Lectrice09 : Lorsqu’il advient que l’on connaît bien un sujet traité par E.Lucet et son équipe, ce qui a été une fois mon cas, cela permet de comprendre que les reportages sont très orientés vers un point de vue, voire passent sous silence des faits réels ou une partie de la vérité pour mieux monter une démonstration à charge, qui va faire de l’audience.
Diplo @lectrice09 : même expérience, dans mon domaine professionnel. J’ai assisté à un massacre à charge et sans contradiction. Je boycotte depuis.
A.C-B : Tristesse, avant d’être jugé ? Un mec bien politiquement (quoi qu’on en pense) jeté en pâture, par les Sandrine R. de ce monde de merde
Jeanne H : Il est présumé innocent jusqu’à preuve du contraire. C’est le seul commentaire recevable à ce stade.
Max42 : La présomption d’innocence a vraiment du plomb dans l’aile dans ce pays. Rappelez vous il y a 10 jours l’affaire de la footballeuse agressée et de sa collègue en garde à vue que l’Equipe a quasiment désignée comme coupable (sans s’excuser depuis). Comment J.Bayou peut il dire « je les crois » alors qu’il n’y a pas encore eu d’enquête ? Je suis totalement d’accord pour dire que la parole des femmes victimes a été outrageusement occultée dans ce pays depuis longtemps, mais ça ne donne pas un cachet de vérité non plus à toute personne se prétendant victime.
citoyen epsilon : Les enquêtes médiatiques qui se substituent aux enquêtes pénales sont absolument scandaleuses, que les faits qu’elle dénoncent soient plus tard démontrés vrais ou faux par la Justice (avec certains cas « indécidables »…). Absolument aucun des droits fondamentaux n’est respecté: présomption d’innocence, instruction à charge et décharge, débat contradictoire, respect de l’auteur présumé et des victimes… et il faut y ajouter une exposition médiatique perverse , voyeuriste et indécente… Cela suffit. Je pense que cela devrait être interdit par la Loi. Encourager inlassablement les dépôts de plainte dans les conditions les plus respectueuses des plaignant(e)s: OUI,….la délation publique mortifère : NON.
XYZ : Fonctionnaire retraité, je vis dans l’angoisse: au temps de mes études en 1972, j’ai raccompagné d’un bal ma petite amie et osé l’embrasser en lui tripotant un sein avant de la quitter devant la porte du logement familial, ceci sans avoir auparavant exigé une autorisation datée et signée, bien sûr dûment contresignée par les parents puisqu’elle était alors mineure civile (17 ans). Je n’ai pas non plus régularisé ensuite cette agression par les saints noeuds d’un mariage chrétien puisque nous nous sommes définitivement perdus de vue en 1974. Depuis, je tremble à chaque coup de sonnette qu’un huissier vienne me signifier une ordonnance de comparaître (je paraîtrai en ce cas, si…si!).
Lire, Nature de la sexualité et droit à la sexualité
O-Sidartha : On devrait commencer par ceux qui n’ont violé personne. Ça irait plus vite puisque tout le monde est suspect . Accusez-les tous, dieu reconnaîtra les siens
Hadrien45 : Toute libération contient en elle-même ses propres excès. Il en a été ainsi de la libération sexuelle. C’est aujourd’hui le cas de la parole libérée. Le balancier finit toujours par revenir. Dommage pour ceux qui en ont fait les frais entre-temps.
GERARDC27 : Le sexe, encore le sexe et toujours le sexe. Des faits prescrits qui remontent à parfois trente ans ressortent des tiroirs sans preuves. Et la destruction de la planète dans tout ça au second plan évidemment.
Lire, Écologisme et sexualité, mélange détonnant
Aloes : Que l’on aime ou pas Hulot , et même s’il a été un ministre un peu décevant, il est le seul homme d’envergure (vivant) qui sait incarner l’écologie avec compétence, pédagogie et modération . Aucun de ceux qui représentent politiquement cette famille n’a son envergure et son aura. D’ailleurs les français ne s’y trompent pas en le plaçant toujours très haut dans les enquêtes de popularité .
Alan Geher : Nicolas Hulot restera pour moi la personne qui a fait le plus pour vulgariser l’écologie. Il a fait prendre conscience à des millions d’individus de la beauté et de la fragilité de la Terre. Quant à ces accusations, laissons la justice faire son travail.
La mouche du coche : Ce serait normal que bien que prenant de l’âge, il soit resté très vert.
Quel Père Vert cet Hulot !
Tout le monde peut être livré à la vindicte médiatisée.
A la tête du diocèse le plus important de France depuis décembre 2017, Mgr Michel Aupetit se trouve dans la tourmente. Il a remis au pape François sa demande de « relève de charge » après avoir été accusé dans la presse d’avoir entretenu une relation intime avec une femme : Je reconnais que mon comportement vis-à-vis d’elle a pu être ambigu, laissant ainsi sous-entendre l’existence entre nous d’une relation intime et de rapports sexuels, ce que je réfute avec force ».
Bienvenu dans un monde où on est accusé publiquement avant même d’être jugé…
Au lendemain de la diffusion du reportage de l’émission « Envoyé spécial » mettant en cause Nicolas Hulot, une enquête préliminaire pour viol et agressions sexuelles a été ouverte le 26 novembre, a annoncé la procureure de Paris. Les investigations ont été confiées à la brigade de protection des mineurs de la direction régionale de la police judiciaire. Elles « s’attacheront à déterminer si les faits dénoncés peuvent caractériser une infraction pénale et si, au vu de leur ancienneté, la prescription de l’action publique est acquise », Le parquet de Paris ouvre systématiquement des enquêtes sur les accusations de violences sexuelles contre des mineurs, même si les faits semblent prescrits, afin de vérifier la véracité de ces derniers et de rechercher d’éventuelles autres agressions non prescrites.
Les médias devraient s’en tenir là !
XYZ (Fonctionnaire retraité) a raison de vivre dans l’angoisse. Parce qu’en effet, le Crime qu’il a commis en 1972 au temps de ses études, risque un jour ou l’autre de refaire surface. D’autant plus s’il s’en accuse publiquement, comme il le fait là, même sous X. Même si faute avouée est à demi pardonnée, faut pas se vanter de ses conneries. Parce qu’on ne sait jamais. Suffit de voir aujourd’hui de quoi se plaint cette starlette belge, plus très fraîche. Bref, si par hasard la demoiselle en question se reconnaissait, malgré ses 67 balais, peut-être aurait-elle envie de se taper X. Ou XYZ peu importe.
Hier soir donc, s’est déroulé en public sur France 2 le Procès de Nicolas Hulot. Je n’ai pas regardé, d’autant plus qu’il y avait un excellent western sur la 3. Mais ce matin par simple curiosité, je suis quand même aller voir ce que les médias et autres meRdias pouvaient bien nous en dire.
– HUFFPOST titre : « Le « Envoyé spécial » sur Nicolas Hulot signe un record d’audience »
Le contraire m’eut étonné, je sais oh combien le Public adooore ce genre d’histoires.
– Du côté de PUBLIC (le torchon) : « Elise Lucet passe un coup de fil en plein « Envoyé Spécial » à Nicolas Hulot au sujet des accusations… et la conversation est malaisante »
Et là je me dis que ce pauvre Nicolas est décidément une sacrée girouette. Mais je ne peux pas lui en vouloir pour ça. Par contre ce que je juge déloyal, pour ne pas dire plus, c’est la méthode de ces journaleux. Elise Lucet, se prenant vraiment pour le Juge, va jusqu’à téléphoner en direct à l’Accusé pour qu’il s’explique. Comme si elle ne savait pas ce qu’il avait dit le matin même… comme s’il n’avait pas été assez clair.
Alors pourquoi en rajouter ? Pourquoi l’emmerder encore plus ?
Si ce n’est pour faire du buzz, et l’enfoncer encore plus et en même temps.
Ce n’est pas la conversation qui est malaisante… c’est ce genre de méthode.
« Le sexisme est partout » selon Brigitte Gresy. « Il est dans le regard glauque et l’apostrophe glaçante qui rétrécissent les femmes alors même qu’une œillade de désir illumine le temps qui passe, il est dans la dégoulinade de bleu et de rose dans les jouets de Noël, il est dans l’exercice d’une médecine qui prend insuffisamment en compte le sexe et le genre… Les outils à disposition des politiques sont connus : sanctionner. »
Maintenant il faudrait aussi savoir combien de futures mères achètent des vêtements bleu ou rose selon le sexe attendu. Combien de femmes se refusent à lire les revues spécifiquement féminines qui débordent chez les marchands de journaux ? Combien de ladies boycottent les parfums soi-disant spécifiquement féminins ? Combien de travailleuses montrent dans leur profession qu’elles sont l’égale de l’homme ? Puisque le sexisme est partout, le militantisme des femmes devait s’exercer dans tous les domaines.
Puisque le sexisme est partout, le militantisme des femmes devait s’exercer dans tous les domaines, et pas seulement en tapant sur les hommes.
L’égalité entre l’homme et la femme est un combat qui doit se pratiquer sans considération du sexe des personnes : un homme peut être féministe, et même beaucoup plus féministe que certaines femmes. On ne gagne rien en jetant l’opprobre sur toute une catégorie de personnes, et je rappelle à Brigitte Gresy que la législation en France n’est pas du tout sexiste…
Dire que le sexisme est partout c’est comme dire que la pollution est partout. Si un oeil qui brille un peu trop et/ou qui brille de travers est maintenant perçu comme une marque de sexisme, alors c’est qu’on a là encore perdu le sens de la juste mesure. Ne serait-ce qu’en nous demandant de faire maintenant la différence entre le sexisme masqué et subtil, le sexisme ambivalent (bienveillant et hostile à la fois) et j’en passe sûrement, le sexisme sombre dans le grand n’importe quoi. Pour en finir du sexisme il ne nous reste plus qu’à devenir comme les escargots, hermaphrodites.
Voir et analyser cette vidéo (8min41) qui reprend un passage du traitement de l’affaire Hulot hier sur Europe 1. (Dailymotion > Europe 1 : Accusé de viol, Nicolas Hulot quitte la vie publique)
La présentatrice (la blonde) commence en disant qu’ «avant même […] Nicolas Hulot, a décidé de prendre la parole [etc.]» Juste après les extraits, elle dit : «Nicolas Hulot est un redoutable communiquant […]» Puis elle passe la parole à Isabelle Saporta (éditrice), qui juge la défense de l’accusé «pas bonne du tout [et blablabla]».
Selon ces deux dames, Hulot serait donc déjà un REDOUTABLE communiquant, et il nous referait là ENCORE UNE FOIS le même coup. Faisions remarquer à ces dames, que ce n’est pas Hulot qui a inventé cette stratégie, qu’il faut bien vivre avec son temps, etc. Lire cet article «Hulot, Fillon, Darmanin: quand les politiques déminent leur scandale» (Par Rémi Clément le 08.02.2018 sur challenges.fr)
(suite) La première juge (l’éditrice), si ce n’est la seconde (en comptant la blonde), se sert d’un passage, qu’on peut à la limite juger croquignolesque… pour comparer l’accusé à DSK. Et là, bonjour le grand n’importe quoi !
Plus loin elle prend à témoin la vieille (aux cheveux gris), «vous êtes d’accord,hein, on est où ?» pour finalement lâcher : «on rêve quoi !» C’est le cas de le dire.
Pour la juge aux cheveux gris, Hulot est un SALE TYPE.
La juge suivante (brune cheveux longs) lui reproche avant tout sa DÉSINVOLTURE…
J’avoue m’être arrêté là. Parce que je ne ne sais pas vous, mais pour moi tout ça est un peu tiré par les cheveux. 🙂
Biosphère a tout à fait raison et a bien fait de consacrer une page à cette actualité.
( MICHEL C 24 NOVEMBRE 2021 À 13:24 )
Biosphère a raison, trop c’est trop. Vraiment TROP DÉGUEULASSE !
«Les enquêtes médiatiques qui se substituent aux enquêtes pénales sont absolument scandaleuses», nous dit citoyen epsilon, et il a raison. Lectrice09 et Diplo évoquent leur expérience, qui ne fait que renformer mes doutes sur l’objectivité de ces journalistes qui s’appliquent à nous faire croire qu’ils (elles) font bien leur métier. Résultat, moi aussi je boycotte.
SALE ÉPOQUE ! On ne parvient plus à faire la part du vrai et du faux, du beau du laid etc. De tous les côtés on est déboussolé, on ne peut plus faire confiance à personne, tout se vaut etc. Et plus que jamais on en est réduit à croire ce qu’on veut, ce qui nous arrange, autrement dit n’importe quoi.
Et Julien Bayou qui appelle à faire dans le «balance ton porc»… mon dieu quelle misère !
Et chacun et chacune de balancer, n’importe quoi. Et pour ça le Net est l’outil idéal, l’outil parfait pour se défouler, pour laisser parler ses tripes, pour dégueuler et chier sur tout et n’importe quoi, et n’importe qui. Nicolas Hulot, Didier Raoult et Jean Passe.
ON EN CRÈVE DE TOUT ÇA ! Heureusement quelques uns essaient encore de garder les yeux en face des trous. Je rejoins donc tous ces commentateurs qui d’une façon ou d’une autre se placent en PRO-Hulot.