Les extraits suivants ont été publiés dans le livre de Michel Sourrouille paru en octobre 2018, « Nicolas Hulot, la brûlure du pouvoir ». Mieux vaut rendre la pensée de Nicolas Hulot publique, la libre circulation des idées écolos contribue à la formation de notre intelligence collective…
Les sociétés riches dépendent tellement de l’énergie qu’un sevrage abrupt se solderait en quelques semaines par des millions de morts, ne serait-ce que parce que les usines qui rendent notre eau potable ne fonctionneraient plus, sans oublier la chaîne du froid et le transport nécessaire pour apporter la nourriture dans les villes. La tendance haussière du pétrole va induire sur les marchés à terme des prix futurs actualisés supérieurs au prix spot du brut. La bulle se gonflera progressivement, faite de vagues successives. Cette bulle se serait amorcée dès 2008 si la crise des subprimes n’était pas venue donner un coup de frein imprévu à la demande énergétique. La substituabilité du pétrole par d’autres ressources est limitée parce que les énergies renouvelables ne peuvent atteindre la puissance (énergie par unité de temps) du pétrole. Il paraît aussi impossible de substituer aux énergies fossiles des ressources alternative en volume équivalent. Il faut donc passer à l’action sans perdre un instant car l’inertie de notre système économique (course au gigantisme des infrastructures de transport et de communication, extension du périurbain, explosion du trafic aérien à bas coût, dispersion des hypermarchés de périphérie, renforcement d’une agriculture productiviste…) ont besoin de quelques décennies pour se transformer radicalement sans chaos. Attendre serait proprement suicidaire
Nous devons nous guérir de la schizophrénie de nos investissements économiques. Voici un simple exemple : nous continuons à subventionner les énergies fossiles à hauteur de plus de 400 milliards d’euros par an sous forme d’exonérations, de défiscalisations et de subventions. Or les externalités négatives des énergies fossiles en termes de pollution, de santé et de dégradations environnementales, sans compter les conflits provoqués, représentent à peu près 4000 milliards d’euros. Donc nous dépassons 400 milliards pour amplifier un phénomène qui nous en coûte 4000. Ces 4400 milliards contribuent à nous enfoncer dans un système qui nous conduit au chaos. Des permis de prospection pétrolière sont encore délivrés en France alors que tenir les objectifs climatiques implique de renoncer à exploiter les trois quarts des énergies fossiles encore enfouies sous nos pieds. Nous ne sommes pas encore préparés à renoncer à exploiter une matière précieuse qu’il suffit d’extraire. Pourtant renoncer, c’est choisir.
Il n’y a pas d’autre solution que la réduction de la consommation énergétique globale. La communauté scientifique estime qu’il faut diviser par deux au moins les émissions planétaires de gaz à effet de serre d’ici 2050, en passant d’un peu plus d’une tonne de carbone en moyenne par personne à 500 kilos environ. Cela signifie une division des émissions par quatre en France (et par plus de dix aux États-Unis). Avec l’objectif « facteur 4 », c’est d’ailleurs ce que le gouvernement français s’est engagé à mettre en œuvre depuis longtemps. Il faut introduire une taxe progressive et continue sur toutes les sources d’énergie à base de carbone. En renchérissant le prix de l’énergie fossile, on privilégie la responsabilisation de chaque producteur et de chaque consommateur, afin qu’il programme ses activités en évitant les surcoûts énergétiques. Des habitudes considérées comme « normales » (circuler en voiture à sa guise, brancher la climatisation, manger des tomates toute l’année…) devront évoluer dans le sens d’un civisme écologique. Le principal déterminant de la consommation d’énergie, c’est le prix ou, plus exactement, la fraction de pouvoir d’achat qu’il est nécessaire de consacrer à l’énergie. Dans le programme du présidentiable Macron, il était écrit : « Demain, nous engagerons une rupture profonde avec le modèle productif existant largement fondé sur la consommation d’énergies fossiles. Pour cela, nous porterons une volonté de sobriété et d’efficacité énergétique. Nous ferons de la réduction des émissions de gaz à effet de serre la priorité de la politique énergétique. Nous fermerons les centrales à charbon restantes en 5 ans. Nous ferons évoluer les comportements en augmentant le prix du carbone ; la taxe carbone atteindra 100 €/tCO2 en 2030. » Début juillet 2017, j’estimais que la taxe carbone devrait passer de 30,5 euros la tonne aujourd’hui à nettement plus de 100 euros à l’horizon 2030. Ce chiffre est retenu par la dernière loi de programmation énergétique. Le rapprochement de la fiscalité du diesel et de l’essence sera également confirmé, au rythme de plus 2,6 centimes par litre de gazole chaque année sur quatre ans. Osons nous affranchir du pétrole, du charbon, du gaz. Osons le soleil, le vent, l’eau, la mer comme seules énergies.
– « Nous devons nous guérir de la schizophrénie de nos investissements économiques. […]
Il n’y a pas d’autre solution que la réduction de la consommation énergétique globale. […] »
Les investissements c’est de l’argent. Les subventions, les exonérations, les défiscalisations, de l’argent public. Le contribuable paie pour que les industriels s’engraissent, en construisant et vendant des tas de trucs et de machins. Et en nous faisant bosser au passage. Les industriels (capitalistes) sont soumis à la Concurrence (mondiale), ils se tirent la bourre entre eux (compétition, économique) et pressent toujours plus le citron. La Croissance et le Profit Maximum exigent toujours plus d’énergie, fusse t-elle musculaire, pour faire tourner la Machine. Conclusion : Il n’y a pas d’autre solution que d’en finir du Capitalisme. Je sais, c’est plus facile à dire qu’à faire.
– « Osons nous affranchir du pétrole, du charbon, du gaz. Osons le soleil, le vent, l’eau, la mer comme seules énergies.»
En attendant, j’imagine nos villes recouvertes de panneaux solaires et nos campagnes de moulins à vent. Et Nicolas en train de faire du kite-surf dans un gigantesque parc éolien marin. Conclusion : Tant que nous serons dans ce Système, même repeint en vert, nous ne ferons qu’en rajouter au Désastre.
L’énergie hydraulique en France représente un peu moins de 10 % de l’électricité produite, si la population française était de 10 % de ce qu’elle est nous n’aurions besoin de rien d’autre, ni centrales nucléaires ni gaz, ni charbon, ni pétrole, ni panneaux solaire, ni moulin à vent.
Les éoliennes c’est 4,5% de l’électricité nationale.
Donc si… la population française était de 4,5 % de ce qu’elle est nous n’aurions besoin de rien d’autre. Donc, YAKA nous limiter à 3 millions de français !
En France les EnR c’est 25 % dans la production d’électricité. Si la population française était de 25 % de ce qu’elle est nous n’aurions besoin de rien d’autre.
Donc, pas plus de 17 millions ! Mais plus on est de fous plus on rit, donc 17 c’est mieux que 3. Mais trop de fous c’est pas bon non plus, la juste mesure bordel ! Sauf que l’énergie ce n’est pas que l’électricité. Donc si… la population française n’avait besoin que d’électricité, et pas plus qu’elle n’en consomme aujourd’hui, alors nous n’aurions besoin de rien d’autre. Bien sûr tout ça n’est pas sérieux.
Si… ma tante en avait je l’appellerais mon oncle.
67 millions de français ! Et moi et moi, et Moi !
En attendant, FAUKON fasse avec. 🙂
« Osons nous affranchir du pétrole, du charbon, du gaz. Osons le soleil, le vent, l’eau, la mer comme seules énergies.»
Il n’y a rien d’osé puisque c’était la vraie vie vécue par nos aïeux (jusqu’au XVIIIème) et par l’ensemble des animaux et plantes.
Aucune utopie, que du bon sens et cela marchait mais moins loin, moins haut, moins vite…
La seule énergie naturelle abondante et gratuite est celle du soleil (le vent, le carbone) jusqu’à ce que l’homme aille tripatouiller avec ses sales pattes dans les profondeurs pour en extraire des énergies « sur-naturelles » qui auraient dû lui rester inaccessible.