Le TSCG est la « règle d’or » qui cherche à constitutionnaliser à l’échelle européenne l’équilibre des finances publiques . La croissance du PIB d’un État-membre doit être supérieure au taux moyen des emprunts de ce pays, sinon sa dette s’alourdit. Le TSCG l’annonce d’entrée dans son deuxième considérant : « DÉSIREUSES de favoriser les conditions d’une croissance économique plus forte dans l’Union européenne… ». Sans la croissance tout s’effondre. Le mot « croissance » est présent dix fois dans le TSCG Merkozy. Les mots « environnement », « écologie » ou autre vocables verts, jamais. C’est dire l’absence de lucidité sur les causes réelles de la récession dans ce traité. 1) Sommes-nous en récession ? 2) Quelles en sont les causes réelles ? 3) La croissance peut-elle revenir ?
1) A la première de ces questions, considérons ce que nous savons depuis une année : Selon les prévisions actualisées de l’OCDE, l’économie française ne progresserait que de 0,1 % cette année. Le réel biophysique dément tous les sarcasmes des aveugles et tout le lyrisme croissantiste des dirigeants des Etats-membres.
2°) Il nous faut proposer une analyse écologiste : si la dépense énergétique croît plus vite que le revenu, alors la part du revenu destinée aux autres dépenses décroît, par exemple les remboursements d’un emprunt contracté pour acheter un logement. La crise des « subprimes » émerge de la hausse rapide des produits pétroliers en 2008. De même, au printemps 2008, les « émeutes de la faim » étaient aussi une conséquence, dans le secteur alimentaire, de la hausse des produits pétroliers dont dépend lourdement l’agriculture productiviste. La crise actuelle est donc avant tout une crise énergétique.
3) Les présupposés mythologiques du TSCG sont intenables. L’axiome inaugural en est l’invocation de la croissance. Or la recherche de la croissance constitue à la fois une impasse économique (une croissance continue pendant plusieurs années ne reviendra jamais plus en France et en Europe. Jamais ? Oui, jamais) et une sottise écologique et sociale (plus de croissance = plus d’inégalités et plus de pollutions). En revanche, il n’est fait aucune allusion aux problèmes de la base indépassable de l’économie matérielle et des cycles de sustentation de la vie, c’est-à-dire à la déplétion pétrolière et au renchérissement tendanciel des matières premières.
Auparavant, au XXème siècle, la prospérité était basée sur des ressources naturelles abondantes et bon marché, tandis que la rareté était du côté du capital et du travail (qualifié). Au XXIème siècle, c’est l’inverse, le capital est abondant, les travailleurs nombreux et qualifiés, et les « limites de la croissance » proviennent des ressources naturelles qui se raréfient et des pollutions qui se multiplient. Qui veut donc « sortir de la crise » multiforme, et notamment financière, doit partir de l’analyse « ressourciste » esquissée ci-dessus, faute de quoi l’échec est garanti.
Yves Cochet (analyse résumée par biosphere)
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