Un maelstrom de conversions à l’écologie parcourt LE MONDE. Le plus réconfortant, c’est que cela touche tous les centres de pouvoir, élus, médias, culture… Ainsi par exemple :
– Au congrès des maires, l’écologie s’impose comme un « thème incontournable : « Moins de voitures, plus de verdure ! « , « Aménager des îlots de fraîcheur dans la cité », « Des solutions pour une route plus durable », plus rien ne sera comme avant dans la prise de conscience… (LE MONDE du 22 novembre 2019)
– Pour sauver la planète, commençons par lire : numéro de « la Grande Librairie » avec Pierre Rabhi, apôtre d’une sobriété heureuse, Cyril Dion, cofondateur du mouvement Colibri, Emmanuelle Pouydebat (Comment les animaux nous inspirent), Hubert Reeves et sa prise de conscience progressive de l’écologie… (LE MONDE du 27 novembre 2019)
– Un collectif surnommé « The Freaks » composé d’une soixantaine d’artistes, s’engage à mettre en pratique et à diffuser une liste de petits gestes permettant de réduire drastiquement notre impact sur la planète : « Pour agir contre le dérèglement climatique, il est temps de passer de la parole aux actes… » (LE MONDE du 29 novembre 2019)
– Les discours de fin du monde sont-ils utiles ? Oui car les perspectives catastrophistes peuvent être de vrais aiguillons démocratiques…L’effondrisme fait faire des choses qui ne sont pas des formes de mobilisation classique, mais il ne s’agit pas moins de politique…(LE MONDE du 29 novembre 2019)
Tout cela, ce n’est qu’un simple frémissement de la pensée collective, mais que ça fait du bien de ne pas se sentir complètement seul pour agiter le tocsin avec ce blog biosphere et quelques intellectuels hors norme !
Peut-on parler d’ «un maelstrom de conversions à l’écologie» ? Ne faut-il pas plutôt voir là une sorte de pêle-mêle d’inquiétudes et d’intérêts aussi divers que variés ?
Collective peut-être, mais intelligente c’est vite dit. Comme toujours ça dépend de ce qu’on met derrière les mots. Passons sur cette chose qui semble faire déjà partie du passé et désormais réservée aux machines, l’intelligence, parlons plutôt «écologie».
Oui mais pour en dire quoi ? Ce mot est devenu un mot fourre-tout qui sert surtout à vendre n’importe quoi. De la paille en bambou pour siroter écolo, jusqu’au «programme politique» de n’importe quel marchand de salades, en passant par les trottinettes et les SUV électriques etc. etc. Parler écologie, la conjuguer à toutes les sauces même les plus pourries, est effectivement devenu la norme. Or, et en même temps, la norme est à penser modérément et à suivre la voix de son maître.
Espérons donc que nos maîtres se con-verdissent pour de vrai. 🙂