Quel dieu ?

Avant l’existence des dieux, il y a eu l’apparition de l’espèce homo sapiens et sa capacité à habiller la réalité avec des mots. Que de dieux ont alors traversé quelques petits millénaires, inventés, imposés, remplacés, diversifiés à l’infini, allant de schismes en schismes et de prophètes en apostats… Mais avant homo sapiens, il y avait déjà l’existence de la Biosphère à partir des premières traces de vie il y a quelques 3,5 milliards d’années. L’espèce homo sapiens n’est qu’une toute petite composante de la biodiversité, elle n’existe sur cette planète que depuis environ 150 000 ans, un rien de temps à l’échelle géologique, une simple pustule du moment : la Nature n’a pas été faite spécifiquement pour les humains ! Tant que les humains se battront inutilement au nom de leurs faux dieux et de leurs prophètes, la Terre-mère continuera d’être ravagée par les guerres de « civilisation » comme si l’activisme humain ne faisait pas déjà assez de ravages.  Du point de vue de la Biosphère, les synagogues, les Eglises et les mosquées représentent uniquement des terres stérilisées par les croyances humaines au détriment des autres espèces vivantes. Pourtant les 57 pays de l’Organisation de la conférence islamique ont déposé à l’ONU en 2006 un projet d’amendement afin de rendre « la diffamation des religions et des prophètes incompatible avec le droit à la liberté d’expression ». Pourtant la liberté de religion n’existe pas dans les pays musulmans, le droit de conversion y est interdit et la liberté d’expression réduite à rien. L’Islam est fermé au point même de ne pas admettre le simple principe de réciprocité : je peux te critiquer, tu peux me critiquer, essayons ensemble de chercher la vérité. Il faut reconnaître que les religions du livre (bible, nouveau testament, coran) n’ont jamais célébré le père et la mère de toutes choses vivantes, la Biosphère. Il n’y a donc que des faux prophètes qui ont parlé au nom d’un dieu de leur invention. Il n’y a de culte que pour la Biosphère qui peut se toucher, s’étudier et même se manger.   

Le véritable prophète aujourd’hui s’appelle Arne Naess qui prône grâce à la philosophie de l’écologie profonde l’harmonie entre les humains et la Biosphère ; il ne pense au salut des humains qu’au travers de celui de la Biosphère. Mais un tribunal religieux, celui de la croissance économique, le condamne tous les jours et continue de perturber la biodiversité, les écosystèmes, les non-humains et en conséquence n’offre aucun futur aux générations futures…

 

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optimum démographique ?

Il est étrange de constater qu’en regard du problème global que pose la croissance incontrôlée de la population mondiale, il n’existe aucun consensus sur ce que pourrait être une valeur acceptable de cette population. Ce que sait faire un éleveur pour des vaches et des prairies, la pensée humaine ne veut pas le faire pour son support corporel !!

 

Quelle est donc la quantité maximum d’humains que pourrait porter notre planète. Depuis 1679, on a inventorié 65 tentatives de chiffrage qui vont de 1 à 1000 milliards. Mais un maximum dépend de l’empreinte écologique de chaque individu plutôt que du nombre absolu de bipèdes. La Terre actuelle pourrait abriter 14 milliards de personnes si elles vivaient comme les Hindous, 7 milliards à la manière chinoise, mais seulement 1,2 milliards si on gaspillait à la manière de ces enfoirés d’Américains. Tout compris, l’empreinte écologique moyenne actuelle d’un humain ordinaire est telle que la planète pourrait en accueillir 5 milliards alors que nous sommes déjà 6,6 milliards. D’où les inégalités : alors que le cinquième le plus riche de l’humanité consomme 86 % des richesses, le cinquième le plus pauvre est obligé de se débrouiller avec 1,3 % des richesses. Mais comme les gens ne vivent pas statistiquement, cela voudrait dire que les riches consommateurs doivent subir une forte cure d’amaigrissement et que les pauvres du tiers-monde ne doivent pas être trop gourmands.

 

Quel est en définitive le minimum incompressible de population pour une espèce déterminée ? Le rhinocéros noir d’Afrique comptait un million d’individus au début du XXe siècle, 10 000 en 1950 et 2600 seulement en 2001. A ce rythme, la population humaine passerait en un siècle de 6 milliards de personnes à moins de 16 millions. Une telle évolution serait-t-elle catastrophique ? Les chercheurs ont défini le concept de « population minimum viable » et estimé à 50 femelles l’assurance de ne pas voir l’espèce s’éteindre  à moyen terme, à 500 femelles la garantie que l’espèce soit protégée à long terme : la baleine franche serait donc condamnée alors que les humains ont une marge de manœuvre immense. Le débat essentiel n’est pas de savoir si la Terre peut nourrir 6 ou 60 milliards d’humains, le problème est que cette espèce se répand au détriment de presque toutes les autres espèces.

 

Sachant que l’optimum n’est ni un maximum, ni un minimum, la Biosphère souhaiterait que les humains adoptent le schéma idéal d’un seul enfant par famille.

 

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contre la civilisation anti-nature

L’analyse de François Terrasson (la civilisation anti-nature), semble pertinente : «  Il existe en écologie une courbe bien connue qui, en relation avec les sources de nourriture disponibles, montre que l’expansion démographique précède de peu la dégringolade. Plus on aura de nombreuses, longues rivières sauvages, moins la démographie et la concentration galoperont, plus le monde restera vivable. La règle invisible s’imposera toujours : plus on est nombreux, moins on est libres. « la liberté d’étendre le bras s’arrête au nez du voisin » a-t-on pu dire. Donc pas trop de nez, et pas trop de voisins. Sinon gare à la bagarre ! Contre la bagarre, il y a le règlement, qui restreint la liberté. Rappelons-nous qu’au Japon on distribue des tickets donnant droit à une place et à quelques minutes sous les cerisiers en fleurs. Et que dans les parcs nationaux, on peut voir des visiteurs débarquer au sifflet. L’alvéole individuelle pour 25 milliards d’hommes fera regretter les veaux en batterie du XXe siècle qui étaient plus à l’aise que nous le serons. Comment douter que la nature trouvera une solution  nos inepties ? Mais le résultat sera peut-être un peu trop radical pour nous plaire. Pour être optimiste, il faut n’avoir aucune sympathie pour l’espèce humaine. Il y a d’ailleurs des jours où… » 

Pour François Terrasson, la solution tient à notre éloignement de l’anthropocentrisme : « La logique scientifique montre la nécessité des autres espèces pour que la nôtre prospère. Mais le raisonnement prêche dans le désert parce qu’aucune métaphysique, aucune relation sensible au monde ne le soutient. L’idée de fusion avec l’univers, de solidarité avec les autres animaux, d’intégration sensuelle aux ambiances forestières, l’élan d’identité avec les énergies intérieurement et celles du vent et des montagnes, tant de multiples façons de toucher réellement les cordons ombilicaux qui nous lient aux forces d’où l’on a émergé, sont absents, ou ridiculisés par les gens sérieux. L’égoïsme humain, le maintien des ressources pour l’homme ne peut être satisfait que par une philosophie qui ne soit pas centrée sur l’homme. Pour sortir d’un problème insoluble, les thérapeutes expliquent qu’il faut commencer par voir le problème de l’extérieur, en sortant du système de pensée qui a provoqué la crise. Il est grand temps que la Nature divorce de l’Environnement, car au nom de l’environnement on trafique et détruit la nature. »

Que nous voilà proche de la philosophie de l’écologie profonde !

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nature ou Nature ?

Marcuse rejoint Marx en citant Lorenz : « Le travail est, sous toutes ses formes, la réalisation posée par l’individu… par laquelle il s’approprie le contenu du monde extérieur le contraignant à devenir une partie de son monde intérieur. » Le couronnement dialectique de tout cela étant en quelque sorte le concept de nature comme « corps inorganique de l’homme », comme humanisation de la nature (l’environnement). Ce concept de nature n’exprime rien d’autre que la finalité de la domination de la Nature inscrite dans l’économie politique. La nature, c’est le concept d’une essence dominée, et rien d’autres.

 

Cette finalité opérationnelle est tellement arbitraire que la Nature résiste. Alors le concept se dédouble en une « bonne » nature, celle qui est dominée et rationalisée et en une « mauvaise » Nature, celle hostile, menaçante, catastrophique, ou polluée. Mais lorsque l’homme marque la Nature du sceau de la production, il proscrit toute relation d’échange symbolique entre lui et la Nature. Ce qui n’est pas reconnu par les fondements de l’économie politique, c’est que l’homme primitif, dans ses échanges symboliques, ne se mesure pas avec la nature. Car rien n’est jamais pris à la nature qui ne lui soit rendu : l’homme primitif ne coupe pas un arbre sans apaiser les esprits par un contre-don.

 

Longtemps on a voulu penser la production sur le mode de la reproduction humaine. Marx lui-même parle du travail comme père, de la terre comme mère de la richesse produite. C’est faux : dans le travail productif, l’homme ne fait pas d’enfants à la Nature (la Biosphère). (in Jean Baudrillard, le miroir de la production – 1973)

 

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écosphère en verre !

Vendue sous le nom d’Ecosphère, il s’agit d’une boule de verre de 10 centimètres de haut entièrement scellée. Cette planète reconstituée contient de l’eau de mer, du gravier, de l’air, une algue, des microorganismes et trois ou quatre petites crevettes. Il s’agit de présenter un écosystème complètement indépendant : nul besoin de nourriture, seulement d’un peu de lumière et d’une température modérée. Dans des conditions normales, l’écosphère en miniature vit en moyenne deux à trois ans. La garantie est de six mois en cas de mort prématurée des crevettes !

 

Cette bulle de verre est à l’image des villes où on offre aux crevettes humaines quelques arbres au milieu d’une pelouse, la lumière électrique et un peu d’air pollué. Mais les enfermés urbains pourront posséder sur une étagère l’écosphère en verre qui leur donnera une impression de contact avec  la Nature ! On pourra même faire aux premiers jours d’avril une Semaine du développement durable au cours de laquelle on plantera un arbre au milieu d’une pelouse. Et on fera le reste du temps la queue dans des files d’attente, une heure par semaine en moyenne occupée à téléphoner avec son portable pour 72 % des jeunes au lieu de discuter avec la personne à côté. Ainsi va l’espèce homo sapiens dans une Biosphère dénaturée par ses propres soins.

 

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JP 2 et la Biosphère

En janvier 1990, le pape Jean-Paul II semblait sensible au respect de la planète dans son Message pour la journée de la paix : « La théologie, la philosophie et la science s’accordent dans une conception de l’univers en harmonie, c’est-à-dire d’un vrai cosmos, pourvu d’une intégrité propre et d’un équilibre interne dynamique. Cet ordre doit être respecté, l’humanité est appelée à l’explorer avec une grande prudence et à en faire ensuite usage en sauvegardant son intégrité. On ne peut négliger la valeur esthétique de la création. Le contact avec la nature est par lui-même profondément régénérateur, de même que la contemplation de sa splendeur donne paix et sérénité. Les chrétiens savent que leurs devoirs à l’intérieur de la création et leurs devoirs à l’égard de la nature font partie intégrante de leur foi. »

 

Il n’empêche que son point de vue relève fondamentalement d’une conception anthropocentrique car il indique par ailleurs : « Au nom d’une conception inspirée par l’écocentrisme et le biocentrisme, on propose d’éliminer la différence ontologique et axiologique entre l’homme et les autres êtres vivants, considérant la biosphère comme une unité biotique de valeur indifférenciée. On en arrive ainsi à éliminer la responsabilité supérieure de l’homme au profit d’une considération égalitariste de la dignité de tous les êtres vivants. Mais l’équilibre de l’écosystème et la défense d’un environnement salubre ont justement besoin de la responsabilité de l’homme. La technologie qui infecte peut aussi désinfecter, la production qui accumule peut distribuer équitablement. (Discours de Jean-Paul II au Congrès Environnement et Santé, 24 mars 1997) ».

 

La Biosphère préfère largement le paradigme d’Arne Naess pour l’écologie profonde :

1) le bien-être et l’épanouissement de la vie humaine et non-humaine sur Terre ont une valeur intrinsèque (en eux-mêmes). Ces valeurs sont indépendantes de l’utilité que peut représenter le monde non-humain pour nos intérêts humains.

2) la richesse et la diversité des formes de vie contribuent à l’accomplissement de ces valeurs et sont également des valeurs en elles-mêmes.

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amie hirondelle

L’hirondelle n’est pas toujours la bienvenue lorsqu’elle fait son nid sur la façade d’une maison. A cause de déjections sur le mur ou le sol, de nombreuses personnes détruisent leurs nids : de nos jours les petites fientes de la messagère du printemps ne semblent pas supportables. Nous ne rappellerons donc pas que la destruction de nids d’hirondelles est strictement interdite par la loi française. Nous ne rappellerons pas que l’auteur d’une telle infraction est passible d’une amende de 9000 euros et d’une peine d’emprisonnement de six mois. Nous ne rappellerons pas que tu peux dénoncer de tels agissements contre-nature auprès de la ligue protectrice des oiseaux (www.lpo.fr/), ou de la mairie de ta commune. Nous préférons faire appel à ton sens biosphérique, ton admiration pour ces oiseaux graciles qui essayent désespérément de diminuer le nombre d’insectes en lancent leurs cris stridents dans les airs

 

           Ainsi va une juste cohabitation des espèces dans la Biosphère, ainsi va la lutte contre l’extinction des espèces : aimons-nous les uns les autres, les bipèdes et la gente ailée…

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terre de Terrasson

François Terrasson nous a quitté en 2006. Les éditions Sang de la Terre viennent de rééditer récemment son livre de 1988, La peur de la nature. La Biosphère salue la proximité de François Terrasson avec la philosophie de l’écologie profonde dans ces quelques extraits :

– La Terre n’est pas la planète des hommes. Pendant des centaines de  millions d’années, d’autres être vivants ont occupé les lieux où se trouvent maintenant nos maison, nos lits et nos chaises p.15

– La nature, c’est ce qui existe en dehors de toute action de la part de l’Homme. Conserver  la nature ce sera, plus que préserver telle ou telle espèce, parvenir à maintenir l’impression sensibles que nous éprouvons en face de tout ce qui n’est pas d’origine humaine p.28-29

– L’expérience du désert ne se raconte qu’en récusant les mots qui servent à le faire. Il n’y a personne, il n’y a trace de personne, rien qui rappelle l’existence de l’homme et de sa civilisation p.34-35

– l’homme a tendance à détruire ce qui lui fait peur, ce qu’il sent étranger. Quand on interviewera de grands technocrates défricheurs, on ne sera pas surpris de découvrir, derrière leur propos qui se veulent rationnels, cette vieille peur de la nature sauvage p.37-38

– Une ruine, c’est l’endroit où la nature reconquiert un lieu de civilisation humaine. Une puissance étrangère faite de mousses, de ronces, d’orties, de lézards et de limaces s’infiltre, s’installe, triomphe là où l’homme avait dressé le symbole de sa puissance face à l’environnement : sa maison. Pour le visiteur qui « prend son pied » dans les ruines, la nature n’est pas perçue comme une force étrangère p.66-67

– Nous sommes hommes, mais nous pourrions être aussi bien blaireau, pierre ou serpent (…) Nous ne possédons pas la terre, c’est la terre qui nous possède p.83

– Chaque groupe humain porte dans ses propos, dans ses habitudes, dans ses objets, l’expression des choix métaphysiques qu’il a fait face à la nature p.84

– La sorcière nature n’a que faire de notre regard, qu’on la voie comme une vieille terrifiante ou comme une belle jeune fille, elle s’en contre-fout, puisqu’elle est les deux est bien plus encore p.119

– La  protection tue la nature, en ce sens qu’elle élimine l’ambiance de l’involontaire, essence du concept de nature p.146

– La vague d’urbains se précipitant sur de fausses pistes, qu’elles oient de ski ou de grande randonnée, diffuse ses modèles jusqu’au cœur des sociétés rurales dont l’idéal se situe, en sens contraire des arrivants, en milieu urbain p.154

– le sentiment de la nature, de la nature puissante, le sentiment cosmique, métaphysique, presque religieux, cette chose là on ne l’aura plus, parce que justement, cela nécessite un endroit non réglementé, et une endroit relativement vaste. On rencontre déjà des gens qui n’ont plus le concept de nature, qui ne peuvent pas concevoir un lieu sans homme, un lieu sans aménagement p. 210-211

– Le monde s’écroulerait peut-être moins vite s’il n’y avait pas de présence d’homme p.220  

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Bourguignon nataliste !

Selon François Bourguignon, premier vice-président et économiste en chef de la Banque mondiale, il faut « faire de la démographie un atout pour les pays en développement » (Le Monde du 21 novembre 2006). Cela ne l’inquiète pas que dans les PED plus d’un milliard des jeunes de 12 à 24 ans sont dans l’attente d’une vraie formation et d’une meilleure santé. Il constate pourtant qu’un peu partout, les jeunes chômeurs à la dérive sont une source d’inquiétude. Il ajoute que peu d’élèves accèdent au cycle secondaire et trop d’étudiants se retrouvent au chômage à la sortie de l’université ; une formation inadéquate représente un obstacle difficilement franchissable. De plus les jeunes représentent selon lui la moitié des nouveaux cas d’infection par la VIH. Et en Afrique subsaharienne, des milliers de jeunes combattants espèrent reconstruire leur vie… Cela ne gêne vraiment pas F.Bourguignon de conclure : « Ces pays doivent tirer le maximum de leur avantage démographique. Ou prendre le risque d’une génération perdue, aigrie par le manque d’avenir. »

 

           La solution ne passe pas par les vaines paroles de  F.Bourguignon : «  Une politique efficace en direction de cette jeunesse repose sur trois types de mesures, plus de possibilité de réussite, plus de compétences et l’offre d’une deuxième chance ». Pour la Biosphère, la solution réelle passe par le maintien de la jeunesse dans le milieu rural, une valorisation du statut de la femme, une éducation de base qui permette de saisir les enjeux de la régulation démographique. Rien que cela, c’est déjà proposer la révolution !

 

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jouer en bourse ?

Le cynisme n’a plus de limites ! Le Monde « Argent ! » du 1er avril nous offrait un gros poisson verdâtre : un spécial développement durable sur les moyens qui existent pour jouer en bourse le thème de la protection de l’environnement. Si on y parle des objecteurs de croissance, assurant que le productivisme effréné conduit à la catastrophe, c’est pour mieux les enfoncer grâce au PDG de Suez qui, comme chacun sait, ne pense qu’aux « trois milliards d’êtres humains qui vivent avec moins de 2 euros par jour » et qui ont donc énormément besoin de croissance économique. Mais attention, « On ne peut pas être des prédateurs, on doit se soucier des générations futures », s’exclame le patron de la direction développement durable de Total ! Les affairistes de l’Amérique et d’ailleurs assènent « Green is gold » : il faut sauvegarder les actifs, motiver les employés et attirer la matière grise. Tous ces effets de manche n’empêcheront pas les grands groupes de piller les ressources de la planète puisque c’est là leur raison de vivre ; même l’eau est source de profit. Et le profit n’a jamais résolu ni le problème des limites de la planète, ni le problème des inégalités. On prévoit déjà que 1,8 milliards de personnes au moins connaîtront le stress hydrique en 2025. Mais les titres des entreprises de traitement de l’eau vont s’envoler.

 

Ne nous laissons pas berner, si les entreprises parlent désormais presque autant de la thématique environnementale que de compétitivité et de profits, c’est pour mieux nous endormir. Jamais l’argent gagné au détriment de la Biosphère ne pourra rendre son équilibre aux écosystèmes.

 

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Croissez et multipliez !

Dieu a dit à Adam et à Eve : « Soyez féconds et multipliez-vous, remplissez la terre et soumettez-là ; ayez autorité sur les poissons de la mer et sur les oiseaux des cieux, sur tout ce qui est vivant et qui remue sur la terre (Genèse 1,28) ». A partir de ces prémices, le pape Jean Paul II va plonger dans un populationnisme exacerbé dans son discours à l’Académie pontificale des sciences (18 mai 1990) : « La pression de la population est très souvent citée comme une des causes majeures de la destruction des forêts tropicales. Quoi qu’il en soit, il est essentiel d’établir que l’expansion démographique n’est pas seulement un problème de statistiques ; c’est une question profondément morale. En condamner les pressions, y compris économiques, auxquelles les gens sont soumis, spécialement dans les pays les plus pauvres, pour qu’ils acceptent des programmes de contrôle des naissances, l’Eglise soutient inlassablement la liberté des couples de décider du nombre de leurs enfants selon la loi morale et leur foi religieuse. »

 

Le pape confirme son anti-malthusianisme en 1999 : « Il semble que ce qui est le plus dangereux pour la création et pour l’homme soir le manque de respect pour les lois de la nature et la disparition du sens de la vie. Comment est-il possible de défendre de façon efficace la nature si l’on justifie les initiatives qui frappent au cœur de la création, qui est l’existence même de l’homme ? Est-il possible de s’opposer à la destruction du monde, si au nom du bien-être et de la commodité, l’on admet l’extermination des enfants à naître, la mort provoquée des personnes âgées et des malades. »

 

Le pape nie toute corrélation entre la pression démographique et les chocs écologiques, il ne fait aucune référence à l’empreinte écologique de l’homme et voudrait d’une Chine qui atteindrait aujourd’hui presque deux milliards de personnes si le gouvernement chinois n’avait pas mis en place le modèle d’un seul enfant par couple.

 

La Biosphère n’attend rien d’une papauté qui tourne en rond autour d’une simple phrase d’un texte trop ancien, « Soyez féconds et multipliez-vous ». La Biosphère préfère Arne Naess : «  L’épanouissement de la vie et des cultures humaines est compatible avec une diminution substantielle de la population humaine. L’épanouissement de la vie non-humaine requiert une telle diminution. »

 

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femme, au foyer ?

Alors qu’au moment du baby boom, la femme se devait de rester à la maison, aujourd’hui la considération sociale est inversée. Autrefois elle accomplissait les tâches de cuisinière, assistante maternelle, psychologue, femme de ménage… sans être rémunéré. Elle était même classée inactive par l’INSEE. Avec l’entrée de la femme dans le monde du travail pour soutenir la croissance économique des Trente Glorieuses, le travail à la maison a été dévalorisé et les différentes tâches de la mère au foyer sont désormais accomplies par des personnes différentes. On ne met plus l’accent sur l’éducation familiale des enfants, mais sur la libération de la femme par le travail professionnel. En conséquence, les femmes deviennent sans s’en rendre compte un rouage consentant de la machinerie économique, elles s’identifient à leur poste de travail, pas à leur famille. Même une idéologie revendicative comme le marxisme, et la pratique syndicale, reste productiviste et attachée à la vie de l’entreprise. Le libéralisme voue le cadre à la performance, donc à la multiplication des heures au service de l’entreprise. Le compromis salarial fordiste donne un pouvoir d’achat au travailleur qui s’intègre au système en remplissant son caddie. Le circuit économique production/consommation fonctionne à plein.

 

La chaîne des dépendances s’allonge avec la division exacerbée du travail, la société devient de plus en plus fragile car les relations deviennent de plus en plus impersonnelles, de plus en plus éloignées des ressources de la Biosphère. Le centre de l’activité devrait se recentrer sur le foyer en respectant bien sûr l’égalité de l’homme et de la femme. La société thermo-industrielle est devenue tellement complexe que la spécialisation des tâches, source de productivité, a été poussée à l’extrême. Trop c’est trop, même la mère de famille disparaît !

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tourisme durable ?

Le tourisme, cousin germain de la croissance-développement, ne sera jamais durable. Pour accueillir le tourisme de masse, on bétonne, on dénature, on paupérise, c’est le grand saccage des communautés autochtones qu’on transforme en folklores et l’utilisation des individus qu’on transforme en serviteurs.

 

Pourtant le sociologue J.Viard s’exprime ainsi : « Le tourisme durable ne doit pas rechercher la muséification des sociétés du Sud, reflet de l’imaginaire fondamentaliste autour du thème : ce qui est ancien est le plus beau. Si les entrepreneurs du tourisme ne veulent pas avoir le choix entre des régimes dictatoriaux assurant la sécurité et la fuite devant la violence fondamentaliste, ils doivent créer les conditions de l’après-tourisme, être un vecteur de l’avenir des sociétés d’accueil. »

 

J.Viard recycle ainsi les concepts de développement durable (rapport Brundtland), d’après-développement et d’imaginaire (concepts de Serge Latouche). Mais il va à l’encontre de la position de S.Latouche pour qui « Les mots toxiques sont des obstacles pour faire avancer les choses. La décolonisation de l’imaginaire passe donc par la critique des concepts. Le développement de l’économie est le problème, ce n’est pas la solution. » (in Décoloniser l’imaginaire)

 Le tourisme durable n’est-il pas un mot toxique, un autre oxymore comme l’expression « développement durable » ?

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tourisme papal

La célébration de la Journée mondiale du tourisme en septembre 2002 avait provoqué chez Jean-Paul II un amour immodéré du voyage dans son message pour la 23e Journée mondiale du tourisme : « Parmi les innombrables touristes qui chaque année font le tour du monde, nombreux sont ceux qui se mettent en voyage dans le but explicite d’aller à la découverte de la nature en l’explorant jusque dans ses lieux les plus reculés. » La seule condition serait d’y mettre les formes : « Il faudra valoriser des formes de tourisme qui respectent davantage l’environnement, plus modérées dans l’utilisation des ressources naturelles et plus solidaires envers les cultures locales ». Pour Jean-Paul, « Le tourisme permet de consacrer une partie du temps libre à contempler la bonté et la beauté de Dieu dans sa création, et, grâce au contact avec les autres, il aide à approfondir le dialogue et la connaissance réciproque. La pratique du tourisme peut combler le manque d’humanité qui se manifeste souvent dans l’existence quotidienne. » En termes clairs, cela veut dire que le boulot dans les usines est tuant, il faut donc aller se régénérer en allant dans une excursion lointaine emmerder d’autres peuples.

 

Pourtant le touriste qui se hâte de rentrer chez lui est toujours resté étranger à ses lieux de séjour successifs et aux populations rencontrées : il se contente de remplir un album de souvenirs personnels après avoir parasité une vie sociale ou un lieu de rêve. Pour économiser la Biosphère et épargner ses communautés,  vous devez au  contraire rester des voyageurs immobiles, il y a suffisamment de moyens de communication pour faire le tour du monde dans son fauteuil, il y a suffisamment de richesses relationnelles et naturelles près de chez vous pour ne pas avoir besoin d’autre chose.

 

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Balle jaune, carton rouge

La Biosphère constate qu’il y a une sorte de symbiose entre les amateurs de sport en chambre et les médias qui leur servent la soupe. Les humains croient qu’ils sont libres alors qu’ils sont programmés par l’industrie du spectacle à oublier qu’ils ont un cerveau et un corps. Comment redonner le goût de la Nature à des individus qui vont préférer rester leurs après-midi devant leur écran télé plutôt que de s’activer physiquement à l’extérieur de leurs linceuls ?

 

Par exemple, fin mai-début juin de chaque année sur les chaînes publiques, difficile depuis vingt ans en France d’échapper à Roland Garros. On y réconforte les perdants ou félicite les gagnants jusqu’à plus soif. On se désole qu’il n’y ait plus de finaliste français avec des larmes de crocodile. Mais au moins on aura eu un grand spectacle sportif. Pour ce faire, de plus en plus de caméras varient les angles de vue pour remontrer au ralenti le point gagnant ad nauseam ou un grand écart sur terre battue. Lorsque les échanges deviennent interminables et que les téléspectateurs s’endorment, on filme aussi de jolies filles sur les gradins ou des spectateurs assoupis. Pour relayer les ralentis sur la balle, on montre aussi en gros plan l’expression de dépit ou de triomphe du joueur ; quelle source empathie ! Il est vrai que regarder une petite balle jaune courir d’un côté à l’autre d’un filet n’est pas très passionnant. Le plus marrant cette année, c’est quand même que la première semaine de tournoi a été fortement arrosée par la pluie, encombrant de passants désœuvrés les allées d’un site de huit hectares enlevés à la biodiversité. Alors on prévoit la construction d’un nouveau court à toit rétractable, un projet de 120 millions d’euros pour protéger une petite balle jaune. Autant de moins qui ne pourra servir à lutter contre la disparition des grands primates.

 

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sport ou nature ?

Sport et nature sont-ils conciliables ? Une mentalité de puissance et de domination agressive de la Nature se développe avec les loisirs de masse et la  technologie. Les motoristes recouverts de leur carapace (casques, gants, genouillère…) font des sportifs sous bulle qui s’isolent des éléments qui les entourent. La vitesse ne permet plus d’être à l’écoute de la nature qu’on traverse sans y prêter attention. Leur pénétration du milieu, visuelle, sonore, pétaradant, fumante, polluante du sol et de l’atmosphère, rompt la tranquillité, la sécurité, l’état sanitaire de la flore et de la faune, et détruit la végétation par écrasement. L’évolution vers une société du techno-loisir entraîne donc une augmentation des sports de nature qui ont un impact sur le milieu naturel et génèrent des conflits d’usages : les pratiquants de « sports » motorisés (quads, 4×4, trial…) rentrent en conflit avec les activités plus douces des marcheurs et cyclistes. La circulation des véhicules à moteur dans les espaces naturels est interdite par la loi française, mais le lobby des motoristes séduit et corrompt. Il a été vendu en 2005 en France 50 000 quads et si vous tapez sur google « vente quads 2006 France », vous trouverez 615 000 occurrences, un nombre d’items similaire quand vous tapez « biosphere » ! Aurélia « je sais plus qui » nous y livre ses commentaires sur le marché moto et scooter 2006 : « Nous constatons un besoin de mobilité de plus en plus important et complémentaire à l’automobile.. » Bonjour le réchauffement climatique !

 

C’est le moment d’abandonner les moteurs à explosion pour le plus grand bien-être de tous les habitants de la Biosphère. Il est venu le temps de regarder calmement, de ressentir profondément, de réfléchir intensément, de méditer immobile. 

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KACZYNSKI

« Dans les sociétés premières, les individus et les petits groupes avaient un pouvoir considérable sur la nature, il serait peut-être plus correct de dire pouvoir DANS la nature. Quand le chasseur-cueilleur avait besoin de se nourrir, il savait comment trouver et préparer des racines comestibles, comment suivre à la trace le gibier et le prendre avec des armes faites à la maison, il savait comment se protéger du chaud, du froid, de la pluie, des animaux dangereux, etc. L’homme primitif endommageait relativement peu la nature parce que le pouvoir collectif de la société primitive était négligeable comparé au pouvoir collectif de la société industrielle. Le pouvoir énorme de « l’homme moderne » sur la nature est exercé non par des individus ou de petits groupes, mais par de grosses organisations. Dans la mesure où l’individu moderne moyen peut exercer le pouvoir de la technologie, on lui permet de le faire seulement dans des limites étroites et seulement sous la surveillance et le contrôle du système ; les individus ont en réalité beaucoup moins de pouvoir que l’homme primitif n’en a jamais eu. L’individu moderne a seulement les pouvoirs technologiques que le système veut bien lui donner.

 

Le pouvoir de chacun sur la nature est minime, pourtant l’ensemble de la société industrielle a déjà fait des dégâts énormes à la nature et cela prendra très longtemps pour guérir les cicatrices. Quel que soit le type de société qui pourrait exister après le retrait du système industriel, il est certain que la plupart des gens vivront DANS la nature, parce qu’en l’absence de technologie de pointe il n’y a pas d’autre façon de pouvoir vivre. Pour s’alimenter, il faut être paysan ou berger ou pêcheur ou chasseur, etc. L’autonomie locale devrait tendre à augmenter parce que le manque de technologie de pointe et de communications rapides limitera la capacité des gouvernements ou d’autres grandes organisations à contrôler les communautés locales. La nature fait un contre-idéal parfait à la technologie, elle est hors du pouvoir du système à l’opposé de la technologie qui cherche à étendre indéfiniment le pouvoir du système. »

 

La Biosphère approuve complètement cet extrait du Manifeste de Théodore Kaczynski, elle n’approuve pas ses colis piégés envoyés à des scientifiques !

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OGM for ever ?

L’amiante, les pesticides, les incinérateurs, l’envol du nucléaire, et maintenant la volonté de généraliser des OGM. Oh, ma Biosphère, réveille-toi, ils sont devenus fous !

 

En passant des hybrides aux chimères, les rendements doublent et les exploitations prospèrent. Les insectes ravageurs du maïs, comme la sésamie qui attaque la tige par le bas, ou la pyrale par le haut sont endigués puisque le maïS Bt génétiquement modifié pour produire une protéine (issue d’une bactérie) tue ces insectes. Cette protéine qui sert d’insecticide est détruite dans l’estomac acide des mammifères. Douze rangs de maïs en bord de champ suffisent apparemment pour prévenir toute dissémination. En effet les distances exigées de séparation avec les champs voisins sont sans doute suffisants pour le maïs, une plante qui offre moins de risque de contamination que le colza. Et puis, d’autres pays comme l’Espagne se lancent dans les OGM, pourquoi pas la France ? Les partisans des transgéniques disent donc qu’aller contre les OGM, c’est aller contre le progrès.

 

Pour les opposants, ce n’est pas parce que les OGM n’ont pas tué des humains que c’est un progrès. Au début on est rassuré, mais les zones de refuge n’empêchent pas les insectes de développer des résistances, et quelques années après tout le monde déchante. Les faucheurs volontaires d’OGM persistent dans leur action au nom du principe de précaution et de la lutte contre l’appropriation des semences par des entreprises multinationales ; ils ont raison.

  

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Planète vivante

Parlons ensemble de la deep ecology… Comme disait Arne Naess, « la richesse et la diversité des formes de vie contribuent à l’accomplissement de ces valeurs et sont également des valeurs en elles-mêmes. »

 

C’est la Nature qui fournit à l’homme les constituants de son bien-être, à commencer par la satisfaction de ses besoins fondamentaux, nourriture et lutte contre le froid. Notre planète nous offre gratuitement ses services, l’air, l’eau, le sol, les éléments constitutifs de notre alimentation, les fibres à partir desquelles sont fabriquées nos vêtements, les matériaux de construction de nos habitations, les ressources pour produire de l’énergie. A cela il faut ajouter deux grands services procurés par les écosystèmes. D’abord les grands mécanismes de régulation, les températures et le climat, les saisons, le cycle de l’eau. Mais aussi les équilibres entre agents pathogènes afin de limiter les maladies. C’est aussi la Nature qui répond aux besoins spirituels car il est impossible de mener une vie heureuse sur une planète malade. Pourtant les sociétés dites prospères cultivent la surconsommation et la combustion du patrimoine naturel pourtant enfoui sous la  terre. L’abondance est présente et l’insatisfaction généralisée !

 

La solution, c’est de ne plus tourner le dos à la Biosphère et de nous engager tous ensemble sur la voie de la sobriété heureuse. 

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perpective éthanol ?

La Biosphère prédit que la production d’éthanol va augmenter la pression sur les terres cultivables, faire monter le prix de la nourriture, accélérer la déforestation, et continuer à faire vivre à crédit la classe globale qui circule en voiture. Les agrocarburants pour déplacement personnel n’ont pas d’avenir durable.

 

Pourtant le Brésil est devenu le deuxième producteur d’éthanol avec un volume de 17,6 milliards de litres. L’union des industriels de canne à sucre estime que la production annuelle pourrait atteindre 30 milliards de litres dans dix ans. La canne recouvre déjà 6 millions d’hectares dont 3,3 millions sont réservés à l’éthanol. Déjà le gouvernement brésilien estime pouvoir approvisionner le monde entier. Selon certains spécialistes, l’extension des plantations ne menacerait pas l’Amazonie car le Brésil dispose de 90 millions d’hectares en friche. Un Forum international (Brésil, Etats-Unis, UE, Chine, Inde et Afrique du Sud) des agrocarburants va se consacrer à l’échange de technologies et à l’établissement de standards. Contrairement à l’OPEP, il s’agit de rassembler en même temps les pays producteurs et les pays consommateurs. Le président Lula plaide aussi pour la levée de la surtaxe américaine de 0,14 dollars par litre sur l’importation d’éthanol brésilien. Sous l’égide de l’ONU, plusieurs pays veulent même établir un marché mondial des agrocarburants qui permettrait de fixer le cours de l’éthanol.

 Une seule solution, casser sa voiture ?

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