Il en va aujourd’hui pour le diesel comme il en a été autrefois pour le tabac, des procès contre les pollueurs qui doivent devenir payeurs pour solder leurs méfaits. Les constructeurs automobiles ont en effet accepté le 8 août 2007 à Tokyo de verser 7,4 millions d’euros à 520 plaignants souffrant de troubles respiratoires. De son côté l’Etat de Californie a engagé en septembre 2006 des poursuites contre six constructeurs automobiles pour leur responsabilité dans le réchauffement climatique. Mais tout cela n’est qu’un minuscule aspect du problème général : deux morts sur cinq dans le monde sont liés à des facteurs environnementaux (Human Ecology, article à paraître en décembre 2007). Parmi les principales cause de décès, les déficiences en fer (9 millions de morts par an), la malnutrition (6 millions de morts de morts par an), le tabac (5 millions), les conditions sanitaires et un accès à l’eau insuffisant (5 millions), la pollution de l’air (3 millions) ou la tuberculose. Bien sûr cette analyse relève d’une conception très large de l’environnement, mais elle permet de replacer l’homme dans son contexte naturel. Les auteurs estiment que compter sur les maladies et la malnutrition pour limiter la population du monde serait une politique à hauts risques ; il vaudrait mieux un contrôle de l’augmentation de la population, combinée avec un programme de gestion de l’environnement. Il s’agit donc d’un malthusianisme réfléchi.
Conclusion ? Pour sauver les hommes, il faut sauver la Biosphère. Pour sauver la Biosphère, il faut limiter le nombre d’humains.
NB : Tous les articles pour la Biosphère sont archivés et classés sur Internet, http://biosphere.ouvaton.org/index.php?option=com_content&view=section&layout=blog&id=15&Itemid=94
Comme le suggérait Marguerite Yourcenar (dans sa trilogie de mémoires), la réduction sera naturelle. Lers gens n’ont plus envie de faire des enfants, ou alors de plus en plus tard. Mais il reste à élaborer une philosophie qui va avec