pic pétrolier, le commencement de la fin

Dormez, braves gens, la fin de votre monde est proche, le pic pétrolier s’est produit en 2006. Matthieu Auzanneau avait presque soulevé la tempête dans son blog* : « Près de 30 % de la production des puits aujourd’hui en activité aura disparu dans 10 ans, passant de 68 à 48 millions de barils par jour (mb/j) en 2020. Et dans une génération, en 2035, les champs de pétrole actuellement exploités ne fourniront plus que 17 mb/j, soit moins d’un cinquième de la demande future, d’après le graphe reproduit ci-dessous, issu du rapport annuel que vient de rendre public l’Agence internationale de l’énergie (AIE)… La production de pétrole conventionnel a atteint son « pic historique » en 2006, elle ne le redépassera « jamais »…Hervé Kempf en rajoute une louche sous le titre Le pic pétrolier s’est produit en 2006**.

On disait autrefois, en 1973, « il reste 40 ans de pétrole » et en 2010 « il reste encore 40 ans de pétrole ». On en tirait la conclusion que les hypothèses alarmistes n’étaient pas fiables. Mais la notion de pic pétrolier est plus précise, c’est le moment où la production de pétrole commence inéluctablement à décroître. Le diagnostic de Bernard Durand***, spécialistes de géologie et géochimie pétrolière, paraît imparable : « La moitié des réserves initiales réactualisées des gisements actuellement en productions ayant été consommée en 2008, la production commencerait déjà à décliner si un petit répit n’était apporté par les réserves de gisements découverts ces dernières années ce qui permet de repousser le pic de production à 2010. Le progrès technologique ne permet pas d’augmenter sensiblement les réserves, mais seulement pendant quelque temps les vitesses de production. »

                Alors, 2006 ou 2010 ? Peu importe les détails, c’est en ce moment. D’année en année, la demande va donc devenir plus forte que l’offre, le prix du baril va exploser, et le prix de l’essence itou. Un nouveau choc pétrolier approche à grands pas, qu’on pourrait nommer la crise ultime. Peak oil, commencement de la fin du pétrole, commencement de la fin de la civilisation thermo-industrielle. Concluons avec Hervé Kempf : « Mais cela impliquerait de… changer de politique… maintenant. Ah, horreur ! »

* http://petrole.blog.lemonde.fr/2010/11/18/tout-va-bien-le-peak-oil-est-atteint-dit-lagence-internationale-de-lenergie/

** LeMonde du 24 novembre 2010

*** La crise pétrolière (analyse des mesures d’urgence) de Bernard Durand (EDP sciences, 2009)

7 réflexions sur “pic pétrolier, le commencement de la fin”

  1. _ _ wikileaks de – en – dnrj foSSile de + en + de librt d’exprçion et surtout plus de bricolage de fortes complex choses eng1 militr epr – iter – lazr mégajoule – agosta – M51 etc NON !!
    -payer très bi1 le prso militr et celui gravitant otour soit l’économie de l’éventail des armes kSS maSSives et conventionnl toutes sps po1 la solution ox ffectifs des hum1 en mont ici bas étant 100c protg la milliardiz planétr suicidr l oSSi niqé si ça pète

    ET POURTANT L TOURNE

  2. On peut toujours rêver. Mais l’essentiel aujourd’hui est de faire avec ce que nous sommes capables de faire. Or l’épuisement des ressources pétrolières va perturber toutes nos structures agricole, industrielles et sociales.

    Ne pensons plus à extraire de l’énergie ex nihilo, à concevoir EPR, ITER ou ASTRID…, réfléchissons d’abord à comment vivre avec de moins en moins d’énergie fossile.

  3. Bonjour,
    Je ne suis pas savant. Je ne suis même pas scientifique. Mais, candidement, je me dis que l’Homme ferait peut-être bien de se tourner vers l’énérgie électromagnétique. Celle capable de créer de la matière ex-nihilo. On nous dit que l’univers est en expansion. Il faut bien que pour cela de la matière se crée à tout moment car je conprendrai mal que l’univers se dilate sur du vide. Il doit donc exister, dans cet unnivers, donc dans notre galaxie, notre système solaire, notre monde, une énergie (à profusion ?) capable de créer de la matière. Si elle est capable de créer de la matière, on peut peut-être la domestiquer pour la transformer en force de déplacement ?

  4. complément d’analyse : 2005, le pic pétrolier en GB
    L’Europe ne produit que 8 % du pétrole mondial et déjà les ressources de la mer du Nord ne suffisent plus à la GB. Au troisième trimestre 2005, Albion a enregistré son premier déficit de balance pétrolière depuis 1980 : les exportations ont représenté 11,2 millions de tonnes alors que les importations atteignaient 13,7 Mt. D’ailleurs les réserves pétrolières sont tombées de 15,4 milliards de barils en 1979 à 4,5 milliards à la fin de 2004. Si le gouvernement de T.Blair a bénéficié de la rente pétrolière pendant ses deux premiers mandats électoraux, l’avenir sera sombre. Déjà le ministre de l’économie, qui espérait pour 2005 une hausse du PIB comprise entre 3 et 3,5 %, s’attend à une croissance de moitié de ces chiffres seulement. Pourtant à Aberdeen, cette cité écossaise de granite rose pour laquelle la manne pétrolière avait baissé le taux de chômage à 1,6 % (le plus bas du pays), on construisait un périphérique…

    Les humains sont stupides, leurs autoroutes seront terminées quand les voitures n’auront plus de carburant pour rouler. Ils ont oublié le principal message de la Biosphère, la vie n’est que recyclage, le pillage des stocks n’aboutit qu’à une impasse.

  5. @Jean-Louis. Vos nouvelles centrales ne seront opérationnelles que dans 10 au mieux (vu les retards pour la contruction du nouvel EPR en Finlande et à Flamanville, c’est un bonne approximation).

    De plus, l’électricité n’est le candidat idéal pour remplacer le pétrole: les véhicules électriques ne sont pas encore au point et le remplacement du parc de voitures à moteurs à combustion par des véhicules électriques va se heurter aux quantités réduites de lithium nécessaire pour la fabrication des batteries.

    Mieux vaudrait supprimer le chauffage électrique et le remplacer par des collecteurs thermiques couplés à des chauffages à bois. Pareil pour le chauffage au fioul.

    Et au niveau infrastructures, à la place de réacteurs nucléaires, construire des liaisons performantes de transports publics.

    Le nucléaire aura encore sa place dans le futur, mais il faut éviter de reproduire avec l’atome ce qu’on a fait avec le pétrole: devenir dépendant d’une seule source d’énergie. Seule la diversification et la décentralisation de la production d’énergie réduiront les boulversements dus aux ruptures d’approvisionnement des énergies primaires dans le futur.

  6. @jlouis a dit Parce que l’utilisation de la biomasse affame la planète.
    meuh non, l’agrocarburant oui, qui plus est consomme autant d’energie à produire que ce qui est produit
    la biomasse est tres peu développée et freinée par les lobby
    ce mode permettrait de gazeifier les dechets, tous, de poubelle comme vegetaux
    et utiliser aussi les vegetaux qui poussent sur des terrains ingrats, cela sans consommer d’energie et sans produire de dechet
    la biomasse est l’avenir pour les moyens de transports individuels

  7. D’où l’urgence de relancer la construction de nouvelles centrales nucléaires… Parce que les économies individuelles d’énergie ne sauraient à elles seules compenser l’augmentation exponentielle de la demande due à la simple croissance de la population mondiales.
    Parce que les énergies alternatives et renouvelables elles aussi utilisent pétrole et charbon.
    Parce que l’utilisation de la biomasse affame la planète.

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