La crise des conditions de vie sur Terre peut nous aider à choisir une nouvelle voie. Nous, qui sommes responsables de cette situation, nous avons la capacité intellectuelle de réduire notre nombre consciemment et de vivre dans un équilibre durable et dynamique avec les autres formes de vie. A la fin des années 1970, Arne Naess a formulé avec George Sessions une offre de « plate-forme de l’écologie profonde » en huit points. Voici le quatrième, explicité lors d’une conférence* prononcée en 1986 :
4/8) L’épanouissement de la vie et des cultures humaines n’est compatible qu’avec une diminution substantielle de la population humaine. L’épanouissement des formes de vie non-humaine requiert une telle diminution.
La stabilisation et la réduction de la population humaine prendre du temps. Il faut donc mettre en place des stratégies provisoires. Mais cela n’excuse en rien la complaisance dont nous faisons preuve actuellement ; nous devons prendre conscience de l’extrême gravité de la situation présente. Plus nous attendons, plus nous serons obligés de prendre des mesures drastiques. Tant que des changements profonds n’auront pas été réalisés, nous courons le risque d’assister à une diminution substantielle de la richesse et de la diversité de la vie ; le rythme d’extinction des espèces sera dix à cent fois supérieur qu’à n’importe quelle autre période de l’histoire humaine. Mais si les milliards d’êtres humains qui vivent aujourd’hui sur Terre adoptaient un comportement écologiquement responsable, la vie non humaine pourrait elle-aussi s’épanouir.
* in Arne Naess, la réalisation de soi (éditions wildproject 2017, 314 pages pour 22 euros)
Les citoyens, y compris ceux occidentaux, sont sans accéder à de la bonne contraception qui soit efficace et qui ne présente pas d’effets secondaires indésirables.
Il est éthiquement et écologiquement impératif que ce même non-accès soit aboli, et donc que toute personne devienne dotée de tous les moyens financiers nécessaires à l’exercice du droit de ne pas procréer.