Pompili et Canfin, des écolos macroniens

Barbara Pompili et Pascal Canfin : « Notre méthode, ce n’est pas l’écologie des petits pas, c’est l’écologie du marathon. C’est ce que nous avons commencé à faire en France depuis l’élection de Macron en 2017. Le gouvernement et la majorité ont fait énormément , la France se place parmi les leaders de l’action climatique. Notre méthode, c’est l’écologie de gouvernement, c’est de transformer sans fracturer, c’est une écologie crédible, c’est l’écologie du marathon. Ce n’est ni l’écologie excessive, ni une écologie simpliste, ni l’inaction du conservatisme rétrograde de la droite. Nous devons imaginer ensemble la suite, le projet écologique de la majorité présidentielle pour l’élection de 2022. Le chemin que nous proposons est celui qui peut unir les Français.

La ministre de la transition écologique Barbara Pompili (ex-EELV) et le député européen Pascal Canfin (ex-EELV) mangent dans la soupe à la Macron pour un plat de lentille. Les commentateurs sur lemonde.fr ne sont pas dupes :

paysager : Quand on entend le discours du ministre de l’agriculture sur la PAC, on ne vois pas le marathon, mais le sur place. D’ailleurs pas question des apports de la recherche dans cette tribune

HdA : Quand on écrit un truc pareil, « la France en tête de la fin progressive du plastique à usage unique », c’est qu’on est vraiment au début du commencement d’un frémissement d’une possible volonté de penser à y réfléchir… pour vite abandonner. Tiens, pas un mot sur la grande décision : la fermeture totale et effective des centrales à charbon en France, repoussée vers 2024 pour être effective en 2026 … si tout va bien. Ce ne sont ni des petits pas, ni un marathon, mais des promesses, comme la taxation des véhicules polluants, passée à l’oubliette jaunique.

le sceptique : Bon, ce sont les éléments de langage de 2022, « écologie de gouvernement » versus « écologie simpliste », « écologie excessive ». Ils évitent « écologie punitive », trop marquée. A part cela, aucune réflexion écologique sur les finalités politique. La science décrit les effets d’un ajout de carbone dans l’atmosphère ou d’une artificialisation d’habitat, mais en soi cette description n’est pas une politique. On a ici une écologie technocratique qui n’a pas envie de penser, qui veut s’imposer comme évidence sans débat.

Réaliste : Comment permettre les 42 % de SUV parmi les véhicules neufs ? La taxation proposée par la convention citoyenne pour le climat était là pour orienter les choix des citoyens sans être de l’écologie punitive. Quand je vois aussi le glyphosate, les néonicotinoïdes, les condamnations pour chasse aux espèces menacées… j’ai l’impression que le marathon se déroule sur un stade et cela n’avance pas vraiment. Il ne faut pas oublier que cet exécutif ne veut pas s’opposer à la FNSEA ou au lobby des chasseurs.

Bernard l. : C’est étonnant ces politiques qui agissent comme si l’on négociait avec la biosphère comme avec des syndicats. La biosphère suit ses propres règles physiques et n’a que faire de nos tergiversations. Que ne lisent-ils les rapports du Haut Conseil pour le Climat (pourtant voulu par E. Macron) sans parler de ceux du GIEC ou de l’IAE ? Leur boulot serait plutôt d’informer pour convaincre la population de la nécessité des changements considérables à entreprendre, et de les entreprendre sans délai.

Pour en savoir plus sur Barbara Pompili :

8 décembre 2020, Barbara Pompili , la serpillière de Macron (synthèse)

Pour en savoir plus sur Pascal Canfin :

16 juin 2019, Pascal Canfin, l’amoureux de Macron l’écolo (synthèse)