Y avait-il une autre personne cachée derrière la féministe exacerbée ? Il semble bien que oui si on en croit ses propos sur BFM-TV le 24 septembre 2021.
Sandrine Rousseau : « Il faut mettre en place une politique de démobilité, de changement de voiture. Je souhaite augmenter le prix de l’essence entre 6 à 10 centimes le litre par an durant tout le quinquennat. Je m’engage à vous accompagner, mais, oui, il faut que l’essence augmente, car c’est ce qui pollue, c’est ce qui nous met en danger. La vente des SUV sera interdite, ils sont extrêmement lourds, consomment énormément et il n’y a pas d’utilité à être transporté dans des SUV. Je sais que tout cela n’est pas facile à entendre, et je voudrais dire aux Françaises et Français qui s’inquiètent que c’est précisément la raison pour laquelle je mets en place un revenu d’existence. Mais on ne peut pas faire un revenu qui soit au-dessus du seuil de pauvreté…Je pense aussi qu’il faudra créer une tranche supplémentaire d’imposition à 80 % pour les salaires les plus élevés… Je revendique le fait que l’on puisse diminuer la part du travail dans notre vie, cela permettra de ne pas être tributaire d’une espèce de folie, d’organisation qui consiste à consommer toujours plus. Cela consiste à avoir du temps de vie avec sa famille, du temps pour s’investir dans les associations. Delphine Batho avait raison sur le fond quant à la décroissance, il y a bien choc de productivité négative. On doit diminuer notre volume de consommation et on doit développer ce qui crée le lien dans la société. A la fin de mon mandat, il faudrait que les personnes dépensent moins qu’en 2022.
Les commentaires sur lemonde.fr vont bon train :
Orion : Europe ? Défense ? Diplomatie ? Rien. Nada. Alors même que ce sont les principales prérogatives du président de la République…
Vulaignot : C’est sur, les écologistes ne remporteront pas la présidentielle. Mais au moins, ils nous obligent à réfléchir à l’avenir de nos petits enfants.
LeClos : L’un des objectifs de S. Rousseau est que les gens restent chez eux à ne rien faire (contre versement d’un revenu). La question lui a été posée à plusieurs reprises et elle confirme avec ces mots : il faut « valoriser » les « temps de non-travail », l’idée étant que… bé, tant qu’on reste tranquille chez soi, on n’est pas dehors à polluer… Incroyable non ? Pour autant, pour que soient financés ceux qui choisiront de rester chez eux à ne rien faire, il faudra quand même qu’il y en ait qui travaillent… et polluent. Il en faudra combien pour que le système soit viable ? Il faudra vraiment prendre sur soi parce que, en même temps, on n’aura pas le droit de gagner plus de 5 000 euros par mois (au-dessus, l’impôt S. Rousseau prendra 85 % du revenu, c’est annoncé).
The Ad : La magie n’existe pas : la décroissance a déjà commencé et augmentera de toutes façons dans les vingt ans qui viennent (écoutez Jancovici et Meadows). A nous de choisir si cette décroissance sera choisie ou subie. Je préfère choisir en votant Rousseau, que je trouve pourtant insupportable et parfois dogmatique, mais elle a le mérite de ne pas faire l’autruche pour séduire les électeurs.
vendredi 1er octobre, Sandrine Rousseau assure : « J’apporterai mon soutien à Yannick Jadot quoi qu’il arrive, je n’ai pas de conditions. »
Une volte-face déroutante après son blocage d’après second tour envers Jadot !
René Dumont pour la présidentielle 1974 était un radical, son programme s’intitulait L’écologie ou la mort (à vous de choisir) :
«En surexploitant les combustibles fossiles, on vole les ressources des générations futures… La croissance démographique doit être arrêtée… Nous luttons pour le droit absolu de toutes les femmes de régler à leur seule convenance les problèmes de contraception et d’avortement… L’agriculture écologique peut offrir une solution durable … Il ne s’agit pas de croissance zéro pourrait laisser supposer, il faut changer de société… Je promets moins de richesse pour les riches… La classe ouvrière française profite en partie par son système de vie de l’exploitation de la richesse du Tiers-Monde.. Il est impossible de subordonner la survie des hommes à des impératifs économiques, celle des cinq P. : profit, puissance, prestige, pillage et pollution… »
Sandrine Rousseau pense qu’elle a l’occasion d’aller mobiliser des électeurs qui sont désabusés de la politique, elle parle d’« un vote d’adhésion » en sa faveur. On peut dire en effet : « Ce n’est pas un vote utile ou stratégique en vue de la présidentielle, mais j’ai déjà assez donné pour ça »… « Lorsqu’on juge qu’il y a urgence climatique, on embrasse la radicalité »,…« On ne veut plus de compromis, sa radicalité pourra être rassembleuse »… « L’avenir vous démontrera pourquoi les verts sont radicaux dans leurs propositions mais lorsque vous comprendrez il sera trop tard… »
Mais d’un autre côté les soutiens de Yannick Jadot : « Quand on choisit un candidat, on ne choisit pas un candidat qui nous plaît, mais un candidat qui doit plaire »…« Même si l’espoir est mince pour la présidentielle, Jadot a plus de chances, il y a une opportunité ».
Rien ne va plus, faites vos jeux !
Qu’elle soit économiste ne me semble pas un avantage pour un décryptage correct du monde.
J’eusse aimé un candidat mathématicien. Démagogie et idéologie au placard.
Juste la froideur des chiffres pour expliquer la réalité des énergies, ressources, courbes exponentielles, thermodynamique …
Ou un candidat comptable, pour la même rigueur: coûts/bénéfices, système déficitaire, faillite du capital naturel, humain…
Les économistes ne sont quand même pas TOUS à mettre à la poubelle. Ou au recyclage. Certes il y a la déformation professionnelle, disons le formatage, mais au final, comme partout, il y a de tout chez les économistes aussi.
En ce moment il y a une pub, qui nous rabâche : «on peut débattre de tout, sauf des chiffres». Faut oser quand même, non ? Mon dieu quelle misère ! Ce n’est pas que je sois allergiques aux chiffres, mais TOUT ne peut pas être réduit à des chiffres. Et heureusement. La beauté, la vérité, par exemples, ne s’évaluent pas avec des chiffres, des notes, des scores, des likes et autres conneries de ce genre. Faut faire attention avec ça, on va finir avec un compteur à la place du cerveau. Dans le genre Linky, bien sûr, un compteur «intelligent».
Les uns et les autres se sont appliqués à nous présenter Sandrine Rousseau comme une féministe plus qu’une écologiste, plus portée sur la défense du cannabis que du climat etc.
En se servant d’une de ses déclarations, le 2 septembre 2021 sur Sud Radio, pour en faire le titre d’un article («La décroissance ça n’a pas tellement de sens économique») ce me(r)dia s’applique à entretenir la confusion. Comme le savent les décroissants et autres objecteurs de croissance, le mot «décroissance» n’est pas facile à placer, et l’idée pas facile à défendre. Ce mot fait peur, il est généralement moqué etc. c’est notamment pour ça que beaucoup évitent de le prononcer, lui préfèrent tel autre etc.
N’empêche que ce qu’a dit Sandrine Rousseau ce jour là sur Sud Radio était suffisamment clair. Rappelons que cette femme est une économiste, et que la veille (1er sept) Sud Radio accueillait Stéphane Le Foll.
Dans cet entretien elle révèle, en autres, ses points d’accords avec Mélenchon.
Reconnaissons aux gens le droit de se tromper et la capacité de changer. Ce qui ne veut pas dire que les girouettes sont fiables. Ce qu’à dit Untel ou Ontelle il y a 2 ou 5 ans, voire 10 ou 20 ans, n’est qu’une information. Qu’il faut ensuite traiter.
Sur tout ce qui touche à l’écologie, il faut savoir reconnaître que Mélenchon a beaucoup évolué ces dernières années. Mais ce n’est pas pour autant qu’il est aujourd’hui celui qui porte le mieux l’écologie, il lui reste encore pas mal de travail pour ça. La question est de savoir s’il en a les capacités (l’intellect), la réelle volonté etc. ou pas. C’est la même chose pour Sandrine Rousseau et bien d’autres.
Alors admettons qu’il l’ait, et/ou que les décroissants le pensent, et qu’elle l’ait, elle aussi, cette capacité etc. et faisons comme si Sandrine Rousseau était déjà LA candidate EELV. On se retrouve alors à devoir choisir entre Mélenchon et EELV.
Là encore on aurait pu, peut-être… espérer que ces deux là se rejoignent, pour n’en faire qu’un… et pour moi peu importe lequel. Seulement Sandrine à promis-juré-craché qu’elle irait jusqu’au bout. Tout le monde se souvient du couple Jadot-Hamon en 2017. Alors peut-on imaginer qu’elle oserait faire la même chose, dans quelques jours ou semaines, au risque de tuer à jamais EELV ? Et peut-on imaginer que Mélenchon se retire, pour laisser la place à ce parti qui n’a pratiquement aucune chance d’être au second tour, et encore moins de gagner ? Nous voilà donc bien avancés.
Eh ben, on en apprend des choses intéressantes sur BFM-TV ! Je ne serais pas surpris que ce meRdia devienne LA «référence». En tous cas cette fois on ne pourra pas dire que l’écologie d’EELV reste en surface. Et grâce à qui ? En tous cas pas à Jadot et Piolle, ces deux là sont bien trop timorés pour aller aussi profond. Faut croire que l’écologie, la vraie, n’est pas seulement une politique de gauche, mais une politique de femmes. De femmes qui en ont !
Bon d’accord, mis à part les meufs genre Miss Maggie et Marine, bien sûr.
Alors, nous aurait elle caché quelque chose ? Y avait-il une autre personne cachée derrière le masque ? Bonne question. N’oublions pas qu’il faut du temps pour bien connaître les gens. Et que les gens peuvent changer, dans un sens comme dans un autre, etc. On verra donc la suite. En attendant j’espère que ce ne sont pas là que des paroles, du blabla, une stratégie pour attirer l’électorat de sa copine Delphine.
Et puis j’espère qu’elle maîtrise parfaitement le sujet de la décroissance. Parce que pour con vaincre les écotartuffes et autres idiots genre LeClos, bon courage !
Quant à ceux qui bavent en écoutant la blonde brune et le petit bonhomme nerveux, là c’est peine perdue, ils sont irrécupérables.
En attendant je parie que la suite nous réserve quelques surprises (avec ou sans «»). Comme disait l’autre, dans son édito, c’est exaltant.