postcapitalisme

Hervé Kempf en est persuadé, nous sommes sur le  chemin du postcapitalisme. Son dernier livre « Pour sauver la planète, sortez du capitalisme » en est un témoignage. Le fait nouveau, c’est que des dirigeants politiques commencent à penser la même chose !

Angela Merkel, chancelière allemande : «  Les pays industrialisés doivent absolument comprendre que nous avons vécu au-dessus de nos moyens. Nous avons fait un emprunt sur l’avenir sans en avoir produit la contre-valeur dans l’économie réelle, cela ne peut pas ne pas avoir de conséquences graves. » Et elle répète : « Nous avons vécu au-dessus de nos moyens. »

Wouter Bos, ministre des finances des Pays-Bas:  « Nous ne devrions pas penser que nous allons sortir du système seulement en ayant plus de régulation du profit et une meilleure supervision. La société capitaliste a besoin d’une discussion sur un nouvel équilibre entre nous voulons toujours plus et nous avons assez (…) La crise financière n’est pas le plus grave problème auquel fait face le système capitaliste. La crise climatique va progressivement devenir plus importante, et la crise alimentaire persiste. Ces deux crises sont bien plus fondamentales que la durabilité du capitalisme. »

 Ces discours tenus lors d’un colloque de prospective (in LeMonde du 15 janvier, le chemin du postcapitalisme) montrent que même si l’ordre du jour ne comportait pas l’examen d’alternatives au capitalisme, il n’était que temps de s’interroger. Hervé Kempf souffle une solution partielle, établir un RMA (revenu maximal autorisé). Mais ce n’est que lors d’une révolution écologique que les têtes des aristocrates de la finances peuvent se retrouver au sommet d’une pique. Madoff doit sans doute être encore en liberté…