Presque personne ne veut consentir à la décroissance

Nous récapitulons ici quelques interventions des commentateurs sur notre blog biosphere qui font le tour du problème : nous sommes majoritairement trop intoxiqués par le croissancisme pour désirer une société plus harmonieusement écologique. La folie médiatisée des gilets jaunes qui a surfé contre la hausse du prix du pétrole en est un exemple frappant.

Bga80 : Un programme de décroissance est incompatible avec la démocratie. En effet, personne ou quasiment personne ne consentira à la décroissance, alors il n’y a pas lieu à ce que des masses d’électeurs votent pour un tel programme. Et pour preuve, aujourd’hui encore le Figaro soulève cette question à laquelle plus de 42 000 lecteurs ont répondu : « Les annonces d’Emmanuel Macron pour compenser la hausse des prix du carburant et du chauffage vous paraissent-elles suffisantes ? » 

RESULTAT : 86% de Non contre seulement 14% de Oui…

marcel : En résumé, dans toutes les démocraties, la décroissance sera mécaniquement subie à la dernière seconde dans le désastre, car personne ne votera pour un programme afin de se préparer à la décroissance pour y amortir les chocs… En somme, tous les futurs gouvernements seront confrontés à de très graves conflits sociaux et cette fois les gouvernements ne pourront plus acheter la paix sociale, faute de ressources fossiles ! Une décroissance démographique dûment planifiée à l’ échelle mondiale serait plus facilement acceptée par la population qu’une décroissance consommatoire. Si elle n’ est pas acceptée, dame nature comme à son habitude saura nous remettre sur le droit chemin… à sa façon !

Michel C : Je suis d’accord pour dire que la décroissance sera subie. Et non pas choisie, hélas. En effet, en l’état actuel des choses… je ne vois pas comment il pourrait en être autrement ; de plus je ne crois pas aux miracles.

Bga80 : C’est inscrit dans le gène humain que l’homme (en tant qu’espèce et non sexe) ne pense qu’à son expansion de plaisir, y compris par la consommation, il veut toujours plus de ce qu’il a déjà… Il n’y a même pas 5% des humains qui savent contenir cette expansion en eux, cette expansion de plaisir et de consommation est encore plus difficile à mettre en œuvre que de contenir son envie de procréer. Je vais prendre un exemple concret, l’accès à l’eau, et ben quasiment plus personne ne veut être raisonnable pour consommer de l’eau dans nos pays, puisqu’il n’y a plus besoin d’effort pour obtenir de l’eau, l’eau arrive directement à domicile par des tuyaux. En l’occurrence, même si une personne sait qu’elle tire trop d’eau, elle ne corrigera pas son comportement parce que la facilité d’ouvrir le robinet est une tentation qui est impossible de renoncer alors si la personne aime prendre plusieurs douches par jour, elle le fera même si elle sait que c’est déraisonnable, elle le fera car son plaisir passera avant une bonne gestion des ressources. Et pour preuve, il y a de plus en plus de gens qui veulent une piscine individuelle dans son jardin, alors la soif dans le monde ils s’en foutent comme de la guigne…

Michel C : L’homme (l’Homme ?) n’est pas génétiquement programmé pour en vouloir toujours plus. La preuve, le jour où j’ai eu 500 euros de plus par mois (fin du crédit immobilier) je ne me suis pas précipité pour acheter un gros 4×4, ni une Volvo etc. Mon vieux véhicule qui a 17 ans me va très bien. J’espère qu’il durera encore un bon bout de temps, et je fais tout pour ça. Ce jour là, j’ai travaillé moins, tout simplement. Je me suis mis à temps partiel.

Bga80 : On est que 5 % à souhaiter la simplicité consentie…. Donnez 500 euros de plus par mois à tout le monde, et vous verrez qu’ils vont accourir tous pour en avoir une plus grosse… Par ailleurs, les Africains, les Américains du sud et les Asiatiques ne nous reprochent pas l’existence du système occidental, ils nous reprochent de ne pas les avoir occidentalisés davantage pour accéder au rêve américain eux aussi !!!

17 réflexions sur “Presque personne ne veut consentir à la décroissance”

  1. Et non je ne fume pas d’herbe qui rend bête ou d’herbe qui rend folle, à moins que l’herbe ne révèle ceux qui le sont ? … Dans tous les cas ça ne m’intéresse pas.

  2. @ Bga
    Où as-tu vu que j’avais un « programme » (avec plein de y’aca et faucon) ?
    Mon seul « programme » si on peut l’appeler ainsi se résume en 4 mots : à chacun sa came.
    Comme solution douce je te conseille de laisser tomber les fumistes et de fumer de l’herbe 🙂

  3. Bah oui, tu ne parviendras à convaincre personne à la privation de plaisirs, et même à leur volonté d’expansion c ‘est peine perdu pour toi. On se présente tous les deux aux élections, toi un programme de privatisation pour sauver la planète; moi de nouveaux et piscines à bâtir dans les quartiers, combien même la ville est déjà endettée, je gagnerais ! Cite moi, sur toutes les élections qui ont eu lieu depuis le début de l’humanité; un candidat qui a gagné une élection en proposant aux électeurs de vivre comme un bouddhiste au Népal, en se privant de tout sauf le strict nécessaire et en évitant d’écraser les moustiques (rire) au nom de l’écologie face à un autre candidat qui lui leurs propose la croissance ? Alors tu vois pour trouver des noms je te laisse plusieurs millénaires d’élection ? Qui a gagné avec ton programme face à un autre candidat qui propose la croissance en plusieurs millénaires, j’attends la liste ?

    Le mot gène n’existait pas encore quand la kabbale a été rédigée, toutefois tous les autres définitions et toutes les périphrases disent bien que ça fait parti de l’homme que de vouloir son expansion de plaisir, donc c’est bien une manière détournée de faire comprendre la même chose, il leur manquait juste un mot pour éviter tant de périphrases.

    Pour moi, la seule solution douce, étant de trouver de nouveaux substituts d’expansion de plaisir qui soient moins exigeant en ressources naturelles pour remplacer des modes de plaisir qu’on veut arrêter au nom de l’écologie. Soient encourage des activités déjà existantes comme la lecture ou en inventer de nouvelles ? Mais vouloir mener un programme de privation totale de plaisir est entièrement voué à l’échec combien même vous terroriserez la population pour leur faire entendre que c’est au nom du sauvetage de la planète. Pour moi c’est le chemin trouver des substituts moins énergivores et moins voraces en ressources naturelles qui permettent tout de même de poursuivre l’expansion de plaisir.

    Tu sais plus je vais multiplier les exemples, et plus tu vas te heurter à la réalité de l’existence de l’expansion de plaisir dans le gène des espèces. Ma liste n’est pas une liste d’opinions mais bien des faits réels que je relate, donc c’est une procédure scientifique accessible à tous et tout le monde peut vérifier de la véracité de ma thèse.

    Comme je le répète, vouloir priver les gens de leur expansion de plaisir, c’est se heurter à leur brutalité. Il n’y a qu’une dictature militaire qui peut brimer durablement la population pour la forcer à se priver et encore ça ne durera que le temps que l’armée tient le choc…. Il faut vraiment utiliser des moyens de coercition très fort pour contraindre les gens à se priver. Bon courage avec ton programme Michel !

    C’est pour cette raison que j’invite à trouver des solutions par la méthode douce par des substituts moins voraces en ressources pour aider l’humanité à poursuivre l’expansion de plaisir dont elle aspire inéluctablement.

  4. @Bga80
    Si maintenant la Kabbale enseigne la génétique… alors je ne peux plus lutter 🙂
    Et quand on ne peut plus lutter … eh bien il ne reste plus que la fuite, sinon c’est la mort. Eh oui !

  5. Oui mais les gens se contentant de peu peu de quoi tu fais allusions ? Peu de biens matériels, ça ne veut pas dire qu’ils ne veulent pas d’expansion de plaisir pour autant. Bien sur que si, tout le veut l’expansion de plaisir, à part que d’un individu à l’autre on est plus ou moins couteux pour répondre à cette expansion de plaisir. Par exemple, moi personnellement je ne prends pas mon trip avec une voiture, même une porshe à 1 million d’euro ne me ferait aucun effet mais en parallèle je peux vouloir d’autres formes de plaisir qui va me demander plus ou moins de matériel, par exemple j’utilise des jeux de rôle mais effectivement ça demande beaucoup moins de ressources naturelles, mais ça répond à mon besoin d’expansion de plaisir. Après, ça toujours été un rêve de pouvoir voler dans les airs, or je ne peux pas me transformer en oiseau, mais si je devenais millionnaire, il est fort possible que je craque pour m’acheter un avion et me procurer se plaisir de voler dans les airs, et là je coûterai plus cher en ressources naturelles qu’un automobiliste, mais je crains de ne pas pouvoir me contrôler pour ne pas céder à la tentation.

    Après, les animaux aussi c’est inscrit dans leurs gènes, cette expansion de plaisir, tu joues avec ton chien il va accepter, de même qu’il monte sur le canapé dans ton dos une fois que tu as quitté le domicile. MAIS, j’ai une preuve que le plaisir est inscrit dans le gène de tous les espèces, si on ne ressentait aucun plaisir pour accomplir un acte sexuel, alors aucune espèce n’aurait réussi à se produire. C’est bien le désir d’expansion de plaisir qui a été le vecteur de la reproduction. Et même les animaux se masturbent pour obtenir du plaisir, un chien se lèche la queue, une chatte se frotte sur des ustensiles lorsqu’elles sont en chasse, et même les chimpanzés peuvent s’improviser des formes matérielles de gadget sexuel.

    Sur ceux qui se contentent de peu, comme je te l’ai dit on n’est à peine 5 % à tenter de contenir cette expansion…. et encore…? Tu sais par exemple, je connais une personne elle se contente de peu de biens matériels mais c’est pour avoir à se consacrer plus de temps pour elle sans avoir à travailler, et prendre plaisir à passer son temps à jouer sur des jeux Pc comme un Geek, après pour le reste elle s’en fout de cumuler les bijoux les voitures les parfums etc mais va collectionner les jeux videos… Tu sais, tu donnes 200 euros de salaire à toutes les femmes, elles seront nombreuses à se racheter des fringues et des bijoux car elles voudront toujours optimiser leur capacité de séduction pour se faire plaisir, si elles veulent se sentir plus jeunes plus longtemps dans leur vie c’est pour se faire plaisir, il n’y a pas d’autre raison autre que vouloir se faire plaisir.

    Tu sais tout ça aussi c’est écrit dans des livres, tu prends des livres de kabbale, et dessus on voit le logo de l’entreprise Manpower ainsi sont mentionnés tous les points cardinaux de l’être humain, et l’expansion de plaisir est inscrite dans l’homme.

    Tu peux retourner la question dans tous les sens, c’est inscrit dans le gène humain, et d’ailleurs Sarkozy ne s’y est pas trompé, pour gagner l’élection il a employé le slogan « travailler plus pour gagner plus », c’est d’ailleurs le second mot qui a été plus décisif que le premier. Et dans quelques années, je suis qu’un nouveau candidat reprend ce slogan et il gagne haut la main…. T’en fais pas le marketing et la psychologie est plus prédictive que tu ne le penses, les politiciens savent bien ce qu’il faut dire, ils savent qu’ils doivent dire ce que les gens ont envie d’entendre ! Ils savent très bien qu’ils ne gagneront en proposant de serrer la ceinture, mais uniquement en proposant aux gens d’obtenir plus de moyens afin d’accomplir leur expansion de plaisir. Globalement on en revient à ce que je disais, on est très peu nombreux à vouloir et pouvoir se contrôler face à ce phénomène, j’ai dit 5 % voilà le score que représentent la catégories des gens dont tu me parles ceux qui se contentent de peu (même eux je les avais mentionnés)

  6. @Bga80
    –  » De toute temps, on a toujours eu des individus mégalomanes et aspirent à la folie des grandeurs, il n’y a pas eu besoin des éduquer pour ça, c’était déjà dans leur nature. »
    De même, de tous temps on a toujours eu des individus sachant très bien se limiter voire se contenter de peu. Est-ce là la preuve que la juste mesure et la sagesse étaient dans leur nature ou dans leurs gènes ? Je crois que c’est juste un peu plus compliqué que ça.
    Sur la pyramide des besoins, savez-vous au moins faire la différence entre les besoins physiologiques et les autres ? Posez-vous déjà la question, qu’est-ce qui me pousse à en rajouter toujours plus, à vouloir avoir absolument raison ?
    Allez je vous aide un peu, penchez-vous sur le sujet de la dominance. Et puis nous pourrons en reparler sérieusement. Capito ?

  7. Tout organisme vivant ne vise qu’une seule chose : maintenir un certain EQUILIBRE indispensable à sa survie. Une fois cet équilibre atteint rien ne le prédétermine à en vouloir plus, d’ailleurs ce serait absurde puisque ce plus viendrait rompre cet équilibre. Capito ?

    Ben justement, les faits viennent vous contredire ! Sinon on n’en serait pas là sur le plan écologique ! Tous les français ont déjà tout ce qu’il faut pour survivre, toit et alimentaire, mais ils veulent bien plus que d’assurer une simple survie, ils veulent aussi l’agréabilité de la vie et du confort. Donc dans le vouloir plus, il n’y a pas que remplir le ventre qui compte, mais aussi faire plaisir au palais, et il n’est pas impossible d’être gourmand et gourmet en même temps. De toute temps, on a toujours eu des individus mégalomanes et aspirent à la folie des grandeurs, il n’y a pas eu besoin des éduquer pour ça, c’était déjà dans leur nature. Sinon si c’était par éducation alors qui aurait été le premier mégalomane de la terre pour éduquer les suivants ? Voilà c’est comme çà. Même mes chats comme je vous dis ils ont plus ce qu’il faut pour assurer leur survie et pourtant ils veulent se faire plaisir en grignotant des friandises supplémentaires; vous ne pouvez pas démontrer le contraire.

  8. Bga80
    Je vous ai dit, ou plus exactement j’ai essayé de te faire comprendre, que ce qui clochait dans ta théorie c’était votre fameuse « expansion de plaisir ». Tout organisme vivant ne vise qu’une seule chose : maintenir un certain EQUILIBRE indispensable à sa survie. Une fois cet équilibre atteint rien ne le prédétermine à en vouloir plus, d’ailleurs ce serait absurde puisque ce plus viendrait rompre cet équilibre. Capito ?
    Sinon, lisez Henri Laborit (« Biologie et structure » – « La nouvelle grille » – « Eloge de la fuite »…) et après, toi vous et moi on en reparle. Capito ?

  9. @ Michel

    Toutes vos sources sont critiquables aussi donc voilà ! Vous semblez incapable de contredire mes exemples qui affirment cette expansion de plaisir. Tu sais quand je parle de volonté face à l’expansion de plaisir, il s’agit en fait d’apprendre à s’auto-frustrer. Or pour se frustrer il faut réunir 2 conditions, la première être capable de se frustrer soi-même bref savoir se contenir, la seconde il faut aussi le vouloir se frustrer. En effet, on peut vouloir se frustrer mais en être incapable, donc ça ne marche pas, ou alors on peut en être capable mais ne pas le vouloir donc ça ne marche pas non plus pour lutter contre l’expansion de plaisir. En l’occurrence, il faut vraiment en être capable de se contrôler mais aussi le vouloir pour que ça fonctionne. A partir de là, si on fait le tri de ceux qui remplissent la première condition puis la seconde, on n’en trouvera pas beaucoup qui pourront se retrouver dans le 3 ème groupe qui puisse réunir les 2 conditions.

    Une fois, j’avais répondu à quelqu’un que même les insectes et les animaux pensent à leur confort, donc expansion de plaisir en identifiant ce qui est agréable ou pas. Toutes les espèces recherchent dans leur périmètre d’action, un lieu où elles pourront trouver une zone alimentaire abondante mais aussi un abri contre les intempéries. Et que même les petites bestioles avaient une mémoire de ce qui est confortable ou pas. Par exemple, une araignée sait très bien que de se prendre une pluie dans la tronche est désagréable pour elle, elle n’attend pas de se prendre de la flotte sur la tronche pour constater dans l’immédiat que c’est désagréable, non quand elle s’aperçoit qu’il y a de la pluie, elle ne sort pas de son abri, donc elle sait d’avance que ce sera inconfortable de sortir.

    Quant à mes chats à la maison c’est pareil, ils affectionnent les lits et canapés, ils s’y rendent plus souvent que sur une chaise. Le seul moment où je les vois monter sur une chaise c’est quand je suis à table en train de manger. Et mes chats se foutent complétement des recommandations alimentaires du vétérinaire, hein ! Donc même s’ils sont déjà rassasiés, ben ils n’hésitent pas à réclamer des friandises pour se faire plaisir.

    Donc le plaisir de vivre, c’est l’objectif de toute espèce inscrit dans les gènes.

    Alors tu n’es peut-être pas d’accord avec moi, mais je ne suis pas d’accord avec toi non plus. Désolé, mais je me fonde sur ce que je constate quand même, pas besoin d’un livre pour se rendre compte que tous les individus recherchent leur expansion de plaisir, même si dans certaines situations c’est chacun à sa manière, dans d’autres situations nous avons aussi des aspirations communes du plaisir (ex je ne suis pas le seul à aimer le chocolat, beaucoup de gens affectionnent les voitures, etc). Puis déjà, je ne vois même pas ce que tu essaies de faire comprendre en faite, sur quel point tu n’es pas d’accord, peux tu développer, parce que répondre juste c’est faux sans argument, ou non ce n’est pas ça; patita patata c’est facile de contredire sans développer.

  10. @Bga80
    C’est dommage parce que vous semblez être sur la bonne voie. Vos incompréhensions combinées à vos lacunes vous font écrire des bêtises. Le plus grave n’étant pas d’en dire ou d’en écrire, mais d’en croire et d’en faire.
    Je vous conseille d’approfondir sérieusement la question. Abreuvez-vous aux bonnes sources, si vous avez un doute pour les identifier faites fonctionner votre esprit-critique, si celui-ci est défaillant affûtez-le, je vous donnerais des tuyaux si besoin.
    Un conseil, ne soyez pas pressé. La connaissance est un puits sans fond. Et pour couronner le tout, tout est lié.

  11. «  »Veut toujours plus … mais déjà, de quelle volonté parlez-vous ? Je pense que le malentendu se situe surtout sur cette chose que vous appelez « expansion de plaisir ». » »
    –> Quand on achète un produit c’est le cœur qui va parler avant la raison, ou alors sur certaines consommation courante aussi, l’agréabilité rend déraisonnable, plusieurs exemples =
    1/ Quand des personnes achètent une maison, elles s’en foutent des recommandations scientifiques qui disent « contentez vous de 40 mètres carré + 9 mètres carré par personne du foyer pour économiser de l’énergie, les gens voudront de l’espace et c’est le coup de cœur pour un logement qui va être déterminant.
    2/ Quand les gens achètent des aliments, ils s’en foutent des recommandations scientifiques qui disent limitez vous à tant de calories par jour de chaque aliment, ou à 1 kiwi par jour, si la personne adore les kiwis elle voudra en manger plus et 2 par jour voir plus. Et je ne connais personne qui pèse le grammage du chocolat lorsqu’elle en mange.
    3/ Quand on est sous la douche, les gens se foutent des recommandations scientifiques pour économiser de l’eau, une fois qu’on est sous l’eau la sensation agréable fait que le plaisir va te faire rester sous l’eau plus longtemps.
    4/ Si une personne est passionnée par les voitures, même si des lois passent pour limiter la vitesse de 130 à 100 sur les autoroutes et de 90 à 65 sur les nationales, elle voudra acheter des gros bolides. Quand tu augmentes les revenus des gens, et si un smicard gagne au loto, ou ne serait ce que le double du salaire, les gens passionnés par les voitures achèteront de plus grosses voitures. Donc si l’expansion de plaisir peut prendre aussi une forme matérielle
    Bref, il existe toutes les formes de plaisir matérielles et immatérielles, les deux coexistent. Je pourrais continuer de multiplier les exemples. Mais sur la consommation, c’est le cœur qui parle, et si c’est inscrit dans le gène humain biologiquement puisque dans le cerveau, il y a des fonctions qui lui donnent plaisir à ce cerveau, le cerveau traite les récompenses c’est comme ça qu’il le ressent, le cerveau est très puissant et il va tout faire pour que tu te fasses plaisir, c’est donc inscrit dans le gène humain cette expansion de plaisir.

  12. «  »Là je suis parfaitement d’accord. Je vous conseille de lire Henri Laborit, un biologiste, qui vous expliquera très bien cette très vieille affaire de dominance, ces rapports dominants-dominés que nous retrouvons partout sous une forme ou une autre » »
    Je connais bien, enfin, pas cet auteur particulier, mais j’avais lu un livre (dont j’ai oublié le nom d’auteur) mais dont j’ai toujours le nom du livre, c’était Anima Animus.
    Sinon, il y a suffisamment de réactions communes entre les êtres humain, du moins des ensembles assez bien partagés, dont les groupes d’individus sont bien représentés pour dire que la psychologie est assez précise, on parle de comportementalisme dans l’économie et marketing, bref il s’agit d’envoyer des signaux (visuels ou sonores) aux gens afin de déclencher une réaction attendue, donc beaucoup de consommateurs vont réagir même s’il existe toujours des cas isolés qui échappent aux mailles du filet.

  13. 1)  » A moins que ce ne soit vous qui comprenez mal… »
    Comme dit Bernard Werber : « Entre ce que je pense, ce que je veux dire, ce que je crois dire, ce que je dis, ce que vous voulez entendre, ce que vous entendez, ce que vous croyez en comprendre, ce que vous voulez comprendre, et ce que vous comprenez, il y a au moins neuf possibilités de ne pas se comprendre. »
    2) « oui l’humain veut toujours plus pour son expansion de plaisir, ça c’est vrai et bien réel  »
    Veut toujours plus … mais déjà, de quelle volonté parlez-vous ? Je pense que le malentendu se situe surtout sur cette chose que vous appelez « expansion de plaisir ».
    3) « et je n’ai jamais dit que ça ne prenait qu’une forme de cumuls de biens matériels. »
    Là je suis parfaitement d’accord. Je vous conseille de lire Henri Laborit, un biologiste, qui vous expliquera très bien cette très vieille affaire de dominance, ces rapports dominants-dominés que nous retrouvons partout sous une forme ou une autre.
    La biologie est une science exacte. Ce qui n’est le cas de la psychologie, qui reste une science humaine (comme l’économie). Laissez donc tomber ces histoires de Père Noël dévirilisé, de père qu’on voudrait tuer et de mère qu’on voudrait baiser et autres théories aussi loufoques que débiles.

  14. @ Michel C
    Le « toujours plus » n’est pas inscrit dans les gènes, ça ce n’est pas vrai. Ni dans cette fameuse « nature humaine » , dont nous ne savons finalement pas grand chose.
    A moins que ce ne soit vous qui comprenez mal, oui l’humain veut toujours plus pour son expansion de plaisir, ça c’est vrai et bien réel et je n’ai jamais dit que ça ne prenait qu’une forme de cumuls de biens matériels. Au contraire, j’ai montré à travers le jeu de rôle en exemple qu’on pouvait y répondre autrement. Cependant, les autorités et les secteurs marchands ne répondent qu’à cet appel d’expansion de plaisir essentiellement par des biens matériels c’est différent, il matraque les gens de publicités pour inciter les gens à répondre à leur besoin de plaisir que par des actes d’achat. Les autorités aussi sont complice du secteur marchand parce que l’état récupère de la TVA. D’autant que plus on a de fonctionnaires et de services publiques et plus l’état a besoin de recettes fiscales, on est embourbé dans cette logique en faite. En revanche, je dis qu’en parallèle qu’il faille développer des activités pour répondre à cette expansion de plaisir des gens autrement que par des actes d’achats de biens matériels. Qu’il y avait des carences en la matière.

  15. Bga80 a raison lorsqu’il dit :  » cette notion de plaisir est vraiment importante à retenir […] vraiment important.  »
    L’intérêt à la comprendre est d’abord à titre individuel. Elle nous aide à comprendre après quoi nous courrons.
    Par contre, soit Bga a mal compris ce mécanisme biologique, soit il l’explique mal. Comme tous les organismes vivants, l’être humain lutte en permanence afin de maintenir un certain équilibre vital (homéostasie). Pour cela il doit neutraliser toutes les sources de stress (qui s’oppose à la vie) et rechercher le bien-être (conditions favorables). Cet équilibre doit être maintenu par tous les moyens, sinon l’organisme dépérit et meurt.
    Seulement l’homme est non seulement un animal compliqué mais il est également un animal bizarre, capable par exemple de prendre du plaisir à se faire souffrir.
    En tous cas, cette « expansion de plaisir » (toujours plus) dont parle Bga ne fait pas partie des besoins physiologiques de l’homme. Le « toujours plus » n’est pas inscrit dans les gènes, ça ce n’est pas vrai. Ni dans cette fameuse « nature humaine » , dont nous ne savons finalement pas grand chose.

    L’image que reprend Didier Barthes illustre bien la situation. Il y a aussi celle du vélo, si on continue à pédaler on va s’écraser, si on arrête on tombe.

  16. Pas d’accord sur tous les points avec toi Didier Barthès.

    Quand je dis que c’est inscrit dans le gène humain que de vouloir son expansion de plaisir, c’est bien réel, cette notion de plaisir est vraiment importante à retenir si l’on veut faire consentir à un programme écologique de décroissance, vraiment important. Pourquoi ? Car il faut absolument trouver un moyen d’offrir à l’humanité de poursuivre son expansion de plaisir, MAIS sans qu’il soit obligatoirement nécessaire de passer par des biens matériels, surtout des biens matériels qui utilisent de la matière non renouvelable. En faite, il faut remonter le cheminement pour comprendre cela. En gros, 95% de la population ne sait pas dominer ses émotions, d’où cette aspiration à une expansion de plaisir incessante et le refus de la frustration. C’est le Quotient Émotionnel (QE)du cerveau qui domine sa partie rationnelle qui est représentée par le Quotient Intellectuel (QI), et le QE se situe dans la partie lymbique du cerveau. D’ailleurs, les économistes, les chefs d’entreprises, les Marketeurs et les Publicitaires le savent très bien ! Ça en est même une école d’économie = le comportementalisme ! Donc toutes les publicités ciblent avant tout nos émotions et non pas notre raison ! Alors déjà pour freiner le consumérisme, il faut absolument combattre toutes les formes de publicité, c’est vraiment l’une des choses à faire, car les humains reçoivent trop de signaux en permanence dans la tête pour exciter leurs émotions. D’ailleurs dans le commerce, on ne s’y trompe pas, les commerçants veulent déclencher des achats coups de cœur, c’est bien l’expression utilisée ! Déclencher un achat coup de cœur permet de vendre rapidement sans avoir à argumenter par des arguments sérieux, d’ailleurs l’autre expression qui va être utilisée très souvent c’est « ce produit va permettre de faire plaisir à votre femme, à vos enfants, etc ou même se faire plaisir » Donc il s’agit bien de l’expansion de plaisir qui est central dans le consumérisme, et tout ça est rendu possible en manipulant les émotions.

    Ensuite, il y a le féminisme exacerbé, l’esprit des 4 mères de nos sociétés occidentales. En faite, quand on regarde la fête de Noël par exemple, on illustre cette fête par un Père Noël, mais en vérité ce sont les Mères qui vont dicter la plupart du temps dans la plupart des familles, tous les achats qu’il faudra cumuler pour faire plaisir aux enfants (puis la mère au passage qui compte bien ne pas être oubliée), en faite le Père n’a pas à dire non, il se doit de céder et d’offrir tous nos désirs (les enfants sont invités à écrire leurs listes de souhaits), d’où le Père Noël d’ailleurs qui doit céder à tous les caprices. On représente le Père comme un Clown qui se doit de céder à tous nos caprices. Bref, les hommes n’ont plus de pouvoir dans le couple. L’image que reflète le Père Noël est un homme dévirilisé même si on lui laisse encore la barbe (comme lot de consolation de virilité et encore 1seule fois par an), au niveau comportemental le Père Noël est un Clown qui se doit d’exaucer tous les souhaits et les caprices. Et autant dire que les Mères vont s’en donner à cœur joie à faire fumer la carte bleue de leur époux. Bref, il y a quand même l’idée de confisquer la part de pouvoir du Père dans le couple, il n’y a pas d’égalité dans la plupart des couples, le pouvoir n’est pas partagé, d’où le fait que le nombre de divorces se multiplie et qu’il y ait de plus en plus de gays.

    Mais encore, l’ennui, ça aussi c’est quelque chose qu’il faut combattre, la plupart des gens ne savent pas animer des activités, le plus souvent ils sont spectateurs et non acteurs de leur vie. Alors pour s’occuper ils se rendent sur des lieux de consommation pour combler l’ennui (magasins, foires en tout genre, fêtes foraines, restaurants, discothèques, etc). Et quand ils n’ont plus assez d’argent, ils restent devant la télévision. Pour ma part, je le perçois très bien, parce que je joue à des jeux de rôle, et dans ce type de jeu, c’est plus difficile de trouver un Maître du jeu, c’est à dire celui qui organise les partie, que de trouver des joueurs où là on peut en trouver à foison. Et vue que j’organise des parties, une fois que c’est lancé les joueurs ne veulent plus s’arrêter. Donc, ce type de jeu réclame peu de ressources naturelles, et d’autant qu’elles sont renouvelables puisque c’est du papier et des livres. Comparativement à des jeux sur ordinateurs, les jeux de rôle sur table sont beaucoup plus économiques, et ça fait énormément plaisir aux joueurs puisque on est dans un cadre où l’on reste sociabilisé tout en permettant de s’amuser et prendre plaisir. D’ailleurs, les joueurs apprécient beaucoup plus ces jeux de rôle que des jeux de Pc. Ce que je veux dire, étant que c’est possible de mener un programme écologique de décroissance tout en poursuivant l’expansion de plaisir. Les jeux de rôle ne sont peut-être pas la seule voie à suivre, mais ça peut être une des solutions à développer davantage. Après ^pour le reste, peut-être qu’il faut inventer de nouvelles activités ou développer davantage celles qui sont existantes mais pas assez généralisées ?

    Voilà voilà pour le moment, en attendant de poursuivre le débat.

  17. La décroissance entrainerait la mort de notre type de société qui ne fonctionne que par la marche en avant. Il est donc normal que, bien que conscients, beaucoup d’entre nous hésitent à sauter la pas.
    « La croissance est comme une drogue qui nous tuera que l’on cesse ou que l’on continue d’en consommer » avait dit quelqu’un, on ne peut mieux exprimer le dilemme et l’impasse dans laquelle nous nous trouvons, remède et maladie nous paraissent insupportables

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