Nous sommes souvent confrontés sur ce blog à des écolo-sceptiques, dont une frange se dit antimalthusienne. Pas étonnant ! Même des journaux « révolutionnaires » comme La Décroissance veulent la diminution du nombre d’automobiles mais ne trouvent rien à redire du pullulement humain. Que la population mondiale ait augmenté d’un milliard de personnes en douze ans seulement, c’est pas leur problème ! Pourtant, destruction de l’environnement, urbanisation anarchique, tension extrême sur les ressources naturelles, l’alimentation, l’eau… les cauchemars associés à un tel peuplement ne manquent pas. Nous serons 7 milliards d’humains à l’été 2011 et il y a de fortes chances de dépasser les 9 milliards en 2050. Il suffirait que la fécondité reste un demi-point au-dessus de celle prévue dans le scénario moyen jusqu’en 2050 pour que la population mondiale atteigne non plus 9 mais 10,5 milliards. Mais en France, la question démographique reste tabou sauf sur quelques sites comme Démographie responsable.
Les choses évoluent. LeMonde* de mardi titre : le risque de surpopulation mondiale reste réel. Alerte salutaire ! Cependant, il ne s’agit pas simplement de « nourrir » 9 milliards d’êtres humains, ou alors au sens large : il faut aussi leur donner à boire une eau potable, les vêtir, les chauffer, leur permettre de continuer à profiter d’espaces naturels (à partager avec les autres espèces)… En résumé, leur laisser une planète viable, vivable et conviviale ! C’est pas gagné !! Un récent rapport de l’ONU laisse peu de place à l’optimisme : « Même dans les pays où la fécondité a déjà décliné notablement, des réductions supplémentaires sont nécessaires pour éviter des fortes augmentations de populations sur le long terme. » Tous les pays doivent au plus vite selon l’ONU tomber à un taux de fécondité de 1,85 et s’y maintenir pendant un siècle. Mais rien ne garantit que l’amélioration de la planification familiale dans les pays en développement se poursuive ; dans certains pays, elle est en recul. Le taux de fécondité des pays les moins avancés reste en moyenne de 4,29.
La surpopulation manifeste dans le Tiers-monde ne doit pas nous faire oublier que l’empreinte écologique d’un enfant né en Occident est infiniment supérieure à celle d’un enfant né ailleurs. Depuis 40 ans, c’est dans les pays où la population augmente le moins que l’empreinte écologique augmente le plus. On ne peut donc évoquer le risque de surpopulation sans considérer les modes de développement, la répartition des richesses, etc.
* LeMonde du 15 février 2011
Quand donc cette évidence frappera-t-elle enfin l’esprit de ceux qui réfléchissent à l’écologie ? Quand donc comprendrons-nous que cela ne sert à rien d’agir pour l’environnement si le monde continue à héberger 80 millions de personnes de plus chaque année ? Nos efforts seront réduits à néant. Une démographie plus raisonnable est la clef du succès, ou plutôt sa condition sine qua non ».
Deux petites remarques sur le dernier message :
– Je trouve qu’il faudrait éviter d’utiliser le mot « normal » à tors et à travers. Qu’est-ce que cela signifie ici (l’évolution est-elle habituelle ? dans les normes ??).
– Je trouve plus convainquant le graphe de l’évolution de la population avec une échelle logarithmique en ordonnée.
Nous voudrions bien savoir ce que pensent les décroissants du tableau ci-dessous : l’évolution leur semble-t-elle normale ? Merci de bien répondre…
population mondiale en millions d’humains :
– 10 000 : 5 millions
– An 0 : 250
– 1000 : 250
– 1600 : 580
– 1700 : 777
– 1800 : 900
– 1925 : 2000
– 1960 : 3000
– 1975 : 4000
– 1987 : 5000
– 1999 : 6000
– 2011 : 7000
Cette idée de régulation de la population des gens est louable, mais lorsque nous avions des Debré, des Pompidou, et. des Mesmer qui avaient et menaient proprement des politiques natalistes, il y en aura encore d’autres pour demander aux femmes de « pondre » des enfants pour qu’adultes (ou à peine adultes) on trouve des obligations pour les amener à l’usine ou ailleurs pour TRAVAILLER à la perpétuation de ce mode de vie. Cette grave erreur ne passera jamais pour un crime contre l’humanité !
Lorsque je suis né, j’étais un des 3,8 milliards d’humains, aujourd’hui, c’est le double en pas même une demi d’existence : ce désir démentiel d’avoir à sa disposition de la main-d’œuvre en quantité suffisante pour réguler au plus bas les coups de son entretien et de ses exigences — ce à quoi a mené ce monde avec ses productions industrielles de nourriture et qui extrapole ce mode au futur — pour avoir soi une « richesse » qui vous porte au-dessus des autres inaccessiblement (c’est-à-dire qui vous ISOLE de la misère du monde par crainte maladive d’en être contaminé quitte à construire des murs entre vous et elle, tels que ceux des prisons par exemple) sans comprendre ce qui arrive en tant qu’élément d’un genre, n’apporte que de la misère supplémentaire et, notamment, celle du nombre. A 3,8 milliards, il y a encore de la place, à 7, la place est diminuée de deux fois POUR BOUGER… et chacun, alors de se cloitrer dans ses propres murs.
Ainsi, cette alarme tardive me semble trop tardive. Et je vois ici et là encore des femmes qui acceptent des enfants qui iront passer le vie entre la crèche, l’école assis sur un banc, puis l’université et un TRAVAIL dans une vie qui passera de manière de plus en plus exigüe et une pensée, un mode de pensée afférent et effarant, effrayant.
On parle d’extraire du gaz des schistes pour ajouter par leur utilisation du carbone fossile à l’actuel, sans compter les déboires causés lors même de leur extraction, qui sera disponible pour faire fonctionner des bagnoles pendant des siècles où on verra des petits humains, assis bien sagement derrière leur volant aller et venir à des occupations qui les dépassent, le sourire aux lèvres. Moi, ce que j’ai vu, en 40 ans de vie adulte, c’est ce VIDE qui a tout envahi et dont on fait des joyeusetés. Le progrès ? UN CINÉMA ! On colorise l’ombre pour en faire du 3D de sorte à inciter ce « spectateur » à lâcher sa proie pour ce leurre et qu’il en sorte plus satisfait !
En matière agricole, tout est sous le joug de celui de qui vous achète et qui cherche à vous vendre à toux prix n’importe quoi. Et ce sera toujours un objet, une graine, lequel oblige à un mode cultural et non l’inverse, car le mode cultural, c’est comme la main-d’œuvre : c’est sans doute ce qui coûte le plus cher pour le capital, c’est-à-dire qui est proche gratuit pour le VIVANT. L’énergie électrique ? Elle n’a jamais été utilisée que pour faire fonctionner d’abord des moteurs et si peu pour éclairer les livres et ces moteurs sont là pour produire des choses.
La productivité d’UNE personne au travail a augmenté de MILLE en deux siècle et il y a toujours autant de gens dans la misère, peut-être plus car le dictat de l’argent est plus prégnant sur la vie quotidienne qu’il y a deux siècles. Et ce cinéma du progrès de vous montrer dans UN abject comportemental ces gens d’alors qui vivaient, eux, dans un social immédiat, parce qu’aujourd’hui vous avez de l’hygiène de vie !
Cette surpopulation se révèle un complot contre l’humanité, dont le calcul est bien antérieur à son constat. On se prive bien d’apporter avec ce progrès celui de la contraception pour éviter aux FEMMES les grossesses répétées car cette exportation s’accompagne toujours et encore d’une sous-pensée que la sexualité n’est que de reproduction, tout comme à l’usine des moules pour faire des bassines en plastique. Il y a de plus en plus malformations congénitales en Afrique du fait de tous ces indispensables au progrès que sont les pesticides, les herbicides et les fongicides utilisés pour des « cultures hors-contrée » pour des utilisateurs d’ailleurs, d’un « autre monde ». Ce progrès génère de la misère bien plus agressive encore que celle qu’il a réussi, selon elle, à éradiquer mais où il restait encore un bon fonds d’humanité.
Et si vous n’êtes pas d’accord, comme aujourd’hui en Égypte où les gens désirent vivre autre chose que du simple travail, l’armée sortira ses fusils pour vous forcer à y retourner.
Dans ce discours un peu confus, je l’avoue — mais il y a tant de choses à dire et ce gros tas bien gras et boursoufflé qu’est ce monde présente si peu de prise GLOBALE de sorte à ce qu’on le saisisse par quelque part de précis — il faut donc remettre en cause et sérieusement le TRAVAIL et CE que ce travail produit et pourquoi. À reproduire ce monde, ce monde continuera d’aller à sa perte : tout est pourri, des océans à la mort des terres arables, des forêts qui n’ont plus rien de naturel, d’auto-régulateur, à l’extraction de la faune silencieuse des poissons, de ces pluies acides à ces pluies radio-actives, de cet ozone généré par ces bagnoles, au petit matin, alors qu’elles vous conduisent vers un lieu pour la satisfaction de leur chauffeur de de celui qui l’emploie, au TRAVAIL.