Que faire pour nous sortir de la merde ?

« Le Mythe végétarien »* est un livre effrayant. Il (dé)montre que nous avons dépassé la capacité de charge de la planète depuis l’invention de l’agriculture il y a quelque 10 000 ans. Lierre Keith donne cependant trois conseils pour tenter (vainement) de nous sortir de la merde.

1) Abstenez-vous d’avoir des enfants. C’est de loin le choix le plus puissant de mode de vie que vous puissiez faire pour la planète. Comprenez bien qu’il y a au moins six milliards de personnes de plus que la planète ne peut en supporter. Je parle en tant que personne qui aime les enfants. Mon désir d’enfant est telle une douleur physique. Et je ne parle même pas de l’envie de ma propre mère d’avoir des petits-enfants. Oui, c’est triste, mais ce que les humains infligent à la planète est davantage pire que triste. Nous devons mesurer nos envies personnelles aux dommages infligés à notre habitat et en tirer les conséquences au niveau émotionnel, intellectuel et spirituel.

2) La seconde chose est d’arrêter de conduire une voiture. Vous découvrirez rapidement les obstacles structurels à la vie sans voiture. L’intégralité de l’environnement construit a été agencé autour des exigences de l’automobile, exigences qui sont aux antipodes des besoins de la communauté humaine. Ce schéma, avec son immense investissement en infrastructure, s’écroulera avant la fin de l’ère du pétrole. Pour La Nouvelle-Orléans, les ravages de l’ouragan Katrina en 2005 aura eu l’air d’une petite averse.

3) la troisième chose est de cultiver votre propre nourriture. Les 3000 kilomètres que votre ration moyenne parcourt doivent se réduire à quelques minutes à pieds avant que le pétrole ne disparaisse et que la température n’augmente davantage. Votre jardin est l’endroit idéal. Lorsque vous aurez suffisamment faim, vos chiens et vos chats seront remplacés par un cochon et des poulets. Votre monoculture stérile de gazon deviendra une manne polyphonique de nourriture. Vous apprendrez tout sur l’azote et le sol, les animaux et les plantes, ou vous n’aurez plus que de la poussière morte.

* Le Mythe végétarien de Lierre Keith, aux éditions pilule Rouge (2013)

22 réflexions sur “Que faire pour nous sortir de la merde ?”

  1. Bonjour Invite2018
    Tout ce que vous racontez là est très intéressant, et croyez bien que j’en partage une grosse partie.
    Bien-entendu nous aurons une multitude de définitions du communisme, j’ai même connu des « communistes » qui achetaient des actions. De même nous trouverons une multitude de sortes d’écologistes, des motorisés et d’autres non, des croyants et des mécréants, des rouges, des noirs… les meilleurs étant soit-disant les verts. Sauf que là aussi, il y a des tas de nuances de verts.
    Bref, tout ça est compliqué ! Et comme je disais au début… c’est la merde !

  2. Bonsoir @Michel C.
    1/Outre le fait que le communisme ne soit pas vraiment un système (en fait, il s’agit plutôt d’un contre-système, un mode d’organisation sans le système capitaliste), je répète que la définition du communisme consiste simplement à ce que les ressources soient autrement répartis. Mais en aucun cas ce n’est incompatible avec la remise en cause du productivisme.
    Donc vous pouvez avoir des communistes productivistes comme des communistes opposés au productivisme, des communistes écolos comme des communistes qui de l’écologie n’ont rien à foutre, des communistes ayant conscience du fait que la décroissance soit inévitable, des communistes entretenant l’illusion de la croissance infinie… Le spectre est ultra-larges, les communistes peuvent avoir des points de vue différents voire antagonistes.
    2/Si je vous dis je ne suis ni musulman(e) ni non-musulman(e), me croyez-vous? Si vous affirmer que cela est absurde, je ne vous accuserai pas d’être englué(e) d’une quelconque logique binaire, car je sais très bien qu’il est impossible de n’être ni musulman ni non-musulman, ce sont des contradictoires.
    Concernant la société capitaliste et la société communiste, c’est pareil. Par définition, toute société qui ne soit pas capitaliste est communiste, et inversement toute société qui ne soit pas communiste est capitalistes.
    3/Quand je disais que l’absence de toute société industrielle était synonyme de retour à la Préhistoire, il fallait prendre l’adjectif « industrielle », non pas au sens stricte par lequel par abus de langage on a tendance à entendre, mais au sens large, au sens propre, au sens véritable.
    Il faut replacer les terme dans leurs définitions originelles. Tout agriculture, qu’elle soit douce ou intensive, correspond à la définition première du mot « industrie ». Donc dès lors que vous vivez autrement que comme il y a cent mille ans, vous êtes de facto dans une forme d’industrie.En aucun cas je ne considère que la décroissance ou que la décolonisation de nos imaginaires reviennent intrinsèquement à vivre en ermites sans toits ni médecine. D’ailleurs, je dis tout le contraire, je démonte de telles amalgames pitoyables. Et cette décroissance économique que vous et moi défendons sera forcément, si elle ne débouche pas sur la caricature consistant à retourner aux temps des cavernes, soit capitaliste soit communiste. De même que tout texte est forcément soit en vers soit en prose.

  3. Bonsoir Invite2018
    Votre discours n’est pas nouveau, il s’agit du discours communiste classique.
    Ceci dit j’en partage la plus grande partie. Cependant il y a déjà longtemps que j’ai quitté cette voie.
    Pourquoi ? Parce que ce système reste un système productiviste. Et que ceux qui le prônent, comme vous, sont englués dans cette logique binaire (capitalisme-communisme) ET productiviste (industrielle).
    Je le vois clairement dans votre chapitre 6 :  » l’absence de toute société industrielle (autrement dit, le retour pur et simple au temps paléolithiques, et dans ce cas, je ne donne pas cher de notre peau à nous qui ne sommes plus assez robuste physiquement pour survivre comme nos lointains ancêtres « .

    Comme les autres (capitalistes, ni-nistes ou simples pékins moyens) vous semblez incapable d’ imaginer un monde dans lequel le bonheur ne serait pas synonyme d’ AVOIR ou de FAIRE.
    Rassurez-moi toutefois, vous n’êtes tout de même pas de ceux qui pensent que la décroissance c’est le retour à l’âge des cavernes ?

  4. Bonsoir monsieur Barthès.

    1/

    En effet, l’existence de l’immense pouvoir des milliardaires n’appauvrissent pas la richesse mondiale (en fait, cela n’influe que sur la répartition, et est donc neutre vis-à-vis de la richesse globale). Je n’ai pas dit le contraire.

    En revanche, cette même existence appauvrit bel et bien les classes moyennes et populaires, et au moins 99% de l’humanité.

    2/

    Concernant les œuvres humanitaires de Bill Gates, je vous signale que quand je disais que Gates gagnait cent mille fois plus que le cadre, je m’appuyais bien sur les revenus de Gates nets de la charité.

    Les dizaines de milliards de dollars de fortune de Gates, c’est bel et bien après déduction de tout don, de tout impôt, de tout investissement d’intérêt public…

    3/

    Vous écrivez : « En plus Bill Gates c’est un peu particulier à cause du montant particulièrement important de sa fortune ». Que voulez-vous dire?

    Si quand je prônais d’exproprier les patrons, j’accolais au substantif « patrons » les adjectifs « grands » et « milliardaires », ce n’était pas pour rien. Les gens dont je prône l’expropriation ne sont que Gates, Dassault, Mittal et compagnie, des personnes à fortune équivalent à Gates.

    Je ne visais pas les cadres sous prétexte qu’il existait des gens cons fois moins pauvres, ni même les PDG qui ne gagnaient pas deux pour mille de ce que Dassault touchait.

    4/

    Si on réparti équitablement le capital, Gates et Dassault seront moins riches et investiront moins, mais en retour, les travailleurs lambdas seront plus riches et investiront davantage. Donc au final, les fonds globaux ne guère réduit.

    La répartition que je prône n’aura pour changement que d’appauvrir Dassault et compagnie et d’enrichir les autres citoyens. Tous les bienfaits de l’ancien systèmes seront retranscrits dans le nouveau.

    5/

    Vous écrivez : « Je vous sais tout à fait sincère dans votre conclusion, nous partageons la même idée de non haine envers telle ou telle personne en fonction de son compte en banque, pour autant la pratique du communisme n’a pas été celle là ».

    En effet, la pratique du communisme a été haine et despotisme. Mais utiliser ce fait pour proscrire le communisme en lui-même est fallacieux.

    Par définition, le communisme consiste à ce que les richesses, au lieu d’être concentrées entre les mains d’une petite minorité, soient équitablement réparties. La définition que je vous donne peut vous paraître étrangement courte, mais elle est réellement complète, les autres caractéristiques sont purement optionnelles.

    Le communisme n’impose ni de condamner les contestataire, ni de censure la presse (pas même la presse la plus anticommuniste qui puisse exister) ni de sacrifier la moindre liberté individuelle ni de vous inciter à changer quoi que ce soit à votre vie privée et personnelle.

    Donc qu’à l’individu vous donniez la priorité sur le collectif ne vous contrait aucunement à proscrire le communisme.

    6/

    Vous parlez d’alternatives au communisme et écrivez :  » il y en a d’autres plus profondes ». En fait, il n’existe que deux alternatives au communisme.

    Le communisme, c’est la société industrielle sous gestion communiste, et « gestion communiste » est un exact synonyme de « gestion non-capitaliste ». Vous avez donc trois possibilités :

    -la société industrielle sous gestion capitaliste (ce qu’on a actuellement, et qui engendre précarité, pollution et trop forte pression démographique)

    -la société industrielle sous gestion communiste (ce que je prône et dont vous avez si peur)

    -l’absence de toute société industrielle (autrement dit, le retour pur et simple au temps paléolithiques, et dans ce cas, je ne donne pas cher de notre peau à nous qui ne sommes plus assez robuste physiquement pour survivre comme nos lointains ancêtres

    Ne comptez pas refuser ces trois options-là à la fois. Ce serait comme m’écrire un poème qui ne soit ni en vers ni en prose, mais qui contiennent quand mêmes des mots et des phrases.

  5. Bonjour invité 2018
    Je sais parfaitement que vous êtes respectueux des personnes et je ne vous accuse absolument pas de vouloir faire du mal à qui que ce soit, ni même à les spolier injustement.
    Je comprends bien que des cas extrêmes choquent, mais leur existence ne constitue pas un appauvrissement de la richesse mondiale (En plus Bill Gates c’est un peu particulier à cause du montant particulièrement important de sa fortune mais aussi parce qu’il en met à disposition une bonne partie pour des actions humanitaire (même si je sais que certaines sont critiquées, je ne rentre pas ici dans ce débat)).
    Ce que je dis c’est que l’on ne peut pas ainsi répartir la fortune de ces gens (c’est à dire concrètement distribuer le capital de ces entreprises) car alors ces entreprises ne seraient jamais créées. Si l’on faisait un tel système de distribution alors nous n’aurions plus rien à distribuer, car l’objet même de cette distribution n’aurait pas été créé.

    Oui je suis d’accord ce n’est pas le talent seul qui explique les différences de fortune, il y a une très large part de chance et de domaine d’activité (le champion du monde de Ping pong sera toujours plus pauvre que le 1000ème joueur de foot) Bill Gates a été au bon moment dans le bon secteurs et il s’est bien débrouillé.

    Je vous sais tout à fait sincère dans votre conclusion, nous partageons la même idée de non haine envers telle ou telle personne en fonction de son compte en banque, pour autant la pratique du communisme n’a pas été celle là, c’est une des raisons qui me font me méfier à l’extrême de cette idéologie, il y en a d’autres plus profondes je l’admets, je donne la priorité à l’individu sur le collectif c’est pour moi un garant de la liberté. Bien entendu cela n’exclut ni la compassion ni la justice, ni la lutte contre la pauvreté.

  6. Bonjour monsieur Barthès.

    1/

    Vous écrivez : « cette lutte anti milliardaires ne me semble pas bien nécessaire et pour tout dire assez injuste et contre productive ».

    Sauf que je prône de lutter, non pas contre les milliardaires eux-mêmes, ni d’ailleurs contre de quelconques personnes physiques, mais contre le fait que ces mêmes milliardaires puissent conserver l’immense pouvoir et l’immense richesses qu’actuellement et illégitimement ils ont. Nuance!

    2/

    Vous écrivez : « Il faut lutter contre la pauvreté car il est effroyable que des gens meurent de faim où vivent dans des conditions tout à fait indignes, mais ne suis pas certain que la taxation à l’extrême des milliardaires y changerait quoi que ce soit ».

    D’une part, parler de taxation des milliardaires ou dire qu’on prend de l’argent aux milliardaires est un très gros abus de langage. En fait, il ne s’agit que de reprendre aux milliardaires les richesses qui illégitimement leur ont été offertes.

    D’autres part, puisque vous ne voyez pas à quoi reprendre aux très riches pourra servir, je vais vous faire recouvrer la vue : pour que les pauvres soit moins pauvres il faut mécaniquement qu’ils aient plus de richesses, et pour qu’ils aient plus de richesses, il faut que les milliardaires aient moins de richesses.

    Lutter contre la pauvreté sans appauvrir les grands patrons, c’est rendre le PIB mondial plus haut qu’actuellement il n’est, autrement dit, la croissance économique. Or, il me semblait que vous n’étiez pas du genre à croire que la continuation de cette même croissance fût possible.

    3/

    Vous écrivez : « Personnellement qu’il y ait quelques yachts dans la baie de Cannes et quelques châteaux qui échappent à l’Etat ne me gène pas ». Moi non plus figurez-vous.

    Mais en l’occurrence, les Gates, Dassault, Mittal et compagnie, possèdent chacun, non pas uniquement quelques châteaux, mais l’équivalent de plusieurs centaines de milliers de maisons.

    4/

    Vous écrivez : « Si des gens très riches ont enfreint les lois ces gens méritent d’être sanctionnés, sinon, je ne vois pas pourquoi ». Je ne sais pas pourquoi vous écrivez ça, étant donné que je n’ai pas appelé à sanctionner qui que ce soit.

    Ce que je prône de faire aux capitalistes milliardaires, c’est non pas de les punir, mais de les exproprier des richesses dont ils n’auraient jamais dû être propriétaires exclusifs. Je prône la répartition équitable des ressources, et absolument pas le moindre châtiment, ni une quelconque vengeance.

    5/

    Où m’avez-vous lu écrire qu’il fallait prendre aux travailleurs entrepreneurs l’essentiel des gains que par leur labeur ils ont mérité? Je n’ai jamais dit une chose pareil.

    Quand je parme d’exproprier Bill Gates, je parle, non pas de lui prendre ce que de ses propres mains il a gagné, mais de l’exproprier de ce qui lui n’a été servi que sur un plateau d’argent. Or, il se trouve que les dividendes issus de l’exploitation de l’ensemble des travailleurs constituent au moins 99,9% de la fortune totale du patron de Microsoft.

    Je ne crie pas haro de monsieur Gates, je n’en fait pas un quelconque bouc émissaire, je ne fait que constater qu’il a reçu, pas forcément par sa seule faute, des richesses qu’il n’était pas censé recevoir. Je n’ai rien contre monsieur Gates, je ne fais qu’exiger la justice.

    6/

    Gates a peut-être travaillé, mais il est un bosseur parmi tant d’autre, et la fortune qu’il a est hautement disproportionnée.

    Je veux bien admettre que monsieur Gates soit plus compétent et plus productif que le débutant, mais pas au point de justifier de telles inégalité. Et je ne vois pas en quoi Bill Gates serait cent mille fois plus méritant que le cadre supérieur (le revenu de Gates est actuellement plusieurs centaines de milliers de fois plus élevé que celui de ce même cadre)

    7/

    Vous écrivez : « De toutes façon les biens (c’est à dire essentiellement le capital de l’entreprise) sont certes officiellement attribués à Bill Gates mais l’entreprise reviendra à d’autres et les biens qu’elle fabrique profiteront à tous ».

    Bien essayé, mais cette affirmation n’a de sens qu’à condition que les ordinateurs produits par les salariés de Microsoft soient distribués gratuitement ou du moins vendus à prix non-onéreux. Or, le prix qui à l’acheteur final moyen est réclamé est exorbitant.

    Donc les énormes dividendes qui officiellement reviennent aux gros actionnaires leur reviennent, non pas uniquement officiellement, mais aussi réellement. Les dividendes du capitaliste profite tout simplement au capitaliste, le ruissellement est un fantasme.

    Ne tenter pas de relativiser la richesse du grand patronat ou de la faire passer pour virtuelle, vous perdriez votre temps.

    8/

    La propriété de l’Etat ne peut être que transitoire. Tandis que le capitaliste est une personne qui économiquement bénéficie de l’oppression et tandis que le prolétaire est une personne victime de l’oppression, l’Etat n’est quant à lui pas une personne physique du tout.

    En fait, plutôt que de dire que ce je prône consiste à ce que les ressources soient propriété de  » l’Etat « , vous devriez dire que ça consiste à ce que les ressources soient propriété de l’ensemble de la population. C’est ça le communisme, communisme à propos duquel je ne vois pas pourquoi vous le proscrivez par un grand et magistral « non, définitivement non », comme si ce même communisme allait vous manger, vous violer, vous déshonorer ou que sais-je.

    9/

    Vous écrivez : « Lutter justement contre la pauvreté n’a rien à voir avec la haine de celui qui a plus ». Vous avez entièrement raison.

    Et c’est pourquoi je n’ai jamais prôné la moindre haine envers les grands patrons milliardaires que je prône d’exproprier ou envers quelque autre personne physique. Il faut mettre à mort le capitalisme, et absolument pas les capitalistes.

    Promouvoir la haine envers quelque individu quel qu’il soit, fût-il Dassault, Mittal ou Bolloré, constitue une caricature pitoyable de la chose noble et honorable qu’est la révolution communiste.

  7. Bonjour Michel C
    Je suis bien d’accord sur l’idée de ne pas dessiner le monde en noir et blanc.
    Mais là, sur la question de la propriété, je crois bien qu’en effet il n’existe guère de d’alternative aux deux solutions que sont propriété collective et propriété privée. Dés lors que l’on refuse la propriété privée (même au delà d’un certain seuil, qui sera inévitablement franchi dans nos sociétés qui ont des industries géante) on tombe inévitablement dans la logique communiste, oui je crois cela, je n’ai jamais vu d’autre choix et cette logique est liberticide.

  8. @ Didier Barthès
    Dès qu’on critique le Capitalisme on s’entend de suite parler du Communisme.
    Et en entendant le mot « communisme » on pense de suite à ce communisme riche lui-aussi en misères et en horreurs.
    Ainsi ce serait le Capitalisme OU le Communisme ! Blanc OU noir ! J’aime OU j’aime pas ! La peste OU le choléra !

    J’en reviens toujours à cette priorité de « décoloniser les imaginaires ».

  9. Bonjour,

    Croyez bien que je ne souhaite en rien donner dans la provocation mais pour autant cette lutte anti milliardaires ne me semble pas bien nécessaire et pour tout dire assez injuste et contre productive.

    Il faut lutter contre la pauvreté car il est effroyable que des gens meurent de faim où vivent dans des conditions tout à fait indignes, mais ne suis pas certain que la taxation à l’extrême des milliardaires y changerait quoi que ce soit.

    Personnellement qu’il y ait quelques yachts dans la baie de Cannes et quelques châteaux qui échappent à l’Etat ne me gène pas (il n’y aurait d’ailleurs aucun château en France s’il n’y avait pas eu un temps donné un minimum d’inégalité des patrimoines). Si des gens très riches ont enfreint les lois ces gens méritent d’être sanctionnés, sinon, je ne vois pas pourquoi.

    Quelqu’un (mettons Bill Gates pour faire symbolique) monte une grande entreprise, (c’est pas facile notez-le et avant de critiquer il faudrait pouvoir en faire le millième) et il se trouve que cette entreprise finit par gagner de l’argent. Que fait on ? On lui en prend l’essentiel ? A quoi cela sert ? De toutes façon les biens (c’est à dire essentiellement le capital de l’entreprise) sont certes officiellement attribués à Bill Gates mais l’entreprise reviendra à d’autres et les biens qu’elle fabrique profiteront à tous (changez d’exemple si en l’occurrence les biens fabriqués par Microsoft ne vous plaisent pas, là n’est pas le sujet) . si on fait cela on condamnera toute entreprise de ce genre, les gens ne les monteront pas et les grosses industries seront donc toutes la propriété de l’Etat (et je doute que ça marche aussi bien). Ca s’appelle le communisme et pour moi c’est non, définitivement non.

    Cela ne me retire rien que quelques personnes soient plus riches que moi, je ne leur en veux pas pour ça, de quel droit me le permettrais-je ? Lutter justement contre la pauvreté n’a rien à voir avec la haine de celui qui a plus.

  10. Vous écrivez, @Michel C : « Vous tirez, ou vous poussez, tout de même dans le sens de ce que vous croyez être La Voie, ou La Solution ».

    Bien sûr, et c’est à juste titre. Il est parfaitement normal qu’on défende ses conviction à soi.

    Il faut tout de même préciser ce qui via « pousser dans » ou via « pousser vers » est entendu. En effet, je ne cherche pas à faire en sorte que les choses soient de telles ou telles manières.

    Je constate que la vérité est ainsi, et je transcrit en paroles (en l’occurrence en écrits) ce que je constate. Si je vous dis que le cheval devant vous est blanc, c’est non pas parce que j’ai voulu qu’il fût blanc, mais parce que j’ai constaté qu’il fût blanc.

  11. @ Invite 2018… donc je ré-explique.
    1/ Au sujet de la disparition des milliardaires, j’ai écrit « gentiment ». Nous sommes donc d’accord.
    2/ Déjà c’est quoi le « sur-travail » ? C’est quoi une « condition qui soit digne » ?
    Si le pékin (citoyen) doté de 2000€ pourra comme vous le dites «faire de son pognon ce qu’il veut, qu’il remplisse les caddies ou qu’il fasse autre chose » là il y a problème ! Si vous pensez que le toujours plus est possible, il y a problème !
    Mais heureusement vous précisez « que le principe selon lequel il ne faut pas extraire davantage de ressources que la biosphère ne peut en régénérer soit strictement respecté. »
    Et là j’ai bien peur qu’il faille durement se serrer la ceinture. Adieu les petits plaisirs de la société de consommation ! Mais heureusement, le bonheur ce n’est pas d’en AVOIR plein les armoires, ni de FAIRE pour faire, ou pour avoir fait.
    3/ Vous tirez, ou vous poussez, tout de même dans le sens de ce que vous croyez être La Voie, ou La Solution. Quoiqu’il en soit nous sommes d’accord sur ce point, moi non plus je ne suis spécialisé en rien du tout. J’essaie seulement de penser global et d’agir local.
    Selon moi une des priorités est de « décoloniser les imaginaires » (expression de Serge Latouche).
    Dans l’article du 21 septembre 2017 de Biosphère , « Richard B.Gregg nous donne en 1936 une des meilleures synthèses sur la question » de la simplicité volontaire. A lire et relire !

  12. 1/Je n’ai pas bien pigé ce que vous entendiez par « faire disparaître les milliardaires », mais je précise que je ne préconise pas de mettre à mort de quelconques personnes physiques.
    Je prône simplement qu’au lieu d’être concentrées entre les mains des ces mêmes milliardaires, les richesses soient équitablement réparties.
    2/Quand la pauvreté aura été éradiquée, qu’il n’y aura plus de sur-travail et que la nécessaire décroissance économique aura eu lieu, alors chaque citoyen pourra faire de son pognon ce qu’il veut, qu’il remplisse les caddies ou qu’il fasse autre chose.
    L’essentiel est que chaque personne ait une condition qui soit digne et que le principe selon lequel il ne faut pas extraire davantage de ressources que la biosphère ne peut en régénérer soit strictement respecté.
    D’ailleurs, les gens pourront utiliser le pognon pour acheter de bonnes pilules contraceptives dépourvues d’effets secondaires indésirables, ce qui permettra la baisse de la natalité, laquelle baisse est bonne pour l’écologie.
    3/Vous écrivez : « Ce qui est la merde… c’est que nous ne soyons pas fichus de nous mettre d’accord, que chacun dans son coin tire ou pousse dans son sens, ce qui finalement ne fait rien avancer du tout ».
    En aucun cas je ne tire ou pousse dans « mon » sens. Je ne tire que dans le sens des valeurs universelles d’éthiques.
    D’ailleurs, contrairement à ce que vous sembliez sous-entendre, je ne suis pas spécialisé(e) sur quelque axe particulier. J’étais la seule personne qui dans ce fil évoquât la question de la baisse du temps de travail, mais je défend aussi la baisse des produits animaux de laquelle @Nicolas fait référence, et je traite également du problème démographique auquel s’intéresse monsieur Barthès.
    Donc en fait, nous avons tous les quatre des points d’accord. Mais il est assez naturel que les points d’accord ne masquent pas les points de désaccord.

  13. @ Invite2018
    Bien sûr que c’est de l’ironie. Ce qui est la merde… c’est que nous ne soyons pas fichus de nous mettre d’accord, que chacun dans son coin tire ou pousse dans son sens, ce qui finalement ne fait rien avancer du tout.
    Déjà… cette évidence est-elle trop compliquée à comprendre ?

    Ensuite en ce qui vous concerne, une fois qu’ON aura fait disparaître les milliardaires ( gentiment ça va de soi), une fois qu’il n’y aura plus de pauvres, une fois que la durée de tripalium ait été décrétée à 20 h par semaine… une fois que des millions (milliards) de pékins dotés d’un pouvoir d’achat équivalent disons à 2000 € par mois (ça vous va 2000 ? vous en voulez plus, toujours plus ?) bref, une fois qu’ils auront bien bouquiné, jardiné, cuisiné, bouffé, flemmardé, baisé (avec capote ça va de soi) … mais comment vont-ils dépenser leur pognon, si ce n’est en remplissant encore et toujours plus le Caddie ?

  14. 1/@Michel C, vous vous demandez de quoi les gens pourraient faire du temps libre que je prône.
    Ils peuvent se reposer, se distraire, et également pourront éviter d’avoir à aller au boulot (d’où la réduction de l’usage de la bagnole) et cuisiner eux-mêmes plutôt que d’acheter des produits industriels bourrés de pesticides.
    2/Vous écrivez, à propos de l’argent que ce que je prône feraient gagner aux traveilleurs : « On peut rêver qu’ils le donnent aux pauvres ». Sauf que ce que je préconise consite à répartir équitablement les richesses plutôt que de les concentrer entre les mains des très grands actionnaires.
    Et avec la répartition que je réclame, il n’y aura plus de pauvres, donc mécaniquement, plus de besoin de faire l’aumône aux pauvres. D’autant plus que quand je parle d’augmenter les salaires, je parle mécaniquement d’augmenter des pauvres, car les travailleurs sont les pauvres.
    3/Vous écrivez :  » De son côté, il se demande « En quoi le cochon et le poulet combleraient-ils plus les besoins que ne comblent le chien et le chat ? » Il lui faudra aussi acheter des bouquins de cuisine ».
    Si vous faîtes référence au fait que « cochon » ait tendance à sonner comme « viande de porc » et que poulet ait tendance à sonner « viande de volaille » et « omelette », je vous signale d’une part que le chien peut tout comme le porc être mangé par l’humain, et d’autre part que ce qui remplace le chien de compagnie, c’est logiquement le cochon de compagnie, lequel cochon n’est pas censé être bouffé, ou alors uniquement après sa mort naturelle.
    Toujours est-il qu’il y a actuellement trop d’élevage, et donc qu’en ajouter un surplus est à exclure. En effet, sans que la production d’aliments animaux soit divisée au moins par cinquante, il sera matériellement impossible d’éradiquer les horreurs de l’élevage tel qu’actuellement il existe (mutilations, séquestrations en espaces trop petits, séparation du veau non-sevré de sa mère, viols par insémination…).
    4/Réduire le temps de travail (réduction sans laquelle la nécessaire baisse des déplacements en bagnoles ne sera pas possible) c’est selon vous de la merde. Favoriser le véganisme, c’est selon vous de la merde. Permettre la réduction de la démographie, c’est selon vous de la merde.
    Mais alors, quelle(s) piste(s) qui soi(en)t en rapport avec l’écologie n’est ou ne sont pas de la merde à vos yeux? Les trois axes que vous avez tournés en ridicules sont en fait très pertinents.
    Si que vous ayez écrit « Bref , c’est la merde ! » est en fait ironique, et donc que vous n’êtes pas en désaccord avec quoi que ce soit qui dans mes commentaires soit dit, alors précisez-le, car ça ne va guère de soi.

  15. @ Marcel .
    Cette fois je trouve que c’est mieux … et je suis pratiquement d’accord avec vous.
    Petit rectificatif cependant sur : « Tout vrai environnementaliste et non écologiste (terme réservé aux biologistes) »
    Le terme réservé aux biologistes (et autres scientifiques de l’écologie) c’est écologue.
    Larousse nous dit :  » écologiste. Défenseur de la nature et de l’environnement ; partisan de l’écologisme. »
    Ecologiste et environnementaliste sont des synonymes.

  16. « Nicolas lui, ne veut pas de ces faux écolos qui mangent « une viande par jour ». Pour lui La Solution c’est « Tous vegan ! »
    Et chez Didier Barthès … Le Problème c’est d’abord le nombre, le surnombre.Bref , c’est la merde ! »
    Le préalable à tout réside dans la maîtrise démographique puis la décroissance rapide de la population humaine mondiale (par voie pacifique si possible) : elle permettra la mise à disposition de chaque terrien d’ un espace vital appréciable (la fameuse maison + jardin potager et vergers et donc plus de monades urbaines) , d’ une nourriture de qualité , de vastes espaces rendus aux animaux et aux plantes / arbres , d’ une qualité de vie nettement améliorée aussi .
    De plus , la raréfaction de l’ humain devrait marquer la fin du capitalisme financier honni avec raison par invite 2018 et la fin des mégapoles .
    Tout vrai environnementaliste et non écologiste (terme réservé aux biologistes) doit prendre en considération la thès e développée par Malthus sur l( indispensable adéquation entre le chiffre de population et les capacités de « charge  » de la planète .

  17. Quoi mon cher Nicolas ? Aurais-je mal compris ?
     » Tous vegan !  » … n’est-ce pas ce que vous prônez ?
    Elargir ma vision, dites-vous… c’est à dire mettre une superbe paire d’oeillères et suivre vos conseils de lecture jusqu’à ce que je me sois auto-suggéré que vous avez raison ?
    Pour votre gouverne je ne suis pas l’auteur de tel ou tel article… je n’écris que des commentaires.

  18. Michel parle encore bien sans savoir (serait-il l’auteur de ces articles d’un prodigieux vide ?) lui qui n’a pas envie de faire l’effort de se documenter parce qu’élargir sa vision c’est bien trop dur et qu’il suffit de dire aux autres qu’ils sont binaires pour se dire qu’ils ont tord ?

    Il va falloir lire un dictionnaire si pour vous rabotage = suppression, apprenez à lire les posts et surtout ce qu’il y est écrit, merci.

  19. Invite 2018 ne veut pas de milliardaires, et il ne veut surtout pas entendre parler d’une baisse du sacro-saint Pouvoir d’Achat.
    Je me demande toujours ce que nos millions (milliards) de cons-ommateurs feraient d’autant de pognon et de temps libre. On peut rêver qu’ils le donnent aux pauvres, qu’ils en gardent juste un peu pour acheter des bouquins de sciences, de philo … et qu’ils fassent l’effort de les lire et de décoloniser leur imaginaire.
    De son côté, il se demande « En quoi le cochon et le poulet combleraient-ils plus les besoins que ne comblent le chien et le chat ? » Il lui faudra aussi acheter des bouquins de cuisine.
    Nicolas lui, ne veut pas de ces faux écolos qui mangent « une viande par jour ». Pour lui La Solution c’est « Tous vegan ! »
    Et chez Didier Barthès … Le Problème c’est d’abord le nombre, le surnombre.
    Bref , c’est la merde !

  20. Cultiver son jardin c’est bien, mais encore faut il en avoir un et justement les écologistes qui nient la question démographique veulent absolument favoriser l’habitat collectif (où plus personne n’est responsable des choses d’ailleurs) et où les jardins sont soit inexistants soit délocalisés et peu accessibles. Un petite maison avec un jardin est la plus jolie et la plus douce des solutions, mais cela suppose d’être beaucoup moins nombreux. Bref encore une fois toutes les solutions pour l’écologie passent d’abord par la réduction de notre nombre, sinon elles ne sont tout simplement pas applicables

  21. De mieux en mieux, c’est devenu votre nouvelle bible ?
    Vous oubliez que parmi les stratégies pour nous sortir de la merde, outre les naissances, il y a aussi la refonte de l’agriculture, et surtout le gros rabotage sur l’élevage, mais ça il ne faudrait surtout pas avoir le courage de l’admettre, Messieurs « une viande par jour » qui se prennent pour des écolos.
    Cela dit, qui va donner les bons points à avoir des enfants, vous ? Vous en avez des enfants ? moi pas et je n’en ai pas l’intention, pour qu’on soit clairs. Ni de voiture non plus en fait.
    Toutes les stratégies de réduction ont été des prodigieux échecs et assez contraire à des états de droits (enfant unique en Chine : surpopulation de garçons, Suède : eugénisme tranquille), mais j’ai hâte de voir comment de grand humanistes épris de libertés que vous êtes vont déterminer qui peut et qui ne peut pas enfanter.

  22. 1/Concernant le fait d’enfanter, plutôt que d’appeler celles et ceux qui veulent vraiment avoir des enfants à s’imposer de ne pas en avoir, il serait plus judicieux de permettre aux gens qui veulent ne pas procréer et qui pourtant sont forcés de procréer énormément (manque d’accès à de la bonne contraception qui soit sans effets secondaires indésirables), de justement ne pas procréer.
    Si on respecte à la fois le droit de procréer et le droit de ne pas procréer, les baisses de natalités l’emporteraient sur les hausses.
    2/La voiture individuelle est en effet non-durable.
    Il faut donc impérativement que les transports en commun soient massivement développés, et que sans perte de salaire le temps de travail soit fortement réduit, réduction du temps de travail sans laquelle la nécessaire baisse des déplacements ne sera guère possible.
    3/Pour que les citoyens puissent cultiver leur propre nourriture, il leur faut consacrer du temps, ce qui nous ramène à la baisse du travail sans perte de salaire.
    4/Quel est le sens de la phrase « Lorsque vous aurez suffisamment faim, vos chiens et vos chats seront remplacés par un cochon et des poulets »?
    En quoi le cochon et le poulet combleraient-ils plus les besoins que ne comblent le chien et le chat?

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