raccourcissons les études !

Selon LeMonde du 5 février, les universités africaines sont des usines à chômeurs. Que nous sommes loin des paroles de  l’économiste en chef de la Banque mondiale F.Bourguignon : «  Une politique efficace en direction de la jeunesse repose sur trois types de mesures, plus de possibilité de réussite, plus de compétences et l’offre d’une deuxième chance ».Les filières universitaires sont bondées, les conflits sociaux à répétition et l’espoir en un emploi de fonctionnaire une cruelle illusion. Pourtant on prévoit que de 2005 à 2015, le nombre des étudiants dans les pays d’Afrique francophone passeront de 400 000 à 2 millions ! Pourtant 25 % des diplômés de l’enseignement supérieur sont déjà sans emploi et 30 % des diplômés ayant un emploi sont surqualifiés.

            Pour la Biosphère, la seule solution réaliste passe par le maintien de la jeunesse dans le milieu rural, une valorisation du statut de la femme, une éducation de base qui permette de saisir les enjeux de la régulation démographique et de l’avenir de la planète. A quoi ressemblerait une éducation biocentrique, centrée sur la vie, holistique ? Premièrement le projecteur se braquerait sur  les niveaux de consommation de la classe globale (tous ceux qui possèdent un véhicule personnel) parfaitement inéquitables et absolument non viables. Deuxièmement, la prise de conscience que la société humaine fait partie de l’environnement, que l’on doit respecter la nature au lieu de la piller, qu’il existe en toute chose une forme de conscience, que tous les êtres vivants possédant aussi une valeur intrinsèque. Une école soucieuse de la Terre défendrait aussi la convergence des disciplines, organiserait des expériences festives réaffirmant l’intégration de la société humaine dans la nature. De tels enseignements comprendraient un art contemplatif, la danse, des exercices de respiration profonde, la méditation… Il n’y a pas besoin de poursuivre de longues études pour arriver à la sagesse.

Bien entendu le fait de raccourcir le nombre d’années d’études pour plus d’efficacité ne doit pas être réservé aux pays émergents…