Plutôt que se déchaîner contre le calcul de l’empreinte écologique, on ferait mieux de décoder les mensonges et errements du PIB. Pourquoi contester le calcul du jour du dépassement, moment à partir duquel l’humanité vit « à crédit » par rapport aux ressources de la Terre ? Pourquoi ne jamais remettre en question sa cause, la croissance économique ? Les décodeurs du MONDE insistent pourtant sur les résultats du Global Footprint Network : « Un calcul qui rappelle d’autres dates symboliques à la méthode discutable : le jour de libération fiscale… Un indicateur qui agrège « des pommes et des poires »… Des indicateurs écologiques ne sont pas pris en compte : l’épuisement des ressources non renouvelables (charbon, pétrole, uranium), l’érosion de la biodiversité, la pollution de l’eau, de l’air ou du sol… » Il n’est donc pas étonnant que les commentateurs sur lemonde.fr/les décodeurs parlent de leurs fantasmes plutôt que d’affronter la réalité des limites de la biosphère :
le sceptique : En effet, des pommes et des bananes. Les gaz à effet de serre modifient le climat, mais ne sont pas en soi une « limite » écologique, la Terre a pu avoir dix fois plus de CO2 atmosphérique qu’aujourd’hui dans le passé. Inversement, la destruction d’une espèce est sans retour, mais cela n’apparaît pas. L’écologie est désormais une politique publique, elle doit gagner en clarté et rigueur pour que les citoyens débattent du fond, pas d’un marketing flou « on est gentil, on veut sauver la planète ».
TATAMIS : Moi aussi à quelques jours près, mes impôts, taxes et autres prélèvements sociaux représentant environ 55 % de mes revenus, c’est à partir de cette date que je peux enfin profiter que pour moi de mes revenus.
Geo ingénieur : Encore un concept idiot des écologistes, l’homme domine la planète, l’exploite, en tire le meilleur parti pour ses objectifs personnels. Si la terre ne subvient plus à nos besoins (dans x millions d’années ?), nous la quitterons pour une autre planète habitable en dehors du système solaire.
Un Pavé Dans La Mort : Ce concept de date dans l’année qui marquerait une limite infranchissable est non seulement inutile mais pire il est totalement contre productif je pense sincèrement qu’il amène beaucoup de monde à constater qu’après cette date, devenue un marronnier, que rien ne change donc par rapport au jour d’avant. Par raccourcis et amalgame de se dire que les sujets alarmant sur l’écologie ne sont pas très concret voir alarmiste. Si Le Monde pouvait oublier cette satanée date et donner + d’infos brute.
PAUL DUVAUX : Le concept est révélateur d’une conception trop simpliste de l’écologie où tout se mélange n’importe comment. C’est le syndrome de la fin du monde. Au total c’est contraire à l’objectif recherché, c’est démobilisant. Il faut au contraire distinguer les problèmes et établir des critères spécialisés. Il faut aussi évoquer les progrès.
ALAIN-MICHEL SEUX : Donc, il faut absolument garder les pays pauvres dans la pauvreté la plus complète possible. Et y faire retourner ceux qui en sont récemment sorti.
Pour des détails techniques sur le jour du dépassement voir aussi cet article de Denis Garnier, président de l’association Démographie Responsable
http://economiedurable.over-blog.com/2018/09/notion-de-population-soutenable-et-de-population-optimale-1.html
Mouai … je suis assez d’accord avec ce qu’écrit « Un Pavé Dans La Mort ».
Comme bien d’autres indicateurs ou concepts, je pense notamment à l’Horloge de l’Apocalypse, on peut le dire et l’imager de n’importe quelle façon, force est de constater que ça ne change rien.
Il y aura toujours des « Geo ingénieur » qui persisteront à croire aux miracles, qui s’entêteront à penser « plus ça rate et plus on a de chance de réussir… alors pompons pompons et ron et ron petit patapon ! »
Et il y a aura toujours des autruches la tête dans le sable et le croupion offert.
Et il y aura toujours des gens dits de bonne volontés qui nous casserons les oreilles avec leur y’aca et faucon.
Et il en sera ainsi jusqu’à ce que la réalité leur foute un bon coup de pied dans le fion.
» Si la terre ne subvient plus à nos besoins (dans x millions d’années ?), nous la quitterons pour une autre planète habitable en dehors du système solaire. »
Phrase d’ anthologie représentative de l’ arrogance bipédique croissantiste .
A mon avis , si la terre ne subvient plus à nios besoins (comprendre aux besoins d’ une masse infiniment grande de homo stultus) , la mortalité sera terrifiante et les survivants ne seront plus en état de faire quoi que ce soit .
Cela dit , même dans 1 million d’ années et sans catastrophe (hypothèse irréaliste), nous (quelques personnes dûment sélectionnées) ne serions pas capables d’ aller vers les étoiles .
Sur le jour du dépassement, voir cet article qui remet en cause partiellement ce concept : http://economiedurable.over-blog.com/2017/07/le-jour-du-depassement-est-il-depasse.html
En ce qui concerne les critiques du PIB, elles sont anciennes et existent bel et bien. A Villeurbanne par exemple, Christian Laurut organise des débats citoyens où cette notion est régulièrement analysée de façon à en voir les limites et voir ce qu’on pourrait lui adjoindre pour mieux mesurer l’évolution de nos sociétés. Comment notamment intégrer la dégradation et la baisse des ressources naturelles ? Comment passer d’une simple comptabilité de flux à une comptabilité qui prennent aussi en compte les stocks ? Bref, de vraies questions.