réchauffement climatique, l’Afrique est mal partie

René Dumont le prédisait, l’Afrique est vraiment mal partie. Un rapport sur l’impact du changement climatique en Afrique, sur la vulnérabilité et la difficulté d’adaptation de ce continent face aux changements climatiques, a été rendu public en novembre 2006 lors de la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique de Nairobi. Basé sur des données du PNUD et de l’OMM, le rapport indique que la fragilité de l’Afrique est beaucoup plus forte qu’on ne le pensait. Ainsi, l’augmentation du niveau des mers menacera 70 millions d’Africains en 2080 à cause des inondations côtières et près de 30% des infrastructures côtières. Le changement climatique constituera une pression supplémentaire sur les habitats et les écosystèmes. Sur 5 000 espèces végétales étudiées en Afrique, 25 à 40% de leurs habitats auront disparu d’ici 2085.

L’agriculture africaine, qui dépend à plus de 95% des eaux de pluie, sera également touchée. On estime que d’ici 2025, environ 480 millions de personnes en Afrique habiteront des régions où l’eau est soit en manque, soit sévèrement limitée. Si certains modèles indiquent que le changement climatique entraînerait une amélioration de 80 000 km2 de terres agricoles subsahariennes, à l’inverse il y aurait une extrême dégradation de 600.000 km2 de sols. Selon les experts, le rendement céréalier baissera de 5% d’ici 2080 et une diminution générale sera également enregistrée dans le rendement de la plupart des cultures de subsistance. (infos du RAC, réseau-action-climat)

La Biosphère s’adaptera, les humains déraperont.

(écrit le 12.02.2007, il ne faut pas s’attendre à ce que les données 2015 améliorent les pronostics)