1/2) rôle de l’accroissement démographique dans les émissions de gaz à effet de serre
L’Institut international pour l’analyse des systèmes appliqués (IIASA) basé à Vienne : « Notre étude a montré qu’un ralentissement de la croissance démographique pouvait favoriser une réduction notable des émissions de gaz à effet de serre. » Si l’on venait à réaliser la plus basse projection onusienne de croissance démographique, cela seul contribuerait « à hauteur de 16 à 29 % à la réduction d’émissions requises pour juguler les graves conséquences du réchauffement mondial ». (octobre 2010)
Optimum Population Trust (OPT au Royaume-Uni) affirme que la croissance démographique ne devrait pas dépasser le milliard additionnel en 2050, comparativement aux 2,3 milliards que prévoit l’ONU : « Si les mères de la planète réduisaient le nombre d’enfants qu’elles mettent au monde, en 2050 il pourrait y avoir 1,2 milliards de responsables du changement climatique en moins par rapport aux chiffres escomptés. » Une personne inexistante n’a pas d’empreinte écologique : l’économie d’émissions est immédiate et totale. La plus efficace des stratégies individuelles contre le changement climatique consiste à limiter le nombre d’enfants que l’on a. La plus efficace des stratégies nationales et internationales consiste à limiter la taille de la population. C’est une stratégie d’autant plus pertinente dans les pays développés comme le Royaume-Uni en raison de leurs niveaux élevés de consommation.
David Satterthwaitte : Entre 1980 et 2005, l’Afrique subsaharienne a généré 18,5 % de l’accroissement démographique mondial et 2,4 % de l’augmentation des émissions de dioxyde de carbone. La Chine a généré 3,4 % de l’accroissement démographique mondial et 44,5 % de l’augmentation des émissions de dioxyde de carbone.
Frederick Myerson : « Il me semble plus facile de réduire les grossesses non désirées, un objectif que nous savons pouvoir accomplir par l’amélioration des services de santé génésique et de l’éducation, que de miser sur une réduction des émissions par habitant, un point sur lequel nos résultats demeurent médiocres (avril 2008)
Ian Angus et Simon Butler : Si la quantité de CO2 dans l’atmosphère est telle qu’un dangereux changement climatique est vraisemblable, cela démontre qu’il faut transformer l’activité humaine et non qu’il y a trop de monde.
2/2) rôle de l’immigration dans les émissions de gaz à effet de serre
D’après le canadien William Rees, coauteur du concept d’empreinte écologique, non seulement l’immigration nuit à l’environnement du pays d’arrivée, mais l’argent que les immigrants envoient à leur famille restée au pays entraîne aussi une hausse de la consommation qui « aggrave la pollution et l’épuisement net des ressources », en plus de « court-circuiter toute rétroaction négative qui aurait pu mener autrement à l’instauration de politiques nationales visant à modérer la croissance démographique et la détérioration écologique ».
Federation for American Immigration Reform (FARM) : « Les Etats-Unis ne pourront réduire de façon substantielle leurs émissions de CO2, à moins de restreindre fortement l’immigration. »
Center for American Studies (CIS) : Si les immigrants établis aux Etats-Unis étaient restés dans leur pays d’origine, le total estimé de leurs émissions annuelles de CO2 ne serait que de 155 tonnes. C’est 482 millions de tonnes en moins que les 637 tonnes qu’ils devraient produire aux Etats-Unis. Cette hausse de 482 millions de tonnes traduit l’impact de l’immigration sur les émissions mondiales. »
Ian Angus: De tels arguments ponctuent les propos réactionnaires qui justifient par la « surpopulation » la suppression de l’aide aux pays pauvres, l’élimination de l’aide sociale et la fin de l’immigration vers les pays riches des habitants du tiers-monde. (conférence de juin 2010)
(extraits du livre Une planète trop peuplée ? (le mythe populationniste, l’immigration et la crise écologique) de Ian Angus et Simon Butler)
J’ajouterai même, pour ceux que la consommation fait rêver, que si nous étions huit moins nombreux, nous pourrions être individuellement deux fois plus voraces en restant globalement quatre fois plus vertueux 🙂
J’ajouterai même, pour ceux que la consommation fait rêver, que si nous étions huit moins nombreux, nous pourrions être individuellement deux fois plus voraces en restant globalement quatre fois plus vertueux 🙂
Il est vraiment désespérant de voir que cette année, lors des réunions dites COP21 qui se dérouleront en décembre à Paris, il semble que la démographie ne doive pas même devoir être évoquée comme facteur essentiel d’émission de gaz à effet de serre. Pourtant à comportement égal, si nous étions deux fois moins nombreux…..nous émettrions deux fois moins.
Je me permets de signaler que courant novembre l’association Démographie Responsable organisera une conférence précisément sur ce thème : » Climat et démographie ». Ce sera l’occasion d’attirer l’attention du public et des responsables politique sur la nécessité d’aborder le sujet quand on parle du climat.
Il est vraiment désespérant de voir que cette année, lors des réunions dites COP21 qui se dérouleront en décembre à Paris, il semble que la démographie ne doive pas même devoir être évoquée comme facteur essentiel d’émission de gaz à effet de serre. Pourtant à comportement égal, si nous étions deux fois moins nombreux…..nous émettrions deux fois moins.
Je me permets de signaler que courant novembre l’association Démographie Responsable organisera une conférence précisément sur ce thème : » Climat et démographie ». Ce sera l’occasion d’attirer l’attention du public et des responsables politique sur la nécessité d’aborder le sujet quand on parle du climat.