Il est toujours important que la bande dessinée traite de l’urgence écologique. C’est pourquoi cette aventure d’Elodie et Hugo qui visitent tous les lieux qui souffrent de l’activité humaine mérite attention. Ils sont amenés sur les ailes d’un papillon blanc de Madère, en fait son fantôme : il est déclaré espèce disparue en 2009, les humains ont détruit son habitat. Le changement climatique est aussi mis en évidence, la problématique des gaz de schiste bien traitée. On s’attarde avec juste raison sur l’association « Kids vs Global Warming » (iMatter) fondée par Alec Loorz à 13 ans. La question qu’il pose à ses parents et aux dirigeants est incontournable : « Est-ce que je compte pour vous ? » Cependant Julie Wornan laisse croire que ce sont les jeunes qui pourront transformer une « situation incertaine » en avenir de bien-être. C’est là déculpabiliser à peu de frais la génération adulte qui ne fait actuellement presque rien pour les générations futures.
Cette BD donne des explications assez pointues de la crise écologique, il s’adresse plutôt à des enfants à partir de 12-13 ans. Nous émettons seulement un bémol sur son contenu ouvertement pro-nucléaire, avec en plus une présentation de ce type d’énergie en annexe A de 7 pages qui n’avait rien à faire dans ce type d’ouvrage pour jeunes.
Les presses du midi 2015, 116 pages, 19 euros (bande dessinée)