selon Gérard Charollois, faire des enfants tue

« Faire des enfants tue » est un livre de Michel et Daisy Tarrier de 2008. Cette expression comme éloge de la dénatalité est reprise aujourd’hui par Gérard CHAROLLOIS, et donc par la Convention « Vie et Nature » qu’il préside. Quelques extraits :

 Notre devoir de blasphème : « faire des enfants tue »

 La sobriété, heureuse ou pas, est à la mode et chacun déplore la marée de béton et d’asphalte qui enlaidit et empeste son cadre de vie. La Nature se meurt et chaque ville moyenne devient une métastase étendant autour d’elle ses zones pavillonnaires, ses ronds-points, ses centres commerciaux et artisanaux. En utiles radicaux (que l’idiot confond avec l’extrémisme), allons à la racine du problème.

Les spéculateurs coulent du béton et du bitume parce qu’ils rencontrent des clients à exploiter. L’origine du mal est la croissance démographique infinie sur une planète non extensible. Or, le dogme ressassé voudrait que la population doit croître constamment sous peine du redoutable vieillissement, du déclin, du non paiement des obsédantes retraites.

L’absurdité du raisonnement des adeptes de la croissance démographique n’effleure pas les commentateurs et les récitants conditionnés. Croître pour croître infiniment aboutit à une subversion de la Terre.

Les dévots de ce dogme et les démographes officiels se veulent rassurants : après l’explosion contemporaine de la croissance de la population humaine viendrait un temps de ralentissement de ce processus. Pour les nationalistes, les «bons» doivent faire massivement des enfants pour perpétuer la race «supérieure». Pour les soumis de la théocratie et selon les injonctions du «créateur» : «croissez et multipliez, emplissez la terre». Pour les « wokistes », il faut massivement accueillir l’immigration pour favoriser la créolisation de la population. Voilà pourquoi les voix politiciennes, d’un côté et de l’autre de l’échiquier partisan, sont muettes sur la problématique fondamentale de la démographie.

Alors, permettez à l’avocat de la Terre, des oiseaux, des forêts et de l’eau de blasphémer et d’appeler à la sobriété essentielle : celle des naissances dans le monde. Bien sûr, cet appel se double d’un respect de la liberté individuelle. D’ailleurs, il ne s’agit pas de ne plus faire d’enfant, mais d’en faire moins, pour les aimer davantage et leur offrir une vie meilleure et asseoir cet impératif écologique sur une prise de conscience libre et éclairée et ce d’autant que, comme le dit l’humoriste : «La vie est une maladie héréditaire, sexuellement transmissible et toujours mortelle» et BALZAC a pu écrire : «Mettre un enfant au monde, c’est offrir un otage au malheur», d’autant que la vie n’a pas encore trouvé le grand secret et que, pour l’heure, tout finit mal.

 Comment stopper la croissance démographique ?

L’Etat, garant de l’intérêt général, ne saurait régir la vie de chacun et imposer comme dans les régimes totalitaires un nombre limité d’enfants. Le biocentrisme aime la démocratie, pas les fascismes. Concilions toujours responsabilité et liberté. La limitation des naissances doit résulter d’un progrès de l’éducation et de l’absence de toute incitation financière à procréer. L’objectif n’est pas de faire disparaître l’espèce pour sauver toutes les autres, mais de réconcilier l’humain et l’ensemble de la biodiversité. «Faire des enfants tue» devrait plutôt s’énoncer : «faire trop d’enfants tue». L’objectif est de permettre le maintien de toutes les espèces vivantes en leur laissant des sites vierges d’exploitations et d’artificialisation en Europe, aux Amériques, en Afrique et Asie. La Terre doit demeurer la planète de la vie et non des seuls humains.

– Choquant le nationaliste bigot, je préconiserais l’inversion de la progression des allocations familiales en les subordonnant non au nombre d’enfants mais aux besoins de la femme.

 – Choquant le « wokiste », je préconiserais des mesures de frein des mouvements de populations sur la planète en réduisant les causes de ces déplacements massifs, causes au nombre desquelles figure l’excès de natalité dans certains pays croupissant sous le joug des religions et traditions aliénantes pour les droits et l’émancipation des femmes.

Par ailleurs, constatons que le nombre ne fait pas tout et que l’harmonie du vivant repose aussi sur les modifications du comportement des hommes envers les autres espèces, d’où notre absolue condamnation de la chasse, des biocides, des mesures contre nature.

Il faut le dire : vite, une révolution culturelle !

 Gérard CHAROLLOIS

www.ecologie-radicale.org

 https://www.facebook.com/groups/185079690441608

Que faire ? Agir avec l’association Démographie Responsable

https://www.demographie-responsable.org/

Que lire ? Alerte surpopulation – Le combat de Démographie Responsable

https://www.edilivre.com/alerte-surpopulation-michel-sourrouille.html/

à commander

https://livre.fnac.com/a17437174/Michel-Sourrouille-Alerte-surpopulation

5 réflexions sur “selon Gérard Charollois, faire des enfants tue”

  1. Gérard Charollois milite dur contre la chasse, il est pour son abolition, il a horreur de ça, c’est son choix. Pour lui tirer un coup c’est un crime. Pour moi c’est juste pour ça qu’il a dit ça.
    Faut donc pas y faire trop attention. 🙂

    1. – « La sobriété, heureuse ou pas, est à la mode et chacun déplore la marée de béton et d’asphalte qui enlaidit et empeste son cadre de vie. [etc.] L’absurdité du raisonnement des adeptes de la croissance démographique n’effleure pas les commentateurs et les récitants conditionnés.»

      C’est marrant, je pourrais dire exactement la même chose dans l’autre sens. Comme dit si bien notre pote, la confusion « c’est celui qui l’dit qui l’est ». Généralement les radicaux ont des racines sélectives, les dogmatiques n’en parlons pas.
      Le béton était justement au menu il y a deux jours sur “Mafia Du Sable, Ciment Et Surpopulation“. Je m’attendais à ce qu’un marchand de salades vienne raconter son histoire d’ «easing migrants» qu’il faut loger, entre autre, ce qui selon lui suffit à expliquer «chez nous» en France tout ce béton. Même pas. Force est de constater que le béton n’a pas fait recette, comme c’est bizarre ! ( à suivre )

      1. Les récitants conditionnés auraient-ils enfin compris ce que je raconte, feraient-ils enfin preuve d’un peu d’ouverture d’esprit ? On peut toujours rêver. Le béton revient donc aujourd’hui par la petite porte, une pleine brouette poussée par l’avocat de la Terre, du sable des cailloux et de l’eau, entre autre.
        Tout en appelant au «devoir de blasphème» lui aussi nous récite « Le Poumon vous dis-je ! Hi-han hi-hannn ! » Le voilà donc servi, la boucle est bouclée, un tour pour rien. Misère misère !

        Rappel : En 30 ans la population mondiale a augmenté de 50 %. Et en même temps, la consommation de sable (pour le béton) n’a augmenté “que“ de 360 %.
        Faites le lien, chercher l’erreur. Cherchez ce facteur mystérieux qui explique cette gabegie de béton et d’asphalte, entre autre.

        1. Michel C., ce qui veut dire que nos besoins croissancistes de stériliser la nature ont été multipliés par 3,1 et que le surcroît démographique a multiplié de son côté l’usage du béton par 1,5. En d’autres termes, la responsabilité de la surpopulation est de 33 %, ce qui n’est pas rien. Rappelons que l’impact écologique résulte à la fois de la croissance démographique, de l’expansion démographique et de l’utilisation de nos techniques (ici les grues, les camions-bétonnières, les structures métalliques, etc.).

          Ne pas faire ce raisonnement complexe en se centrant sur le niveau de vie/béton, c’est vouloir tromper le lecteur.

      2. C’est là que je la sens venir… la fumeuse équation.
        – « Je vous présente donc l’exemple par l’absurde, l’équation de Kaya-tomate […]
        Rien de plus vrai, n’est-ce pas ? Cela reste une identité. »
        ( Des dangers de l’équation de Kaya / IPAT – Emmanuel Pont – 5 avril 2021 – medium.com )

        Tomates, béton, asphalte … c’est lié. Manger des tomates et des fraises en hiver (parce que je le veau bien) est un luxe que ne peut pas s’offrir tout le monde. Comme la piscine individuelle, le jacuzzi, la résidence secondaire, le SUV et j’en passe.
        Ce mystérieux facteur qui explique toutes ces gabegies (de béton, de tomates, de tout et de n’importe quoi), pour moi c’est ce que j’appellerais «Embourgeoisement». Je vous présente donc l’équation la plus simple (simplette) qui soit, l’équation de Kaya-bourgeois : I=PE
        Impact = Population mondiale de bourgeois multipliée par les émissions de tous ces bourgeois (petits et gros).

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