si j’étais Président

Si j’étais président en France, mon mandat sera placé sous le signe de la rupture. Une véritable rupture. Une rupture bien plus profonde que lors des nationalisations de 1981 ou de la réforme des retraites. Je parlerais des caisses vides de l’Etat et des richesses de la Biosphère qui ont été dilapidées. Je n’esquiverais pas le problème du pouvoir d’achat, oui l’inflation va augmenter et les salaires diminuer, il faudra se serrer la ceinture, surtout les plus riches bien évidemment. Bolloré n’aura plus de yacht et les bénéfices de la spéculation seront confisqués. Je rappellerais que le réchauffement climatique coûtera dans les prochaines années 5 500 milliards d’euros à l’économie mondiale et provoquera une récession comparable à celle des années 1930. Je martèlerais que « le temps est à la révolution, la révolution des consciences, la révolution de l’économie, la révolution de l’action politique. La planète souffre, la nature souffre, nous sommes au seuil de l’irréversible, il faut se battre pour faire entendre l’urgence environnementale, l’urgence gouvernementale ». (discours de Jacques Chirac, encore président de la France, lors de l’ouverture le 2 février 2007 de la Conférence de Paris pour une gouvernance écologique mondiale).

La rupture sera radicale car nous avons radicalement changé la relation entre l’Homme et la Terre. D’ici 45 ans, nous allons passer de 6 à 8 milliards d’individus. Précédemment, il a fallu 10 000 générations pour atteindre une population humaine de 2 milliards. De plus la puissance des nouvelles technologies a démultiplié l’impact que chaque individu peut avoir sur le monde naturel. Troisièmement, notre concentration obsessionnelle sur la pensée à court terme (individus, marchés, agendas politiques) nous a menés à exclure systématiquement de nos décisions la considération des conséquences à long terme de nos actes. Les résultats sont dévastateurs, ce n’est plus une relation entre notre espèce et la Biosphère, c’est une collision. Nous, habitants du monde industrialisé, disposons maintenant de la capacité à protéger la majorité d’entre nous des maladies, de la famine et des migrations forcées. Mais nous nous protégeons en brûlant toujours plus de combustibles fossiles, et en produisant davantage de gaz carbonique. Tandis que nous poursuivons notre expansion dans toutes les niches écologiques concevables, la fragilité de notre propre civilisation devient tous  les jours  plus manifeste. (je recopie un discours de l’ex-futur président Al Gore)

 Si j’étais Président en France, je ne tiendrais pas les discours soporifiques de Nicolas Sarkozy, il n’y aurait pas d’agitation perpétuelle cherchant sa cohérence dans la parole (éditorial du Monde, 25.04.2008). En effet un Président n’est qu’une personne parmi toutes les autres personnes, c’est à chacun de prendre ses responsabilités. Je montrerais que chacun devra prendre en main son destin en travaillant moins pour gagner moins et vivre mieux.

1 réflexion sur “si j’étais Président”

  1. Moi je protègerai les grenouilles.
    Environnement
    Gomme de Rainettes

    http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/54344.htm

    Les décimations routières seraient une des causes majeures du déclin des populations de reptiles et d’amphibiens affirment des scientifiques de Purdue University sur la base d’une étude fine réalisée sur quatre secteurs routiers de l’Etat de l’Indiana.

    Durant une période de 16 mois, les chercheurs ont détecté 10515 carcasses d’animaux sur les chaussées et les bords de route dont 95% (9950) sont des amphibiens et reptiles (herpétofaune), 3% (360) des mammifères et 2% (205) des oiseaux. 69 espèces ont été identifiées (25 mammifères, 26 oiseaux, 9 amphibiens et 10 reptiles). L’amphibien le plus représenté (1671 individus) est le Ouaouaron (Rana Catesbeina, grenouille-taureau, en anglais Bullfrog), une grenouille commune de l’Est des Etats-Unis, mais des espèces protégées comme la grenouille-léopard (Rana pipiens) sont également présentes.

    De nombreux animaux sont tués alors qu’ils migrent vers leurs zones de ponte. La plupart des 142 salamandres-tigres (Ambystoma tigrinum) repérés étaient des individus femelles d’âge moyen 10 ans et porteuses de plusieurs centaines d’oeufs, ce qui multiplie d’autant l’impact sur la dynamique des populations.

    Les taux de mortalité sont très variables d’un tronçon routier à l’autre (allant de 0,5 à 36,6 par kilomètre surveillé sur les 4 zones de l’étude). Les taux de mortalité sont fortement corrélés au voisinage de zones humides naturelles ou artificielles. Selon les auteurs, il n’y aurait pas de solution miracle à ce problème, chaque espèce réagissant différemment à la fragmentation de leurs habitats par le réseau routier. L’Indiana, dont la devise est « le carrefour de l’Amérique » (The crossroads of America) est caractérisé par un paysage agricole très fragmenté. Le réseau routier y est proportionnellement aussi développé qu’en France (plus de 150000 kilomètres de routes contre un peu plus d’un million en France pour une superficie 6 fois plus grande).

    Comme le montrent de nombreuses études, les populations d’amphibiens sont en déclin partout sur le globe. Six facteurs sont couramment évoqués : surexploitation, altération des habitats, espèces invasives, changement climatique, usage des toxiques et des pesticides, maladies infectieuses émergentes. Dans les dernières années, des infections bactériennes et des mycoses comme la chytridiomycose ont considérablement affecté les peuplements amphibiens. Cette dernière infection s’attaque à la peau et au système nerveux central des batraciens. Les causes réelles de ces explosions infectieuses sont encore inconnues, mais pourraient être liées à des modifications environnementales et à l’action de l’homme. L’organisation « Amphibian ark », émanation de l’IUCN, a déclaré 2008 année de la grenouille.

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