Si nous brûlons toutes nos réserves d’énergies fossiles, la conclusion est simple : « Tout fondra ». Une étude scientifique* prévoit un scénario digne de Waterland, avec des températures augmentant de 11 °C en moyenne et un niveau des océans s’élevant de 60 mètres.
Avec un tel réchauffement, c’est en effet toute la glace de l’Antarctique qui fondrait en un temps record. A la surprise des scientifiques, si la fonte des glaces à grande échelle met du temps à démarrer – un siècle peut-être –, elle pourrait, une fois enclenchée, voir s’évanouir la moitié des glaces de l’Antarctique en un millier d’années. L’océan s’élèverait alors de 30 centimètres par décennie, soit environ dix fois plus qu’aujourd’hui, et de larges pans de la Terre seraient noyés.
Une montée du niveau de la mer de 60 mètres entraînerait la submersion de presque toute la Floride, la plupart de la Louisiane et du Texas, toute la côte est des Etats-Unis, une grande partie de la Grande-Bretagne, la majeure partie de la grande plaine européenne, de vastes zones des côtes de l’Asie. Du côté des villes noyées, on compterait Miami, La Nouvelle-Orléans, Houston, Washington, New York, Amsterdam, Stockholm, Londres, Paris, Berlin, Venise, Buenos Aires, Pékin, Shanghaï, Sydney, Rome et Tokyo.
commentaire d’un lecteur sur lemonde.fr : « Sachant tout cela, la question le plus intéressante aujourd’hui est la suivante : Pourquoi continuons-nous collectivement à prendre au sérieux des politiques, journalistes et économistes qui espèrent une croissance forte, ce qui est l’autre nom d’une augmentation de la production et donc d’une augmentation des émissions de GES ? »