La situation mondiale est déjà chaotique, demain le chaos ? Les catastrophes sont fréquentes, voici quelques données du MONDE : un bateau-citerne transportant près de 2 000 tonnes de carburant vient de couler près d’Athènes… Après des années de sécheresse, évacuation de milliers de personnes dans plusieurs villes d’Australie, menacées par des inondations… Le tsunami au Japon et l’accident nucléaire à la centrale de Fukushima ont provoqué des dégâts évalués à 210 milliards de dollars en 2011. Le montant total mondial de 380 milliards est un minimum qui dépasse de 75 % le précédent record datant de 2005, année de l’ouragan Katrina aux Etats-Unis. Les catastrophes nous semblent encore gérable car limitées, mais le chaos véritable est toujours possible.
Le chaos désigne la trajectoire d’un système en évolution très sensible aux conditions initiales. Plus précisément, même un événement à l’origine insignifiant peut conduire à des écarts infinis à l’arrivée. Il s’agit de l’effet papillon : un seul battement d’ailes d’un papillon peut avoir pour effet le déclenchement d’une tornade. A plus forte raison si on tient compte de tous les battements d’ailes de millions d’autres papillons. A plus forte raison si on ajoute les activités d’innombrables autres créatures, en particulier celles de notre propre espèce. Par exemple le premier choc pétrolier de 1973 est causé par un événement à l’origine mineur, la guerre du Kippour. Il a entraîné une récession mondiale. Nous savons aussi les conséquences planétaires de la faillite de Lehmann Brothers en 2008. L’amplification extrême d’une situation initiale est de plus en plus perceptible, si ce n’est analysable.
Dans un monde fragilisé par l’expansion incontrôlée de l’activité humaine, tout devient possible. Prenons le battement d’aile de nos avions. La décision européenne de taxer, depuis le 1er janvier 2012, les émissions de CO2 des compagnies aériennes opérant en Europe est déjà remise en question par plusieurs pays qui préfèrent la guerre commerciale que l’entente sur le climat. Résultat probable, un réchauffement climatique qui va être accéléré par les boucles de rétroaction positive que nous avons analysées dans un post antérieur. D’où la possibilité du chaos environnemental et social résultant d’un réchauffement dépassant 4 ou 5 °C en moyenne mondiale. Nos motivations économiques égoïstes et de courte vue amplifient les déséquilibres écologiques, la croissance voulue par nos dirigeants actuels préfigure le chaos futur. Nous ne nous méfions pas assez du battement des ailes de nos avions.
Attention à ne pas tomber dans la sinistrose non plus !
Plan ‘C’ollabo arriviste, irréalisable et non souhaitable par quelque esprit révolutionnaire que ce soit.
Mauvaise conclusion. Ce dont nous ne nous méfions pas, c’est de laisser le pouvoir à nos dirigeants qui font exactement le contraire de ce que nous souhaitons : orchestrer la paix. Puisqu’ils en sont incapables, comme nous le démontre une analyse sommaire de l’Histoire, nous n’avons d’autre solution que de rétablir la démocratie. Plan C !