spécisme

Le Monde publie la déclaration universelle des droits de l’animal sur une page entière. C’est très bien de présenter cette proclamation pour son trentième anniversaire, ce jour 15 octobre. Mais il s’agit en fait d’une publication payée par la Ligue française des droits de l’animal. Le Monde ne se sent donc pas concerné directement par les  droits de l’animal, c’est très mal, c’est faire preuve de spécisme, c’est oublier que tous les animaux ont des droits égaux à l’existence dans le cadre des équilibres biologiques. C’est oublier aussi que le respect des animaux par l’homme est inséparable du respect des hommes entre eux.

Comme l’espèce humaine est nuisible pour la Biosphère, elle se nuit forcément à  elle-même. D’une manière ou d’une autre, une société biocide qui tue à outrance et combat  à coup de pesticides les insectes, les champignons (fongicides) et les « mauvaises » herbes (herbicides), les escargots, les « nuisibles » et même les vers de terre s’en prend à elle-même. Les personnes qui veulent à notre époque toujours plus de croissance économique et démographique sont des personnes nuisibles pour la santé de la Biosphère : la perte de biodiversité qui résulte du productivisme humain se retournera nécessairement contre nous un jour ou l’autre. Homo sapiens, à classer dorénavant comme homo demens ?

 Une petite citation pour finir : « Est-ce qu’on a touts les droits sur les animaux, c’est ce que je me demande. Je pense que non. Je crois qu’on doit leur donner une vie qui leur ressemble à eux. Ou un peu à nous aussi dans ce qu’on a de bien. Et eux, ils nous donneraient aussi ce qu’ils ont de bien. Les animaux, je crois qu’ils font partie de nous ». (in Une vie de cochons de J.Porcher et C.Tribondeau, La découverte 2008)