supprimons les inégalités de salaires (suite)

Sur lemonde.fr, la richesse des commentaires à propos du plafonnement des salaires inscrit dans le projet socialiste mérite d’être soulignée. C’est pourquoi nous reproduisons ici les plus significatifs :

1) sur la « compétence »

– Les bonnes places dans ces entreprises se répartissent selon des règles monarchiques ! Les heureux « élus » ne sont pas plus compétents que d’autres, issus d’une clique qui se coopte à la sortie des grandes écoles ou dans des dîners politiques.

– Parce que vous croyez que, dans une boîte, le n° 2 ne fera pas aussi bien que le n° 1 pour moins cher ? A d’autres !

– M Ghosn fera-t-il 4 fois moins bien son travail si son salaire est divisé par 4 ? Et par 5, 6, 7, 8… ? A partir de quand M Ghosn fait grève ? Et aussi, peut-on trouver mieux que M Ghosn pour 10 fois moins cher ? 20 fois, 30… ? A partir de combien on ne peut plus trouver personne ? Ce serait le vrai prix de M Ghosn, en logique libérale.

– Il n’existe pas réellement de marché du Dirigeant. Puisqu’ils veulent jouer le marché, jouons-le ! Ouvrons la concurrence et faisons des économies : des grands patrons potentiels, la république en produit des milliers chaque année, des centaines de docteurs de l’université, des dizaines de promotions de l’ENA, ENS, X, CENTRALE… Pour un salaire de 1 à 10, des milliers se battraient pour avoir la place.

– Les entrepreneurs étaient-ils mauvais même avec un salaire seulement égal à 20 fois le salaire de base jusque dans les années 70 ? A coup sûr l’histoire économique dit non

– Il y a patron et patron. Certains, comme Bill Gates savent transmettre une grande partie de leurs gains, acquis grâce à leur génie, à des fondations caritatives. Malgré leur savoir-gagner de l’argent, ils ont encore des sentiments humains. D’autres, manifestent plutôt un amour pathologique de l’argent. Ils ramassent et amassent. Ceux-là, n’aiment pas donner aux hommes, ils aiment accaparer les gains. A ce jeu, ils ne récoltent que le mépris de tous. Ils s’en foutent !

– Et la liste des patrons « catastropheurs » quel que soit d’ailleurs le statut juridique de l’entreprise: CREDIT LYONNAIS/Haberer ; VIVENDI/Messier ; GMF/Pétriat ; en SUISSE/ADECCO ; aux USA/ENRON ; en ITALIE:/PARMALAT ; en GB/ROVER. Stop! Les centaines de milliards d’euros, de sterlings et de dollars perdus par leur faute tournent la tête. Nos omniscients ne le sont pas tant que ça et pire certains sont des escrocs comme MADOFF.

– Les patrons si chers payés n’ont rien vu venir de la crise financière.

– « La compétence des grands patrons », un mythe ! Toutes décisions d’une SA sont collégiales et issues d’expertise. Le Grand Patron n’est que le médiateur d’idées émises par d’autres.

– Ce ne sont pas les compétences des chefs d’entreprise qui leur donnent leur statut envié, respecté, et surpayé ; c’est à l’inverse leur position de chef d’entreprise qui les fait respecter et surpayer par les nigauds que nous sommes. Nous vivons dans une société tellement hiérarchisée, tellement confucéenne (au plus mauvais sens du terme) que nous idolâtrons nos exploiteurs. Honte à nous !

– Mme Bettencourt doit rigoler en vous voyant parler d’effort et de prise de risques. Le mec qui fait du marteau-piqueur prend davantage de risques et fournit davantage d’efforts que les Proglio et autre Lauvergeon tout en étant payé à coups de pompes dans le c*.

2) sur les contre-propositions

– Le FRONT de GAUCHE propose un salaire maximum à 20X le SMIC. Et ceux qui ne peuvent se « contenter » de 27 300 EUR par MOIS…et bien : QU’ILS S’EN AILLENT TOUS !

– Que ces patrons courant après le fric aillent à l’étranger, c’est justement un des buts. Ne resteront que des patrons tout aussi compétents mais bien moins cupides qui n’ont pas pour objectif l’enrichissement maximal.

– Pourquoi plafonner le salaire des patrons et pas ceux des sportifs (footeux par ex) dont les salaires sont largement subventionnés par les collectivités territoriales et donc les impôts?

– Est-ce qu’on plafonnerait aussi les salaires des footballeurs par rapport au salaire des employés du club ? Tout ce qu’il est possible de faire, c’est de décider que les rémunérations dépassant le plafond ne seront plus déductibles et de les soumettre, par exemple, à une cotisation supplémentaire de solidarité, et augmenter le taux maximum de l’impôt sur le revenu. Pourquoi pas jusqu’à 100 % !

– La mesure évoquée par le PS ne concerne qu’une minorité, pas les PME ! Souvent le patron ne gagne pas plus que le mieux payé de ses employés (par nécessité, il est même parfois obligé de se sucrer son salaire).

– Un patron qui ne gagnerait que 20 fois le Smic devrait pouvoir survivre, non ?