supprimons les JO

Yves Cochet, à l’époque où le baril approchait des 150 dollars prédisait que les JO n’auraient pas lieu en 2012. Mon quotidien préféré du 16-17 novembre fait de même, non pour des raisons pétrolières qui plombent le coût des déplacements, mais à cause du tsunami financier : « Personne ne se doutait que la Grande-Bretagne allait  connaître l’une des pires récessions de son histoire … Si nous avions su, il est quasiment certain que nous n’aurions pas postulé (dixit la ministre britannique chargée des Jeux)… Gordon Brown aurait préféré utiliser cet argent autrement … La crise risque de décourager les touristes ». La déclaration de Boris Johnson, maire de Londres, lors des jeux olympiques de Pékin, « Les Jeux de Londres ne seront pas les jeux de l’austérité » paraît dorénavant d’une inconscience folle ; aujourd’hui il promet de traquer les dépenses superflues !

Profitons du contexte actuel pour programmer la suppression des JO. Supprimons cette entreprise de décervelage qui nous assène tous les quatre ans un panégyrique de l’ethnocentrisme (nationalisme sportif) et une ode au commerce mercantile (on peut tout vendre lors des JO, mais pas parler politique). Notre futur n’a pas besoin de jeux et de télévision, mais de sobriété et de réflexion.