Sur ce blog, le point de vue des écologistes ?

Nous avons tous rencontré des personnes qui veulent toujours avoir le dernier mot, qui ne veulent pas écouter les autre ou qui refusent de s’avouer à bout d’arguments. Le consensus paraît donc difficile. Entre ce qu’un écologiste pense et ce qu’il exprime, entre ce qu’il dit et ce qu’il croit dire, entre ce que tu as envie d’entendre et ce que tu entends, entre ce que tu perçois et ce que tu comprends, il y a une forte probabilité que nous ne soyons pas sur la même ligne… mais essayons quand même. Considérons l’hypothèse d’un univers où tout le monde imite tout le monde, à l’exception d’un individu qui, lui, n’imite personne. Faisons une hypothèse supplémentaire : cet individu n’imite personne parce qu’il sait qu’il est dans le vrai. Il est alors facile de montrer que cet individu pourrait devenir la clé de voûte d’un nouveau système car tous vont finir par l’imiter. Après tout, qu’est-ce qu’une religion institutionnalisée qu’une secte qui a réussi ? Pourtant l’expérience montre qu’une attitude écolo a beaucoup plus de difficulté à se généraliser qu’une dérive de type religieuse ou un comportement de type fasciste. Malheureusement les simplismes attirent les foules alors que les raisonnements éclairés font fuir les masses. Car le point de vue des écologistes est divers, mouvant, complexe. Il demande un engagement profond au service de la réflexion. Nous ne pouvons arriver à un consensus que sous certaines conditions :

  • avoir le temps de la réflexion

  • avoir des connaissances de base en matière de philosophie, de sciences économiques, de sociologie, d’histoire…

  • avoir la capacité de se remettre en cause, ce qui nécessite une prise de distance avec soi-même

  • avoir une écoute de l’autre, être ouvert à une argumentation différente de la sienne

  • avoir une maîtrise de ses affects, de ses sentiments personnels, de ses préjugés et a priori

  • adopter une démarche scientifique : c’est vrai, mais uniquement tant qu’on ne m’a pas démontré le contraire

  • Chercher à approfondir ses connaissances par le choix de ses lecture, de sa fréquentation des médias

  • Ne pas être prisonnier de sa fonction sociale (son métier, ses responsabilités familiales ou politiques…), être libre de sa réflexion.

Notre blog biosphere s’intitule de façon peut-être un peu exagérée « le point de vue des écologistes ». Mais comme nous essayons sincèrement de remplir à peu près toutes les conditions ci-dessus, il serait sans doute utile que vous fassiez connaître autour de vous l’existence de ce blog. Merci d’avance, il nous serait agréable de passer de 700 visiteurs par jour en moyenne à 7 millions… de personnes qui veulent devenir écologistes.

PS : Un livre de référence parmi d’autres, « On ne naît pas écolo, on le devient »

6 réflexions sur “Sur ce blog, le point de vue des écologistes ?”

  1. Attendez…. Parce que vous croyez avoir raison! En quoi avez-vous raison? Vous n’avez pas plus d’écoute, de démarche scientique, de philosophie etc que les autres. Il faut arreter de toujours prendre les autres pour des cons.

  2. Autant pour moi, dans mon précédent commentaire j’ai commis une erreur, j’avais mal compté les points. Ce ne sont pas 6 mais 8 conditions (8 « si… » ) sur lesquelles je suis totalement d’accord.
    Maintenant il me reste à compter combien parmi les lecteurs seront d’accord avec mon analyse, mes hypothèses (suppositions, si…) ainsi qu’avec ma conclusion qui découle tout simplement de la logique. (Bien sûr je ne m’attends pas à ce qu’il en ait 700.)

  3. Sans compter que nous propageons notre modèle à la vitesse de la lumiére via la télé et internet, des milliards d hommes nous regardent avec envie pensant que le bonheur c est la consommation à l occidentale .
    Une poignée ouvre les yeux alors que la multitude demande « du pain et des jeux »

  4. Bonjour biosphère et bonjour à tous.
    Vous faites là un très bon résumé de notre situation, notre situation qui dépasse largement le cadre de ce blog. Même si je reste réservé sur cette idée de consensus (à trop le rechercher partout, nous voyons trop ce que ça donne) il est pour moi évident que les 6 points (conditions) que vous listez sont incontournables et absolument nécessaires pour non seulement nous sortir de l’impasse, mais pour nous libérer. Hélas là encore nous sommes toujours dans le « yaca » , mais en effet, que pouvons-nous faire de mieux ?
    Ne serait-ce déjà que sur les deux premières c’est loin d’être gagné. Ce n’est pas en martelant « yaca prendre le temps de la réflexion, yaca se faire violence pour acquérir les connaissances de bases » que nous déclencherons chez les prisonniers cette envie de sortir de leur caverne. Nombreux sont ceux qui nous ont expliqué qu’ils y sont trop bien, et bien même nous leur démontrerions que c’est mieux dehors, nous savons qu’ils n’ont pas envie d’en sortir. Et le problème est bien là.

    Admettons alors (considérons l’hypothèse) qu’un mouvement (disons un parti politique) en soit arrivé à la conviction que seule cette liberté était salutaire. Ce parti éclairé aurait enfin compris que seule la connaissance pouvait permettre aux hommes de s’organiser au mieux dans l’intérêt commun.
    Pendant des années il n’aurait eu de cesse de marteler « yaca réduire le temps de travail, afin de libérer plus de temps pour réfléchir ; yaca mettre la philosophie et l’enseignement de l’esprit critique au cœur du système scolaire dès l’école élémentaire ! » Ainsi ce mouvement aurait pris le temps de soigneusement élaborer un programme axé sur ces 6 points, il aurait même élaboré un véritable projet de société. Et enfin, dans ce fameux cadre démocratique qui est le nôtre, il proposerait gentiment tout ça à ce peuple de junkies. Imaginons le résultat…

    Admettons alors (considérons une autre hypothèse) que demain nous ayons à notre tête un gouvernement, disons de sages, et peu importe comment ils seraient arrivés là. Sur ce coup nous en aurions fini des « yaca réduire le temps de travail » etc. puisque le temps de travail aurait été porté à 20 heures par semaine, l’éducation populaire valorisée, encouragée, la philosophie enseignée dès la maternelle, et restons-en seulement là. Le « bon » vieux Système tournerait encore, il tousserait de plus en plus mais il tournerait encore, au lieu de vendre du « temps de cerveau disponible à Coca-Cola » TF1 nous vendrait de la philosophie. Déjà là, combien de temps devrions-nous attendre avant que tous ces junkies intoxiqués au plus haut degré soient définitivement sevrés et libérés ? Nous pourrions peut-être espérer que 100 ans plus tard les individus entraînés à réfléchir dès le plus jeune âge et disposant de tout le temps nécessaire au « travail de la liberté » soient enfin devenus de véritables citoyens, et de ce fait de véritables écologistes. Or 100 ans c’est trop long, même 50.

    Comme on peut toujours rêver, imaginons maintenant que dès demain, en plus de ces deux premières mesures, ce gouvernement focalisé sur l’urgence en soit arrivé à interdire la publicité, les grosses bagnoles, les agences de voyages, les profits aussi obscènes que démesurés, les familles nombreuses, les acharnements thérapeutiques, etc. etc. etc. J’imagine alors la pagaille que généreraient de telles mesures diversement jugées liberticides. Et là le rêve se transforme en cauchemar, l’utopie en dystopie.

    Ce blog totalise 700 visites par jour, déjà ce chiffre en dit long sur l’intérêt qu’il suscite. Mais c’est également le nombre des commentaires et des intervenants qui en dit long. Tout cela pour dire à quel point nous sommes plantés.

  5. Les cultures les plus écologiques avaient toutes comme caractéristique de compter des densité de population absolument minimum leur permettant de se comporter avec respect envers la nature.
    Ne nous faisons pas trop d’illusion sur la supériorité de telle ou telle culture sur la nôtre. La grosse différence en matière d’écologie c’est d’être plus proche de la nature, c’est à dire d’avoir un comportement de cueilleur ou de prédateur mais jamais de producteur. Etre producteur, c’est organiser le monde à notre profit et aussi nous conduit à être plus nombreux, c’est à dire à expulser les autres espèces pour occuper tous les territoires à leur place
    Je suis persuadé qu’il n’est nul besoin de faire preuve d’exotisme, nos ancêtres ici en Europe étaient aussi écolos que tous les « indiens » du monde, lesquels ne sont pas meilleurs, mais dans une situation différente.
    D’ailleurs les indiens d’Amérique n’étaient eux-mêmes pas aussi parfaits que cela puisqu’on note une bien étrange concomitance entre l’arrivée de l’homme sur le continent américain et l’écroulement de la mégafaune, comme d’ailleurs dans toutes les régions du monde. Australie comprise. Mais avec la révolution néolithique nous avons été beaucoup plus loin.
    Une espèce trop intelligente et en même temps très coopérative comme la nôtre acquiert une efficacité tellement forte qu’elle déséquilibre la biosphère à son profit. En ce sens peut-être, l’intelligence est-elle condamnée dans l’univers.

  6. Les indiens Kogi ont ils une culture livresque ? Non, pourtant ils sont « écologiques » ils sont capable d une sorte de dialogue avec la nature qu ils respectent .
    Les cultures les plus écologiques avaient toutes pour point communs d avoir une spiritualité ou l homme avec humilité respectait toute la création .
    St François d Assise à compris cela .

    L écologie est elle possible sans spiritualité , sans humilité sans charité ?

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