Depuis l’encyclique Humanae vitae du pape Paul VI, publiée en 1968, le préservatif fait partie des moyens non naturels de contraception que l’Eglise catholique condamne, car il ferait obstacle au développement de la vie humaine, potentiellement contenue dans toute relations sexuelles. Même comme moyen de prévention contre le virus du sida, cette Eglise n’a jamais admis l’usage du préservatif. Le pape Jean Paul II avait d’ailleurs toujours défendu l’idée que l’« unique moyen » de combattre l’épidémie de façon efficace était la fidélité absolue dans la relation conjugale, l’abstinence ou la chasteté. Pourtant le nouveau pape Benoît XVI s’apprêterait à rendre public un document tolérant l’usage du préservatif pour les personnes déjà contaminées par le virus du sida ou une autre maladie infectieuse. Ce serait une levée partielle d’un tabou et une évolution (très marginale) de l’éthique sexuelle du Vatican.
Le tabou du préservatif est significatif de la propension de l’Eglise catholique à favoriser le pullulement des humains dans une Biosphère de plus en plus déstabilisée par leur nombre et le poids de leurs activités. Une telle attitude est condamnable, elle est immorale, elle est contraire à l’obligation d’utiliser tout moyen de contraception pour promouvoir la décroissance démographique et retrouver un certain équilibre entre les humains et la capacité des écosystèmes.