Près d’un article de grande consommation sur cinq devrait être interdit à la vente en raison de la présence excessive de produits chimiques dangereux (plomb, cadmium, phtalates…) nous informe l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) dans un rapport publié le 13 décembre 2023. Il ne suffit pas d’alerter, il faut agir et instaurer une taxonomie de nos besoins. Çà urge, on s’empoisonne !
Stéphane Mandard : Sur environ 2 400 articles contrôlés en 2022 dans vingt-six pays de l’Union européenne par les services de répression des fraudes ou les douanes, plus de 400 (20 %) étaient en infraction avec la législation européenne. Les appareils électriques (jouets électriques, chargeurs, câbles, écouteurs) sont les premiers concernés : plus de la moitié de cette catégorie d’articles (52 %) a été jugée non conforme, principalement en raison de la présence de plomb dans les soudures, de phtalates dans les pièces en plastique souple ou de cadmium dans les circuits imprimés. Avec 16 % de non-conformité, les jouets non électriques regorgent également de produits dangereux pour la santé. Largement sous-estimés jusqu’ici, les impacts sanitaires de l’exposition au plomb ont été réévalués à plus de cinq millions de morts par an dans le monde et à une perte de quotient intellectuel de l’ordre de 765 millions de points chez les enfants de moins de 5 ans à l’échelle de la planète…
Le point de vue des écologistes désabusés
Attention, l’humanité s’auto-détruira dans… 5 secondes de l’échelle géologique.Entre les produits chimique qui diminuent le QI et l’intelligence artificielle qui menace l’originelle, on se demande où va l’humanité. Les Chinois ont trouvé un moyen très simple de nous anéantir sans faire la guerre. Ben oui, quoi, avec l’impact de toutes ces toxines sur la fertilité ! Si le réchauffement climatique ne nous rattrape pas tous avant… Les récentes pubs de l’Ademe « Moins consommer pour moins polluer » ne font rien à l’affaire. On aurait aimer le même article avec un sondage chez les consommateurs : « Entre ce produit conforme à 30€ et cet autre produit équivalent à 15€ non conforme, lequel achetez-vous ? »
Car il faut tout de même faire éclater une vérité embarrassante, on n’achète pas des trucs débiles pour donner du travail au paysan chinois qui migre pour aller à l’usine, non, on importe pour alimenter une consommation déjà obèse et enrichir les dealers de cette addiction. Aller contre la volonté du peuple, exercice ardu dans une démocratie. Instaurer une taxonomie de nos besoins, ça urge.
En savoir plus sur la taxonomie grâce à notre blog biosphere
La taxonomie écologique classe les activités selon leur niveau de « propreté » et pourrait servir de point de repère à nos comportements. Mais la taxonomie européenne ne s’intéresse qu’aux investissements.
La Commission européenne avait publié le 18 juin 2019 une proposition de « référentiel d’activités durables » pour permettre aux investisseurs d’identifier les secteurs qui génèrent des bénéfices environnementaux. Son objectif est d’orienter les investissements sur des activités durables, passer « du marron au vert. En décembre 2019, la France et le Royaume-Uni ont bloqué la tentative de taxonomie parce qu’elle rendait pratiquement impossible le financement de l’énergie nucléaire par des produits financiers durables… De toute façon on devrait aller plus loin et apprendre aux consommateurs à choisir en toute connaissance de cause.
Au niveau d’une taxonomie de nos besoins, la notion de sobriété nous invite à nous interroger personnellement sur nos besoins, sur leur importance réelle ou supposée, ainsi que sur les priorités que nous pouvons établir entre eux. Nous pouvons définir une hiérarchie qui passe des besoins vitaux aux essentiels, puis indispensables, utiles, convenables, accessoires, futiles, extravagants et inacceptables. Chacun peut se livrer à l’exercice pour lui-même, en famille ou au travail, de façon à prendre conscience de l’impact de tel ou tel achat ou comportement. Rien ne sera possible sans une adhésion pleine et entière de tous nos concitoyens. Il s’agit de faire jouer à plein ce qui est la contre-partie indissociable de notre liberté : notre responsabilité ! Prenons l’exemple de nos besoins de mobilité individuelle. Ai-je vraiment besoin de me déplacer ? Quels sont les déplacements de loisirs et les déplacement contraints ? Le principe de sobriété nous incite à les réduire en essayant de nous rapprocher de notre lieu de travail. Nous pouvons aussi recourir à un mode doux de déplacement, marche, vélo, rollers, trottinette… La sobriété dimensionnelle nous incite à éviter toute surpuissance inutile dans le choix d’un véhicule. La sobriété coopérative repose sur la mise en commun pour réduire les besoins : mutualisation des équipements, autopartage, co-voiturage, auto-stop. La sobriété d’usage consiste à limiter le niveau et la durée d’utilisation d’un appareil, conduite douce par exemple.
La taxonomies aurait l’avantage de devenir un élément de langage collectif permettant à une société de retrouver à la fois une certaine cohérence et des perspectives d’avenir moins sombres…
Lire, L’art de classer ce qui est bien ou mal
En savoir plus grâce à Google
Consommation responsable : définition et enjeux
Taxonomie des gestes simples pour consommer plus responsable.
( inspirée par notre écogouvernement – lien en bas de l’article )
1 : Choisissez des produits durables, robustes et réparables.
( Simples et pas chers tant qu’à bien faire )
2 : Privilégiez les appareils économes, à faible consommation d’énergie ou d’eau.
( Sèche linge solaire actuellement en promo. 4 fils à tendre soi-même sur le balcon )
3 : Préférez les fruits et légumes de saison.
( Si vous avez envie de tomates en hiver, allez faire un tour au Maroc )
4 : Pensez également aux produits locaux et aux circuits courts.
( Pensez-y également lorsque vous serez au Maroc, ou au Sénégal )
5 : Si vous utilisez votre voiture, l’idéal est de faire des grandes courses en une seule fois.
( Si elle est grosse, la Bagnole, faites les courses pour tout l’écoquartier, ou écovillage )
( à suivre )
6 : Une fois à la maison, il est encore possible d’agir pour l’environnement.
( Si elle est trop grande, la maison, logez-y le quartier )
– En premier lieu en évitant le gaspillage. ( pas plus d’ 1 steak sur 3 à la poubelle )
– Prolongez la durée de vie de vos produits, en respectant bien leurs conditions d’utilisation.
( N’utilisez pas la console de jeu en conduisant le SUV )
– Essayez de réutiliser ou donner une seconde vie à vos produits en bon état.
( Recyclez les vieux balais en clubs de golf )
7 : Enfin, pour ceux qui doivent vraiment être jetés, respectez les consignes de tri.
( Mettez ce genre de connerie dans la poubelle Kivabien )
Comme quoi c’est pas bien difficile d’être un con-sot-mateur responsable.
Sauf qu’ON oublie l’Essentiel. Le premier geste c’est se poser la question, toute con :
– Ai-je vraiment BESOIN de ce truc ou machin ?
Dernièrement l’ADEME a osé aborder le sujet avec sa petite pub pour le DÉvendeur.
La taxinomie est un terme et une discipline en biologie, peut être la plus importante car sans classification des espèces, il est impossible de comprendre les liens entre espèces et la philogénie de celles-ci.
La notion d’évolution en découle directement.
Et cela me surprend de voir utiliser ce mot pour des notions d’écologie ou de valeurs mais pourquoi pas, c’est adapté par rapport à l’étymologie. 😀
Tout à fait. La taxinomie (taxonomie), qui étymologiquement veut dire «règles de classement», ne se limite pas à la biologie et la classification des êtres vivants.
– « La taxonomie verte de l’UE est un système de classification des activités économiques permettant d’identifier celles qui sont durables sur le plan environnemental, c’est-à-dire qui n’aggravent pas le changement climatique. » (Commission européenne)
C’est ainsi que les industries (business) de la Bagnole Electrique et du Nucléaire se voient classées dans la catégorie A++++ (super bon pour le climat).
Alors que dans une taxonomie de nos (réels) besoins ces deux exemples se verraient labellisés de la pitoyable note G++++ (super beurk à tous points de vue).
La vrai préoccupation de notre société industrialisée est la présence de produits de synthèse ou de raffinage partout depuis l’essor de l’industrie chimique dans les années 1950.
Le plus dommageable est la chimie dans l’alimentation avec un recours trop important aux aliments préparés ou améliorés pour être mieux conservés dans le temps.
Nous nous empoisonnons en mangeant et en buvant. C’est terrible.
Je vois dans ce fait une cause de la réduction de l’espérance de vie ce qui est une nouveauté depuis un siècle.
Un bon moyen de manger plus sain est de cuisiner des produits frais et locaux.
C’est un bon conseil à transmettre aux jeunes. 😇
– « Le point de vue des écologistes désabusés »
C’est vrai que les écolos ont mille raisons de l’être, DÉsabusés. Ce qui me DÉmoralise le plus c’est de les voir DÉsanchantés, incapables d’imaginer cette cité idéale, ce monde enfin DÉbarrassé de toutes ces saloperies, chimiques, atomiques et idéologiques.
Pour ne parler donc que des chimiques : « Sur environ 2 400 articles contrôlés en 2022 dans vingt-six pays de l’Union européenne par les services de répression des fraudes ou les douanes, plus de 400 (20 %) étaient en infraction avec la législation européenne. »
Et quels sont ces articles hors la loi, qui devraient donc être interdits à la vente ? : « Des jouets, des écouteurs, des tapis de yoga, des gants de vélo, des chaussures, des bijoux… »
Des produits de premières nécessités, quoi !
Qu’en est-il du côté du superflu, la bouffe par exemple ? ( à suivre )
Faire respecter la législation c’est déjà ça. Et c’est déjà bien. Seulement je crains que cette lutte empêche ceux qui la mènent de voir plus loin. C’est là encore comme avec le doigt qui montre la lune. Si nos pauvres écolos sont trop souvent en manque d’imagination ce n’est certainement pas le cas des fabricants et marchands de saloperies.
Parmi les premières choses dont nous devrions nous DÉbarrasser … l’HYPOCRISIE !
Qui règne partout ! Et qui se traduit ici de multiples façons. Comme ces recommandations à la con écrites en tout petit sur les emballages ou les notices d’utilisation.
Exemple, pour une console de jeu : « Ne pas utiliser en conduisant. »
Juste pour éviter au dealeur d’être trop embêté au cas ou.