Le taux du livret A est ramené à son plus bas historique (LeMonde du 12-13 avril). Rappelons que le taux d’intérêt réel peut même devenir négatif si l’inflation est plus forte que la rémunération. Comme le dit le dessin humoristique de la page, « Tu vas voir…Ils vont nous expliquer qu’à cause de la déflation, on doit de l’argent à la banque ». Avec une rémunération de 1,75 % et une inflation de 2,75 %, le titulaire du livret A perdrait à peu près 1 % de a valeur de son placement. En fait nous somme dans une société qui a fumé la moquette, avec un petit antidépresseur pour faire passer. La plupart des mécanismes artificiels qui nous font vivre sont aberrants. Démonstration :
L’Ancien Testament interdisait le prêt à intérêt entre Hébreux et les Quatre évangiles indiquaient : « prêtez sans rien attendre en retour. » Au contraire les Calvinistes ont affirmé que l’argent permettait de mettre en œuvre une production et les fruits de cette production sont donc dû au prêteur. Pourtant le prêteur qui réclame une indemnité ne sacrifie pas une jouissance présente pour une jouissance future puisqu’il ne peut prêter que l’argent qu’il a en trop ; l’épargne est toujours dans l’attente d’une consommation personnelle, sinon elle représente une liquidité superflue. De toute façon dans une société en expansion, c’est la banque qui fait crédit puisqu’elle peut créer de la monnaie sans dépôt préalable : l’investissement précède ainsi l’épargne et non l’inverse. Dans les faits, le prêteur se rémunère sur la rentabilité supplémentaire du capital investi, ce que l’idéologie libérale traduit ainsi : l’intérêt résulte de la productivité nette du capital. Mais ce qui importe pour l’écologiste, c’est que toute épargne transformée en investissement donne toujours plus de pouvoir aux humains sur la Biosphère, trop de pouvoir, au point de détruire le milieu qui nous fait vivre.
Conclusion : C’est le taux de croissance qui permet de rembourser l’argent emprunté. Arrêtez la croissance, vous supprimerez le taux d’intérêt.