Yannick Jadot après le premier tour de la primaire des écologistes : « Pour poursuivre une campagne du parler-vrai, pour un mouvement écologiste rassemblé, pour remettre l’écologie au cœur de l’action politique. Mon « obsession », c’est la protection de la planète, de la nature et de l’environnement, l’émancipation et l’épanouissement des femmes et des hommes, le respect de toutes les espèces vivantes. Je suis écologiste. Ni socialiste, ni gauchiste, ni droitier, ni « ni-niste »! Simplement mais radicalement écologiste. Je n’ai jamais négocié ni contrat ni mandat avec les socialistes ! Assumons pleinement notre spécificité.
Je défends une écologie qui projette un idéal mais a les deux pieds sur terre, une écologie crédible, ancrée dans le réel, dans la vie quotidienne de toutes et tous, une écologie aimable, joyeuse, loin de l’écologie du « yakafokon », loin de l’image culpabilisante et punitive que trop d’adversaires nous collent facilement. Je suis d’une écologie radicale et pragmatique, celle de la solidarité internationale auprès des paysans du Burkina Faso et des femmes des bidonvilles au Bangladesh, celle de l’altermondialisme qui a bloqué l’OMC à Seattle et créé le Forum Social Mondial à Porto Alegre, qui lutte avec succès contre le TAFTA et le CETA et propose d’interdire sur le marché européen les produits issus de pays qui ne respectent pas la liberté syndicale ou s’exonèrent de la lutte contre le dérèglement climatique ; celle qui a initié et négocié le Grenelle de l’environnement, fondé Europe Ecologie et qui se bat pour la refondation de l’Europe ; l’écologie qui construit avec les entreprises et les salariés l’économie verte ; celle qui arrache des OGM, bataille contre la maltraitance des animaux et propose que 100% de la restauration collective soit issue de l’agriculture locale ou biologique ; celle qui lutte contre le nucléaire civil -quitte à être espionné par EDF- et pénètre en zodiac dans la base de sous-marins nucléaires de l’Ile Longue –quitte à être condamné par un tribunal militaire ; l’écologie qui combat la puissance et le cynisme des lobbys et l’impuissance subie ou voulue des Etats ; celle qui parvient avec les associations à faire interdire la pêche en eaux profondes ; l’écologie qui combat avec force les inégalités et toutes les discriminations ; celle qui crée des emplois avec le passage aux 32 heures et tisse des solidarités avec les services publics.
C’est dans l’action que nous pouvons rassembler, quand l’écologie passe avant tout. Il est grand temps de construire un nouveau contrat entre l’écologie politique et les Françaises et Français.
Et c’est par une écologie réconciliée et rassemblée, une écologie émancipée, que nous entamerons une nouvelle histoire, celle qui nous mènera de la présidentielle à un horizon de victoires. Constatons avec réalisme que le chemin vers la majorité culturelle est encore long, mais réjouissons-nous que les solutions existent. Montrons avec passion tous les possibles qu’offrent les solutions écologistes aux Françaises et aux Français, et faisons grandir l’écologie politique. 2017 est une étape importante pour avancer sur le chemin d’une reconstruction du paysage politique autour d’un pôle écologique fort et fondateur. 577 candidates et candidats devront porter notre projet de conquête aux législatives. »