L’éditorial du Monde (24 septembre) nous souhaite « Bienvenue sur notre Planète » en guise de lancement de l’espace « Planète » qui « répond à une nécessité : les grands phénomènes globaux donnent la couleur et le visage du monde de demain ». Très bien ! Mon quotidien préféré va « rendre compte des catastrophes planétaires et des solutions aux défis naturels de ce troisième millénaire ». Très bien, très bien !! Mais c’est pour conclure aussitôt que la réponse n’est pas forcément le malheur puisque « historiquement les phases de réchauffement ont toujours été porteuses de progrès ». Là le doute m’assaille, cette nouvelle rubrique va-t-elle être à la hauteur des enjeux ?
En fait nous retrouvons l’ancienne rubrique « Environnement & Sciences » et le même type d’articles : « La Chine se rue sur le caoutchouc au Laos », « La consommation de cocaïne nuit à l’environnement », « Le scandale du lait chinois contaminé prend de l’ampleur »… Selon Yann Arthus-Bertrand en page centrale, « Il est trop tard pour être pessimiste ». Mais son discours invalide le titre. Extraits : « Aucune société, aussi « avancée » soit-elle, ne survit à l’effondrement de l’écosystème sur lequel elle s’appuie. Nous savons, mais nous ne voulons pas y croire. A tel point que lorsque des scientifiques nous annoncent rien de moins que la sixième grande extinction des espèces, la nouvelle nous touche moins que le résultat du match de la veille ! Les Nations unies répètent que 800 millions d’êtres humains ne mangent pas à leur faim tandis que pour près de 1,3 milliards, l’hypertension liée à une nourriture trop riche est devenue la cause principale de surmortalité. Le monde marche sur la tête. On ne sait même plus par quel bout s’attaquer à cette farce tragique. Alors, on ne change rien. »
Dans ce contexte, je souhaite au Monde beaucoup de courage pour nous présenter de véritables solutions !