Unicef, enfant de trop, enfant mal nourri

Éradiquer la faim semble un objectif de moins en moins atteignable au fur et à mesure que les chocs climatiques, les inégalités économiques et les conflits font progresser l’insécurité alimentaire. On attend depuis longtemps que LE MONDE ajoute à ces déterminants le poids du nombre. On attend depuis trop longtemps que LE MONDE utilise le terme de surpopulation et des freins culturels et politiques à l’autolimitation de la fécondité. On attend avec impatience de savoir quelles sont les politiques de planning familial instaurées dans les différents pays cités par l’article suivant d’une journaliste du MONDE .

Mathilde Gérard : L’Unicef, le Fonds des Nations unies pour l’enfance, évalue dans un nouveau rapport l’ampleur de la « pauvreté alimentaire » des enfants : un quart des enfants de moins de 5 ans dans le monde (181 millions) vivent dans une situation de pauvreté alimentaire sévère, c’est-à-dire qu’ils ne sont nourris exclusivement que par un ou deux groupes d’aliments – le plus souvent du lait maternel ou infantile et/ou des féculents –, se retrouvant privés d’aliments nutritifs et diversifiés indispensables à leur santé et leur développement, comme les fruits et légumes, les légumineuses ou les protéines animales. C’est le cas de 63 % des enfants en Somalie, de la moitié des enfants en Afghanistan, 40 % en Inde et 32 % en Afrique de l’Ouest. Selon une autre étude dans quatre pays d’Afrique de l’Ouest, la part des jeunes enfants (moins de 5 ans) consommant au quotidien des snacks ou des boissons sucrées se situe entre 25 et 45 %. Il faut garantir les droits des enfants à travers toutes les enceintes de négociations internationales et dans les politiques publiques…

Le point de vue des écologistes néomalthusiens

Qui ne peut nourrir ses enfants n’en fait pas… sinon on peut parler à propos de ces parents indignes « d’incitation à la malnutrition ». Cette réalité doit être perceptible depuis toutes les chambres à coucher du monde, sinon la famine ne peut que s’amplifier. Voici quelques donnés démographiques sur les pays cités par Mathilde Gérard :

Afghanistan : En 1950, l’Afghanistan compte environ 7,5 millions de personnes.En 2021 on atteint près de 40 millions d’habitants. En 2023, la population de l’Afghanistan aurait augmenté de 1 270 382 personnes et à la fin de l’année elle serait de 43 349 960 personnes.

Afrique de l’ouest (Bénin, Burkina Faso, Cap-Vert, Côte d’Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Liberia, Mali, Niger, Nigeria, Sénégal, Sierra Leone, Togo) : La population en Afrique de l’Ouest (391 millions d’habitants en 2019) devrait doubler d’ici 2050 (796 millions d’habitants) et être multipliée par 3,8 à la fin du siècle (1,5 milliard d’habitants). »

Inde : Au recensement de 1921, la population comptait 300 millions d’habitants, on atteint 400 millions en 1955.  L’ Inde vient de dépasser la Chine en 2023, elle est devenue le pays le plus peuplé de la planète avec 1,4 milliard d’habitants. Comme plus de 40 % de sa population a moins de 25 ans, cela veut dire que la croissance démographique est loin d’être terminée. Notez que l’Inde a déjà une densité de 470 hab./km2.

Rwanda : Le nombre de Rwandais était de 4,8 millions en 1978 et déjà 8,1 millions en 2002 malgré le génocide des Tutsis. Nous arrivons à 13,3 millions en 2022 et 20 millions sont prévus en 2050. En 1965, le Rwanda avait une densité de 126 hab/km². En 1990, LE MONDE la densité avait atteint 760 personnes au km2 . Il est prévu une densité autour de 1 000 hab/km² en 2050, soit 10 habitants par hectare.

Somalie : En Somalie, 16 millions d’habitants, le taux de fécondité est de 5,98 enfants par femme (2019) et le taux de croissance annuel de la population de 2,9% de variation annuelle (2020) soit un doublement en 24 ans seulement.

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Démographie africaine et migrations vers l’Europe

extraits : Emmanuel Macron avait déclaré, en marge du Sommet du G20 en juillet 2017 : « Quand des pays ont encore sept à huit enfants par femme, vous pouvez décider d’y dépenser des milliards d’euros, vous ne stabiliserez rien. » Il s’attira les foudres de l’ambassadrice de l’Unicef, Angélique Kidjo : « Moi ça ne m’intéresse pas qu’un Président, d’où qu’il vienne, dise à des millions [d’Africains] ce qu’ils doivent faire dans leur chambre à coucher ». Cette déclaration montre bien à quel point l’incompréhension demeure au niveau de l’Unicef sur les enjeux démographiques africains. …

Le péril noir menace aux portes de l’Europe

extraits : L’Agence française de développement (AFD) ne participe pas à des programmes de contrôle des naissances, seulement à des mesures de protection maternelle et infantile. C’est un tort. L’association « Démographie responsable » a demandé qu’un quart du budget actuel de l’Aide au Développement de l’UE soit affecté à la Planification Familiale. Cela nous semble la voie de la sagesse… car les migrations internationales ne peuvent plus servir d’exutoire dans un monde clos et saturé d’humains….

8 réflexions sur “Unicef, enfant de trop, enfant mal nourri”

  1. Parti d'en rire

    Un enfant de trop ? Et celui qui dit ça, il n’est pas de trop lui aussi… par hasard ?
    D’autant plus que « chez nous » aussi il y a en de trop. Et trop c’est trop ! Bref, j’avoue que ce sujet me laisse sec. Et que je vais donc me ramasser une banane. Misère misère !
    Pas comme mes petits camarades biosphériques, à ce que je vois. Faut dire que c’est justement LE sujet dont ils raffolent. Et des goûts et de couleurs ON ne discute pas !
    Par contre sur le précédent, sujet, de philo au BAC… là c’est eux, qui n’avaient aucune inspiration. Misère misère !

    1. AU LIEU DE RIRE bêtement de cas sérieux
      Réponds à ces quelques questions
      Quel est l’intérêt de faire naître des enfants qui n’auront aucun avenir heureux, enfants qui vont crever la dalle toute leur vie, en supposant qu’ils parviennent à devenir adulte, galérer à trouver de l’eau à boire ou pour se laver, qui seront sans emploi, ou alors occuperont des emplois payés au lance-pierre ? Enfants, qui même devenus adultes, ne vivront que dans des conflits en plus de vivre dans la misère ? Quel est l’intérêt de ces enfants que de devoir tenter de survivre dans ces conditions ?

  2. major Daubuisson

    Etonnant que le RN ne soit pas repris ici dès fois que le « monstrueux » Bardella se réjouirait des souffrances du 1/3 monde .
    Impossible de sortir toute une population de la misère sans enclencher une vigoureuse décroissance démographique : l’ Inde a compris cela depuis pas mal de temps et s’ y emploie du mieux qu’ elle peut avec toutefois des dégâts « collatéraux  » : on ne peut en dire autant des pays africains qui ne font rien ou si peu alors qu’ ils ont les populations les plus menacées au monde par la faim, les guerres, des maladies redoutables
    Il serait utile de suivre les conseils de DR et même d’ affecter 50% du budget de l’ aide au developpement à la planification familiale via un programme de stérilisation massive assorti d’ avantages financiers .
    Bien entendu , de telles mesures irriteraient au plus fort les tenants du Moloch patronal avide de consommateurs zombifiés .

    1. major Daubuisson

      Dire que le gouvernement ghanéen hypercorrompu de (‘Nana) Akufo-Addo se
      réjouissait voici peu de possèder une population de 30 millions d’ habitants
      Aux fous alors que ladite population ne roule pas sur l’ or , c’est le moins qu’ on puisse dire .

  3. Plus la pression démographique est élevée, plus la violence est élevée, et plus les risques de guerres se multiplient ! Normal plus la population est nombreuse et plus la compétition sera exacerbée pour accéder aux ressources, au pognon, aux logements, à la nourriture, à l’eau, aux emplois, aux soins, etc
    Plus un pays est surpeuplé et plus ce sera la dictature ! C’est impossible de diriger démocratiquement un pays surpeuplé. Vu que les violences s’exacerbent pour accéder à toutes les catégories de ressources, alors une dictature se met aussitôt en place pour réprimer et contenir les violences, et si réprimer ne suffit plus alors le pays surpeuplé canalise ces violences contre un pays voisin et c’est la guerre…

    1. Des démographies non maîtrisées ne conduisent qu’à des guerres, épidémies et famines. Depuis des millénaires ça s’est toujours produit ainsi, il n’y a jamais eu d’autres alternatives et aucun fait historique n’ont prouvé le contraire. Même les énergies fossiles n’ont pas permis d’échapper à des guerres mondiales, même si les populations ont le sentiment que ces énergies ont adouci la vie. Les précédentes guerres mondiales font foi…
      Si rien n’est fait pour maîtriser la démographie dans de nombreux pays, alors il faut s’attendre à des guerres d’épuration ethnique. Mitterrand avait écrit un livre intitulé « Logique de guerre » mais il faut aller encore plus loin dans le raisonnement et écrire « Logiques conduisant à des guerres »

  4. Quand les gens comprendront-ils que l’humanisme est du côté de la modération démographique ?
    Quand comprendront-ils que tous les odes à la natalité, aux enfants toujours plus nombreux sont en réalité des odes mortifères, dont les enfants eux-mêmes et la nature seront les victimes ?

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