Victimes de la structuration socio-économique

Dès mon premier d’enseignant en 1975, j’ai choisi de me domicilier de telle façon que je pouvais gagner le lycée à pied. Il est vrai que l’année 1973 avait connu le premier choc pétrolier, l’époque se prêtait à la limitation des déplacements. Malheureusement tous les lycéens ou presque faisaient la route, mon action individuelle n’était rien car le système éducatif était structuré pour obliger à se déplacer. Nous sommes victimes des (infra)structures. De même les entreprises répondent au marché, qui est structuré pour nous faire acheter plus global que local. Les candidats à l’embauche, même au plus haut niveau, sont donc victimes de la structuration socio-économique qui oblige la presque totalité des entreprises à laisser de côté le sens d’une production écologiquement acceptable. Ce qui veut dire que le passage à la sobriété partagée et aux boulots écolos n’adviendra que quand le système s’effondrera faute de combustibles fossiles…

C’est pourquoi le fait que quelques RH (relations humaines) soient bousculées par quelques spécimens de la génération climat est le signe précurseur d’un changement nécessaire, mais de la coupe aux lèvres il y a un gouffre.

Margherita Nasi : « Quels sont vos engagements environnementaux ? Vous n’êtes pas une entreprise à mission, pourquoi ? Telles sont les questions qui sont fréquemment adressées aux recruteurs. A l’ère de l’urgence écologique, les entretiens d’embauche se muent en interrogatoires sur la sincérité et l’ampleur de l’engagement des entreprises. « Hier, ma fiancée s’est vu refuser une proposition d’emploi… parce qu’elle refuse de prendre l’avion. Mais le pire, c’est que l’entreprise se vante d’être neutre en carbone et de soutenir WWF. »… « Every job is a digital job », martelait-on dans les années 2010, « aujourd’hui, on pourrait ajouter : “Every job is a green job.”… De nombreux collectifs de collaborateurs se réunissent pour débattre de bonnes pratiques individuelles mais aussi de la politique environnementale de leur entreprise : c’est très perturbant pour les RH, car ces collectifs s’apparentent aux syndicats, sauf qu’ils ne sont pas élus.  A terme, d’autres sujets pourraient percuter les RH comme l’écoanxiété »

Le point de vue des « écologistes » réalistes

JeanMichel : Tellement drôle. On devrait distribuer cet article de Margherita à tous les moins de 30 ans qui remplissent chaque jour les bétaillère de ryanair et easyjet, qu’ils découvrent cette nouvelle génération intransigeante.

Bonjour : Il faut arrêter de dire des bêtises sur les jeunes générations qui veulent des comportements plus vertueux envers l’environnement. Chaque fois que nous avons un nouveau jeune dans nos locaux, il faut faire son éducation pour qu’il pense à éteindre la clim et les lumières en partant, pour qu’il cesse de mettre l’eau chaude à fond pour se laver les mains en été, pour qu’il mette dans les bonnes poubelles ses déchets et qu’il n’est pas obligé d’imprimer à nouveau son compte rendu à chaque correction. Fille ou garçon, c’est pareil ! Ce qu’ils veulent c’est que les autres fassent des efforts à leur place.

TEXAGERE : C’est étonnant ces jeunes de cet article… Je ne dois pas avoir les mêmes dans mon entreprise. À part un (je dis bien un seul) qui a réussi à dire lors d’une réunion qu’il n’était pas assez fou pour polluer la planète qu’il va laisser à son jeune fils, les autres participent allègrement et souvent avec zèle au torchage de gaz, à l’émission tout azimut de CO2, aux A/R en classe affaires pour terminer notre projet dans les temps impossibles exigés par notre client d’une grande compagnie pétrolière assez connue. Votre article ne serait il pas limiter à quelques exemples qui cacheraient la forêt?

Benjamin_P : Enfin, si vous travaillez dans le pétrole, ce n’est pas très étonnant. Il n’y a pas non plus beaucoup de pro nucléaire à la CRIIRAD…

Rose : On aimerait des statistiques dans cet article. Pour l’instant la majeure partie des jeunes qui cherchent un travail n’ont pas les moyens de refuser un beau poste au prétexte qu’il y a des gobelets en plastique à la machine à café.

Nemorosa : Très bien les jeunes. Maintenant on passe à l’étape suivante du raisonnement : une entreprise, par essence, a pour but de produire. Si vous refusez de participer, travaillez pour vous, travaillez la terre, produisez votre propre nécessaire, travaillez votre être, écoutez la musique, écoutez le vent, écoutez la forêt, marchez sur la Terre, projetez vos esprit loin dans l’univers et dans le temps, revenez à ce que vous êtes (des animaux conscients) et non pas à ce qu’ils veulent que vous soyez (des consommateurs abrutis). Moins de béton, plus de poésie. Nous devons mettre fin à l’artificialité des lieux et des esprits.

Lire, La transition écologique nécessite une déstructuration

extraits : Le pouvoir n’est ni dans les assemblées politiques, ni parmi les dirigeants des entreprises, encore moins dans la rue, le pouvoir est celui de l’état de nos infrastructures matérielles à un moment donné. C’est pourquoi « Réindustrialiser la France tout en réduisant les émissions de carbone » devient un casse-tête insoluble. « Fin de mois », contre « fin du monde », cette opposition ne peut se résoudre que par la déstructuration de la société thermo-industrielle. Les seules prémices d’une remise en question des infrastructures est issu du mouvement de contestation des grands travaux inutiles et imposés…

10 réflexions sur “Victimes de la structuration socio-économique”

  1. – « c’est très perturbant pour les RH […] A terme, d’autres sujets pourraient percuter les RH comme l’écoanxiété… » (Margherita Nasi )

    Les voilà donc eux aussi victimes de l’écoanxiété. Voilà donc qu’il suffit de quelques candidats à l’embauche pour les percuter, les perturber… les pauvres. Tellement drôle !
    C’est vrai ça, mais pour qui ils se prennent ces jeunes impertinents qui osent venir faire des leçons de morale. Pour le pape peut-être ?
    C’est moi qui vous le dis braves gens, tout fout le camp il n’y a plus de valeurs !
    C’est vrai ça, ON leur propose du boulot et voilà qu’ils font la fine gueule.
    Mais nom de Dieu au lieu d’emmerder ces pauvres RH, qui se décarcassent si généreusement pour eux, IZONKA monter leur propre boite ! Bien propre bien verte itou itou !
    Bande de fainéants va !
    Décidément c’est le monde à l’envers, misère misère ! ( à suivre )

    1. Tellement drôle aussi les commentaires de nos chers « écologistes » et autres écotartufes. Et cette Rose qui aimerait des statistiques… Mais nom de dieu si j’ai envie ou besoin de penser que les jeunes sont super… ou au contraire qu’ils ne valent rien… mais qu’est-ce qu’elles vont changer les statistiques, hein ? Rien !
      Et puis n’y a pas que pour les jeunes, c’est pareil pour les béc… pardon les femmes, pareil pour les migrants, les fonctionnaires, les ceux-ci et les ceux-là et Jean Passe. Et pareil pour la Fusion… le Cosmogol, le Père-Noël, pareil pour tout et n’importe quoi !
      Rien à foot des statistiques, de la réalité, je pense et je crois ce que j’ai envie de croire.
      Parce que je le veau bien ! Misère misère !

      1. – « Les seules prémices d’une remise en question des infrastructures est issu du mouvement de contestation des grands travaux inutiles et imposés… » (Biosphère )

        Bien sûr la contestation doit passer par la remise en question et la condamnation des grands travaux inutiles. Mais sans oublier toutes les aberrations, toutes les contradictions, et surtout toutes les injustices et toutes les calamités inhérentes au Système. Tout est lié.
        La contestation doit viser non seulement la déstructuration de la société thermo-industrielle, mais plus largement la pensée actuelle qui permet au Système de perdurer.
        Ces jeunes qui perturbent les RH (pas trop et pas tous les RH je suppose)… le pape avec ses leçons de morale… tous ces gauchistes (avec ou sans guillemets), tous ces «fainéants» qui parlent d’un droit à la Paresse… tous contribuent à cette déstructuration, à cette indispensable décolonisation des imaginaires.

  2. « C’est pourquoi « Réindustrialiser la France tout en réduisant les émissions de carbone » devient un casse-tête insoluble »

    C’est faux, si on redéveloppe l’énergie nucléaire à fusion, on pourra réindustrialiser la France ! Tout en émettant beaucoup moins de CO2 ! Puisque depuis plus de 30 ans, on importe des biens manufacturés de l’Asie, principalement la Chine, ou encore d’Allemagne qui sont produits grâce au charbon qui émet énormément de Co2 ! Voir sur le site Tf1 et bien d’autres sites « La consommation mondiale de charbon a battu un record en 2022, et la hausse devrait se poursuivre ».

    Émissions de gaz à effet de serre dans l’Union européenne (en millions de tCO2e) en 2021
    Allemagne 778,7
    France 423,2

    1. A noter aussi que si on produit nos biens manufacturés en France, on émettra aussi beaucoup moins de Co2 sur les transports qui permettent d’acheminer les produits manufacturés de l’Asie/Allemagne vers la France !

      Mais à cause des zécolos verts pastèques (car rouges à l’intérieur) qui s’acharnent contre le nucléaire, le monde entier émet de plus en plus de fumée noire provenant du charbon au point de ressembler à grande échelle au Mordor !

      Ne pas oublier que les zécolos ont démantelé Superphénix qui justement permettait de réutiliser les déchets nucléaires afin de s’en débarrasser plus facilement !

    2. C’est faux, si on redéveloppe l’énergie nucléaire à fission pardon ! (me suis trompé de mot)

    3. – « C’est faux, si on redéveloppe l’énergie nucléaire à fusion […] »

      C’est drôle ça…. je croyais que tu n’y croyais pas. Ah ouf je vois que tu viens de corriger ta boulette. De mon côté je te pardonne. Tout en faisant remarquer que ce n’est pas la première fois que tu con fonds les deux, et que je doute que tu sois au Top sur ce sujet. Alors comme ça tu crois qu’il faut relancer Superphénix ?
      Et le Cosmogol qu’est-ce que t’en dis ? Et puis non c’est pas le sujet. Je te dispense donc de répondre. Raconte-nous plutôt ce qu’il faut penser de ces jeunes fines gueules, de ces donneurs de leçons de morale. Et de ces pauvres RH qui se sentent légèrement merdeux sur les bords. Pauvres victimes eux-aussi du Système.

      1. Quel abruti que tu es ! Vraiment ! Tu sautes sur un lapsus pour raconter des conneries ! Non je ne confonds pas les deux, la preuve j’ai su me corriger rapidement ! (et je n’ai pas attendu après toi pour le faire) D’ailleurs, si on regarde l’heure des écritures, tu ne t’étais même pas aperçu de mon lapsus avant que je ne le fasse remarquer moi-même en me corrigeant !

        1. Oh pardon si je t’ai froissé, dérangé, perturbé, bousculé. J’espère que ça ne va pas t’empêcher de dormir, comme ces pauvres RH.
          Tant mieux si tu ne con fonds pas les deux, mais le sujet n’est pas là.

        2. Ben si c’est bien là tout le sujet ! Produire le plus possible localement tout en polluant le moins possible ! Et ça on le faisait très bien lorsque la France restait leader sur le nucléaire ! Comme je le rappelle avec la mondialisation et le tout sans frontièrisme, on a aboutit au record de consommation de charbon et d’émission de CO2 au niveau mondial et le pire étant que ce n’est pas terminé, la consommation de charbon continue d’augmenter à grande vitesse !

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