Monique Pelletier : « Quels projets faisons-nous réellement pour ceux qui s’approchent du terme de leur vie ? Il apparaît nécessaire d’améliorer leur vie en leur assurant un personnel suffisant qui aurait le temps de leur parler et de leur prodiguer les soins qui leur font du bien en y consacrant tout le temps nécessaire… Les « EHPAD à domicile » se développent et conviennent mieux aux « vieux »… La France a enfin acté, le 23 juillet 2020, la création d’une 5e branche de la Sécurité sociale consacrée à la perte d’autonomie. Aujourd’hui, 30 milliards sont dépensés chaque année. Il faudra au moins 10 milliards de plus, chaque année, compte tenu de l’allongement de la vie… C’est aux financiers qu’il appartient de faire des propositions… (Dans ces conditions), vieillir n’est pas un drame… »
Quelques commentaires sur lemonde.fr :
AlexandreB : Monique Pelletier, née le 25 juillet 1926, a 94 ans. Aujourd’hui le grand âge a une place dans notre société. Il prend l’avenir des jeunes.
Nardo : Alors que nous sommes à la veille d’un conflit générationnel c’est le moment que choisit Mme Pelletier pour en rajouter une couche. En même temps il faut comprendre cette génération : A la retraite à 60 ans, plein emploi, consommation à outrance, Il veulent mourir dans la »dignité ». Comprenez tous frais payés pendant 25 ou 30 ans . ils ne doutent de rien.
lecteur assidu : Les lobby pro-âge sont à l’œuvre de toutes parts. N’oublions jamais que la « part patronale » de la sécu disparaît après la retraite alors que les même retraités consomment pas loin de 80 % de la ressource.
PHILEMON FROG : Le 3ème âge coûte déjà 14 pts de PIB en retraites, presque 9 des 11,5 pts de PIB des dépenses de santé. Alors commençons par baisser drastiquement les retraites supérieures à un certain seuil et affectons ces sommes à notre jeunesse aujourd’hui dédaignée.
Nicolas C. : Pour ne pas être dépendant, il suffit de claquer plus jeune, c’est con mais c’est comme ça.
NRVé 1 : Il est nécessaire de cesser de culpabiliser le suicide. Aider au suicide des volontaires est maintenant une priorité.
Querdenker : Je vous invite à lire un article, publié dans le « Courrier de l’Unesco » en 1963, intitulé « La vie finit-elle à 60 ans? », dans lequel l’auteu déplorait le statut réservé aux vieux dans les sociétés occidentales, peu enviables estimait-il par rapport à celui que les sociétés non-occidentales réservent à leurs anciens. L’auteur, anthropologue de métier, constatant tout à coup qu’il venait lui-même de dépasser la limite de 60 ans, résolut en conséquence de mettre fin à ses jours sans plus tergiverser. Son nom? Alfred Métraux*.
Jacques Brejoux : Au lieu de laisser un monde pourri à nos enfants, on pourrait peut-être penser à ne pas laisser d’enfants à ce monde pourri.
Michel Sourrouille : Alors que les vieux laissent un monde pourri à nos enfants, on pourrait peut-être penser à ne pas laisser trop de vieux à ce monde pourri… Il existe une association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD).
Alfred Métraux : anthropologue d’origine suisse, il est né l 5 novembre 1902. Il se suicide le 11 avril 1963 par absorption de barbituriques. Sa mort fait écho a un article qui a été publié par le Courrier de l’UNESCO quelques jours avant son suicide. Intitulé La vie finit-elle a 60 ans ?, il y déplore le sort réservé aux personnes âgées en Occident, bien plus barbare selon lui que tout ce qu’il a pu voir dans d’autres sociétés considérées comme « primitives ».
Querdenker nous invite à lire cet article, publié dans le «Courrier de l’Unesco» en 1963, intitulé «La vie finit-elle à 60 ans?» Moi aussi j’invite à lire ce texte d’Alfred Métraux. Dans lequel il raconte et décrit là ce que d’autres ont dit : On reconnaît le degré de civilisation d’un peuple à la manière dont il traite ses anciens.
Certes, d’autres ont dit autre chose. Comme Ghandi, pour qui «On reconnaît le degré de civilisation d’un peuple à la manière dont il traite ses animaux». Ou comme Untel, qui a dit, «Non, on juge la grandeur ou de civilisation d’une nation à la façon dont les faibles, les handicapés, les pauvres, les sans-papiers, y sont traités». Ou encore Lucien Bonnafé (psychiatre), «On juge du degré de civilisation d’une société à la façon dont elle traite ses fous».
Quoi qu’il en soit, il y a certainement du vrai dans tout ça. Nous sommes décadents de tous les côtés. Pour ne parler que des anciens, faut voir comment on les traite. Faut entendre comme certains jeunes leur parlent, il n’y a même plus de respect, etc.
Alfred Métraux s’est donc suicidé. Non pas pour laisser la place aux jeunes, mais tout simplement parce qu’il était dégoûté. Notamment dégoûté du regard porté sur les vieux dans nos sociétés dites modernes et évoluées. Du regard, et donc bien sûr de leur sort.
Et ça en 1963 ! Imaginons ce qu’il nous dirait aujourd’hui.
Belle sélection, façon de dire, bravo Biosphère. Résumons.
Les vieux prennent trop de place, ils coûtent cher, ils ne servent à rien, ils pompent l’air des jeunes, bref ils sont en trop. En plus ce sont eux qui nous ont fait ce monde pourri. Et puis et surtout ils ont suffisamment bien vécu comme ça. Même si elle a toute sa tête, cette vieille de 94 ans qui voudrait vivre encore plus devrait plutôt penser à se suicider. Ce qu’elle aurait d’ailleurs dû faire depuis 30 ans au moins. Tous dans le même panier, tous ensemble tous ensemble ouai ouai, les vieux sont dégueulasses, ils sont pourris !
Réfléchissons. Qui sont les plus pourris dans cette histoire ?
Il y a un moment que je dis que Biosphère est sur une très mauvaise pente. Et qu’il devrait faire très attention avec ce genre d’idées. Misère misère !