10 mars 2016, les jeux sont faits. Lee Sedol perd les deux premières manches d’affilées au Jeu de go. L’intelligence artificielle avec son logiciel Alphago écrase le numéro 3 au classement mondial. Le champion du monde Garry Kasparvo avait connu la même mésaventure au jeu d’échecs contre le superordinateur Deep Blue en 1997. C’est « le baroud d’honneur du cerveau » face à des ordinateurs qui excellent dans les calculs parfaits. Rien ne semble entraver la marche triomphale de la machine. Alors, l’intelligence artificielle au pouvoir ? Les cerveaux humains n’excellent pas dans les choix politique à court terme, à plus forte raison dans les planifications à long terme. Il suffit de voir la progression du démagogue Donald Trump et l’incapacité des élites qui gouvernent le monde à enrayer le réchauffement climatique.
Le programme développé par Google DeepMind s’est nourri de 30 millions de mouvements de joueurs professionnels et a joué contre lui-même pour apprendre de sa propre expérience. Il n’est donc pas impossible qu’un logiciel plus politique résolve les problèmes généraux du monde réel. Watson, le programme d’intelligence artificielle phare d’IBM, est l’un des plus avancés au monde. Plus Watson intègre d’informations, plus ses capacités de prise de décision sont efficaces. Il est capable d’analyser des informations venant de n’importe quelle source, prendre en compte différentes perspectives et opinions sur tous les sujets. Watson pourrait analyser, à partir de nombreux paramètres, les qualités et défauts de chaque décision, évaluant son impact sur l’économie, l’environnement, l’éducation, la santé, la diplomatie, les libertés publiques, etc. C’est une tâche que doivent effectuer quotidiennement les politiques et qui pourrait être effectuée de façon plus appropriée et efficace par une intelligence artificielle. En plus il n’est pas émotif et soumis aux passions humaines. C’est donc le candidat idéal pour le poste à responsabilités que représente celui de président des Etats-Unis. Watson peut apporter les capacités de prise de décision objectives dont nous avons besoin chez un dirigeant. Le système n’étant lié à aucun parti, ses décisions sont donc fondées uniquement sur l’information dont il dispose, et non sur des idéologies. Avec Watson, la COP21 aurait débouché sur un franc succès, il aurait suffit que les diplomates et les chefs d’Etat le laissent faire.
Un commentateur sur lemonde-fr s’insurge : « L’humain c’est autre chose que la décision rationnelle ! Si l’on se base sur la décision rationnelle on applique sans sourciller l’eugénisme, on ne laisse pas naître les enfants à potentiel moyen ou médiocre et encore moins les handicapés, on euthanasie les personnes dès que leurs performances baissent ! » Un autre lui a répondu : « Ah ??? Mes parents avaient demandé à la sage-femme de faire le nécessaire en cas de « problème » lors de ma naissance et je les en remercie. »
Pour en savoir plus sur Watson :
Vous ne croyez pas si bien dire.
voir l’article de recherche « Political Speech Generation » publié en janvier 2016
C’est ahurissant ! http://arxiv.org/abs/1601.03313
Des esprits, peut-être mal intentionnés, ne manqueront sans doute pas de faire remarquer qu’en certains domaines, un ordinateur très peu sophistiqué (en fait une simple machine à lancer un dé) pourrait, par les seules lois de la statistique, obtenir des résultats aussi bons que quelques-uns de nos personnages politiques.
En effet, au moins pour ce qui concerne les décisions binaires, on peut imaginer que l’aléa choisisse une fois sur deux la bonne solution. Or, il apparait que certains hommes obtiennent des scores très inférieurs.
Des esprits, peut-être mal intentionnés, ne manqueront sans doute pas de faire remarquer qu’en certains domaines, un ordinateur très peu sophistiqué (en fait une simple machine à lancer un dé) pourrait, par les seules lois de la statistique, obtenir des résultats aussi bons que quelques-uns de nos personnages politiques.
En effet, au moins pour ce qui concerne les décisions binaires, on peut imaginer que l’aléa choisisse une fois sur deux la bonne solution. Or, il apparait que certains hommes obtiennent des scores très inférieurs.