Fin 2005, dix mouvements catholiques avaient lancé un appel « vivre Noël autrement ». L’association Pax Christi avait été rejointe par le Secours catholique et le Comité catholique contre la faim. Ils avaient diffusé une affichette avec le slogan : « Noël, bonne nouvelle pour la Terre » puisque « Jésus nous offre un monde nouveau, sans caddies pleins de cadeaux qui comblent les armoires et les décharges. » Les tracts invitaient à consommer moins et à se rapprocher de ses voisins avec lesquels la fête sera plus belle encore sans faire des kilomètres inutiles avec sa voiture, en offrant un peu de temps, un sourire, une oreille attentive, en inventant des gestes qui contribuent à sauver l’air, la terre, la mer, les forêts. Les associations mentionnent un texte de Jean Paul II publié en 1990 et consacré à la protection de l’environnement : « La société actuelle ne trouvera pas de solution au problème écologique si elle ne révise pas sérieusement son style de vie. » Quelques rares familles ont donc essayé de montrer l’exemple.
En 2010, c’était la sixième campagne du collectif chrétien Vivre Autrement : « Terre eau, air, paix, santé, éducation, justice, autant de biens communs indispensables à tous et pourtant menacés : pollution, gaspillage, réformes des services publics, brevetage du vivant, conflits… En ce temps de Noël, le collectif propose de réfléchir aux conditions de la préservation de ces biens communs et de leur partage entre tous. Car préserver ces biens communs passe par des gestes relevant de la responsabilité individuelle, mais aussi par une régulation qui est du ressort de tous, responsables politiques et citoyens. » L’idée de fond est parfaite : « Arrêtons l’hyper-Noël, faisons la paix avec la terre. » Mais ce mouvement est resté marginal, sans le soutien officiel de son Eglise qui préfère lutter contre les préservatifs. A partir de Noël 2014, les campagnes « Vivre autrement » continuent avec les campagnes « C koi déjà ? » et abandonnent leur virulence.
Le dieu de la Bible est trop anthropocentrique pour que les fidèles échappent aux gaspillages des fêtes de Noël. En général leurs enfants attendent eux-aussi avec impatience d’ouvrir le suremballage de leurs cadeaux. Pour un Noël écolo, il nous faut supprimer le père Noël et rechercher une spiritualité plus proche de la Nature.