World Energy Outlook, rapport annuel de l’Agence internationale de l’énergie (AIE – 13 novembre 2019), rien de nouveau sous le soleil ! On croit encore que les panneaux solaires et les éoliennes permettront de produire des énergies « propres » ; les risques qu’encourent les installations utilisant de l’énergie fossile sont exposées aux attaques terroristes ; une forte variation des températures favorise l’usage de la climatisation (« les décideurs devront anticiper ces aléas grâce aux technologies qui permettent de le faire ») ; les États-Unis continuent d’inonder les marchés mondiaux de gaz de schiste, mais nous serons toujours dépendants de l’approvisionnement en pétrole du Moyen-Orient ; le continent africain va connaître une hausse très importante de ses besoins énergétiques, la croissance démographique alimentera le recours à des appareils énergivores tels que les climatiseurs.
Donc rien dans le WEO sur la nécessaire réduction de nos besoins en énergie, rien sur le fait qu’il faudrait laisser la majorité des ressources fossiles connes sous terre pour lutter contre le réchauffement climatique, rien sur le coût financier et environnemental de la fracturation hydraulique, rien sur l’incapacité de la technologie à faire face aux crises ; rien sur l’imbécillité du recours aux climatiseurs, et bien sûr rien sur l’urgence de réguler la fécondité humaine, et ce pas seulement en Afrique ! On prend pour acquis le prolongement des tendances actuelles, l’action volontariste est complètement absente de ce énième rapport. Nos articles antérieurs sur ce blog biosphere :
World Energy Outlook 2013, Fatih Birol, prévisionniste déjanté d’un infini pétrole
World Energy Outlook 2011, Le quadruplement du prix du baril, une bonne nouvelle
World Energy Outlook 2010, L’AIE, une officine des basses œuvres pétrolières
World Energy Outlook 2007, en panne d’énergie